
du mont Argentario , tout près d’A nsi-
donia. Mais tout l’isthme délia Feniglia
s’étend en plaine continuelle , depuis la
colline d ' A nsidonia jusqu’auprès de P or-
tercole , où commencent seulement les
collines et les élévations sans aucun vestige
de ruines et d’antiquités , et sans
aucune correspondance avec le site de
Cosa , indiqué par les Auteurs anciens.
Mais que peuvent avoir été les édifices
rasés de la Feniglia, et les ruines d’anciennes
constructions de la tour de S . Bia~
gio ? Quant aux premiers, je ne sais à quoi
l’on peut les attribuer avec certitude, parce
que, comme je l’ai déjà observé, on ne peut
y distinguer aucun signe distinctif qui en
indique la figure ou la destination. Ni les
inscriptions anciennes et modernes, ni
l’histoire, ni la tradition, ne nous donnent
aucun éclaircissement à cet égard.
Mais il est très-naturel de penser que
Cosa, située sur une colline , et inaccessible
du côté de la mer, sur le bord
de laquelle elle domine , en formant un
énorme précipice, ait eu à la droite du
côté du rivage qui est aplani , et sur la
droite du mont S ca lo , des magasins, des
logemens tant publics que particuliers, et
d’autres édifices semblables nécessaires au
commerce de m er, qui peuvent former,
à ce que je crois , les ruines de la Fe-
niglia. ( * )
A l’égard des ruines de la tour de
S . Biagio , je n’hésite. point à assurer que
ce sont positivement les restes de Succosa.
En effet, dans la Tavola P eutingeriana ,
et dans 1 'A nonimo Ravennate (**) on voit
sous cette dénomination un pays que l’on
trouve avant d’arriver à Cosa , en venant
de Rome , précisément comme se trouve
(*) Dans la Tavola P eutingeriana, on voit noté à
neuf milles de la rivière d’Albegna, un lieu dont il
ne reste que la seule syllabe c o , peut-être y a-t-on
voulu désigner ces édifices, ou l’établissement de la
Feniglia. Mais ce titre ancien, plein d’erreurs et
de transpositions, mérite à peine d’être cité faute
d’autres.
( * * ) ----------- A it novas, Subcosa 3 Cosa * ad portutti
Cossatn, etc. Anon. Raven, lib. iv.