
C H A P I T R E I I I .
Samprugnauo y le Rochette et Ccitabbio.
jl\ P R Es avoir quitté Cana et la RoccaU
begna f et passé le torrent fétide de la Zol-
jerata, nous nous trouvâmes à quatre milles
de la Rocca Triana, ancienne forteresse
appartenant à une branche de la famille
Piccolomini de Sienne y qui en porte le
nom. Aux pieds de cet endroit coule un
torrent dont les rives ruineuses et le lit
meme sont remplis de masses énormes
de gabbro d un vert clair, qui a voient plusieurs
brasses de dimension.
En continuant notre chemin, et en passant
par Cellena qui est une paroisse
nouvelle , isolee , situee sur une colline à
trois mules et demi de Triana 3 tout près
du torrent appelé le Fossato , nous trouvâmes
parmi des chistes rouges un grand
nombre de morceaux d’oxide noir de
manganèse.
À quatre milles au-delà de Cellana s on
trouve Samprugano , près duquel nous passâmes
sans nous arrêter pour visiter d’abord
les Rocchette , qui est un petit et méchant
village habité par environ cent trente
personnes ; il dépendoit autrefois des AU
dobrandeschï ; fut possédé ensuite par d’autres
familles, notamment par le comte Ro-
nifa^io Cacciaconti , d’où ce lieu a pris le
nom de Rochetta di Fa^io. Ce village est
situé sur le sommet d’une roche calcaire
très-escarpée , au pied de laquelle passe
YAlbegna, qui dans cet endroit ainsi qu’à
la Rocca y mérite plutôt le nom de torrent
que de rivière. On y voyoit autrefois un
aqueduc avec une fontaine d’eau très-
pure : mais aujourd’hui cette source est
abandonnée et perdue ; on ne boit plus
actuellement aux Rocchette qu’une eau
désagréable au g o û t, et mal saine.
Dans la partie la plus élevée de ce
misérable bourg, on voit encore les ruines
d’un vieux fort qui lui a donné son nom.
La situation de ce fort dans un lieu éloigné