
jaloux, et au moyen desquelles ces petits
despotes tnaintenoient leurs privilèges et
leurs plaisirs exclusifs : d’où il résultoit
qu’un pigeon, un lièvre ou un poisson
sembloit avoir à leurs yeux plus de prix
que l’existence d’un de leurs vassaux.
A la beauté des caves de Sorano correspond
parfaitement la bonté des vins
blancs, non pas doux, mais très-clairs et
très-spiritueux, que les vignes voisines,
qui sont très-bien cultivées, fournissent
non-seulement aux Soranois, mais encore
aux pays de la plus basse Maremme.
Après avoir examiné les roches de
tuf et les lits de substances volcaniques
les plus remarquables, nous ne trouvâmes
absolument rien que nous n’eussions déjà
vu à Pitigliano , à Soana et à Cas-
tdlotieri. Mais au Poggio Bindi, à un
mille de Sorano} il y a une carrière de
marbre rouge veiné de blanc susceptible
d’un assez beau poli pour servir
dans les ornemens d’architecture. En
remontant ensuite vers la ferme de
Monteciterna 9 nous trouvâmes un rocher
de pierre calcaire fissile et rougeâtre.
Ce marbre, ces pierres calcaires sont
pareillement environnés de terres et de
pierres volcanisées 5 o r , si ces dernières
avoient été jetées et accumulées dans ces
lieux immédiatement par la violence du
feu, comment se fero%ii que ces bancs
immenses et continus de pierres calcaires
n’eussent pas été altérés et décomposés, &
se présentassent, comme nous le voyons ,
aussi intacts que dans les lieux où il
n’y a pas d’apparence de volcan ? Il
paroît très-certain que le marbre et la
pierre calcaire existoient avant les atter-
rissemens et les dépôts de substances marines
qui vinrent les couvrir , les environner
, puis les recouvrir encore des
produits volcaniques que les flots de la
mer , comme je l’ai déjà observé, transp
o r te n t d’une très-grande distance.
Sur l’avis que nous reçûmes qu’il se
trouvoit quelques pierres curieuses au