lettres grecques. Reproduire ces pièces serait inutile; mais la reconnaissance me
fait un devoir d’inscrire ici de nouveau le nom de ceux qui dès longtemps ont
contribué à cette oeuvre, terminée aujourd’hui par d’habiles et infatigables successeurs,
et devenue pour le monde entier que la Grèce antique a civilisé :
KTHMA EE AEI.
« M. le professeur Ast, conseiller de cour et
membre de l’académie de Munich, nous a
promis de rédiger tout ce qui a rapport à la
grécité de Platon, à partir de la troisième livraison.
»
t( M..Barker, principal rédacteur de l ’édition
du Thésaurus publiée en - Angleterre, nous a
adressé une série de notes et d’articles qu’il avait
reçus trop tard pour pouvoir être insérés dans son
édition. Cet intérêt qu’il porte à notre édition et
cette abnégation de toute rivalité attestent la supériorité
de son esprit et son amour pour les
lettres, »
« M. Boissonade, qui avait fourni 'à l ’édition
anglaise un nombre considérable d’articles, nous
en a communiqué de nouveaux, dont le nombre
dépasse quinze mille. Il fut l’un des membres
chargés par l’Académie du rapport sur notre
édition du Thésaurus. »
« Le célèbre Coraï, qui prenait le plus grand
intérêt à cette publication, s’empressa de me
fournir de précieuses notes ; mais la mort me
priva bientôt de son précieux concours. »
« Le révérend docteur Cramer, professeur à
l ’Université d’Oxford, a bien voulu nous envoyer
ses riches et précieuses additions. »
« M. Creuzer, conseillé privé de cour, nous
a fait parvenir de nombreux suppléments, particulièrement
tirés des néoplatoniciens. »
« M. le baron Cuvier, au milieu de ses occupations
aussi importantes que diverses, nous
a jusqu’à son dernier jour donné la synonymie
de tous les articles d’histoire naturelle. »
u M. Dahler, docteur et professeur de théologie,
à Strasbourg, nous a envoyé ses suppléments
aux mots étrangers et nous a indiqué l ’existence
des manuscrits de Brunck qui nous ont été fort
utiles. »
« M. Dietz, docteur à Koenigsberg, chargé
par l ’Académie de Prusse d’une nouvelle édition
d' Hippocrate e t des Médecins inédits, nous a
donné des mots et des renseignements précieux.
»,
« M. Doederlein, professeur de littérature ancienne
à l’Université d'Erlangen, nous a fait
passer une série de travaux inédits sur les mots
homériques. »
« M. Gaisford, doyen de Christ Church et
professeur à l’Université d’Oxford,- a pris le plus
grand intérêt à notre entreprise et nous a communiqué
son important travail sur l’édition de
Suidas, qu’il préparait alors. »
M. Geel, conservateur dé la bibliothèque
de l’Académie de Leyde, nous a fait parvenir
l ’exemplaire du Thésaurus de Henri Estienne,
couvert de plus de i5 ,o o o articles de Tib.
Hemslerhuys, presque tous inédits, et aussi
l’exemplaire du Lexique de Scapula, richement
annoté par Yalckenaer. »
« M. Golthold, directeur du Gymnase-Royal
de Koenigsberg,nous a remis une série d’articles
importants. »
« M. Heinricli, professeur à l ’Université de
Bonn, nous a donné une collection précieuse de
dissertations et d’opuscules rares et importants,
et nous a promis d’autres secours lexicogra-
phiques.
« M. Hercher, maintenant professeur à l ’un des
gymnases de Berlin, nous a envoyé une partie
de ses riches collections sur le style des prosateurs
de l’époque-impériale. »
« M. le chevalier Hermann, professeur à l ’Université
deLeipsic, nous a témoigné le vif intérêt
qu’il portait à -notre entreprise, qu’il a prise
sous sa protection. »
« M. lé baron de Humboldt, en nous témoignant
un intérêt tout- particulier, nous avait
donné le conseil de n’imprimer que d’un seul côté
les additions qu’il prévoyait nécessaires un jour,
afin de pouvoir les intercaler, chacune dans le dictionnaire,
à sa place alphabétique, en les collant
soit en marge, soit au bas de chaque page.
L’avantage en est évident, mais l’exécution offrirait
beaucoup de difficultés. » ‘
« M. Jacobs, directeur de la bibliothèque
ducale de Gotha, nous a encouragés de son suffrage
et de ses conseils et nous a constamment
envoyé des additions d’autant plus précieuses
qu’elles proviennent d’auteurs peu compulsés. »
« M. Letronne, membre de l ’Académie des
Inscriptions, chargé aussi du rapport de cette
Académie sur le Thésaurus, nous a fourni plusieurs
documents, et ses conseils nous ont été
très-précieux. »
• '« M. Lobeck, professeur à Koenigsberg,
nous a communiqué des séries de mots nouveaux.:
.»-^ïi-
« M. Manos, qui s’était consacré au Thésaurus
par amitié pour moi et par amour pour la
langue de ses aïeux, avait réuni une collection
de noms propres qu’il enrichissait chaque jour.
Sa perte fut un grand malheur pour la publication
de l’ouvrage. »
« M. Niebuhr, conseiller d’État, trop prématurément
enlevé aux lettres, avait témoigné à
notre entreprise un intérêt tout particulier et
nous avait fait obtenir un privilège pour notre
édition dans le royaume de Prusse ; il nous
avait promis en outre ses secours littéraires. »
, « M. Osann, professeur «à l’Université de Gis-
sen, auteur de Y¿4uctionarium lexicorum grceco-
rum, nous a communiqué un très-grand nombre
d’additions tlans tout le cours de notre publication,
et nous a fait parvenir un précieux recueil
de mots du IVe au VIIe siècles, réunis par Mai,
savant auteur de ‘? || Bibliotheca Uffenba-
chiana. »
«M. Passow, professeur à l’Université de Bres-
law, a publié plusieurs articles importants sur
notre édition dans les b a n a le s de critique littéraire
de Berlin (nos 89, 90, 9 1 , de l ’annéè
i8 3 i) , où il signale le mérite qui distingue notre
édition de celle de Londres, et nous a souvent
envoyé des mots nouveaux pour les livraisons
suivantes. Il nous avait même promis d’enrichir
notre dictionnaire de tables prosodiques complètes.
La mort de ce savant lexicographe fut une
grande perte pour nous et pour le Thésaurus. »
« M. le chevalier Peyron nous a offert le
-dépouillement lexicographique de Grammai-
■ riens grecs inédits. .)>
«. M. Rost, professeur au gymnase de Gotha,
s éfait chargé de la rédaction de l’article av, l’un
des plus difficiles à traiter parmi les particules
de la langue grecque. »
-■,(( M. Schæfer, professeur de l ’Université de
Leipsic, nous a donné des conseils auxquels son
grand savoir et sa longue expérience ajoutent
un grand prix. Après avoir fourni à l’édition
anglaise une grande quantité de notes, il nous en
a remis un nombre considérable. »
« M. Stapfer, ancien professeur de théologie,
qui nous avait communiqué le lexique des mots
grecs employés par les Tarentins, nous a remis
aussi un grand nombre de notes contenant des
choses neuves et importantes, n
« M. Struve, directeur du gymnase de Koenigsberg,
nous a envoyé pour la lettre A seulement
plus de 1100 articles, et ensuite, pour
les lettres suivantes, son relevé des mots d’Eus-
tathe et de quelques autres auteurs peu lus. »
« M. Sturz, recteur émérite du gymnase de
Gi ’imma, nous a aussi envoyé des mots nouveaux.
»
i - « M. Tafel, professeur à l’Université de Tu-
binge, a coopéré à ja rédaction d’une série d’articles
et fourni des additions pour les -autres
parties. » '
« M. Thurot, membre de l’Académie des Inscriptions
et professeur au Collège de France,
rapporteur du compte rendu à l’Académie de
notre publication, a témoigné le vif intérêt qu’il
y portait. » * .
« M. Yan Lennep, professeur à Amsterdam,
nous a donné communication des notes manuscrites
de Valckhenaer sur le lexique d’Ammo-
nius. »
« M. Walz, docteur en philologie à Tubingen,
a mis à notre disposition le dépouillement
dés mots nouveaux qu’il a rencontrés dans le
cours de ses grands travaux sur les rhéteurs
grecs. »
Des privilèges nous ont été accordés par
S. M. le roi de Bavière, S. M. le roi de Saxe,
S. M. le roi de Hanovre, S. M. le roi de Wurtemberg,
S. A. R. le grand-duc de Bade,
S. A. R. l ’électeur de Hesse-Cassel, S. M. le
roi de Danemark, comme duc de Holstein et
de Schleswig, S. A. R. le grand-duc de Saxe-
Weimar-Eisenach, Mgr le duc souverain de Nassau,
S. A. R. le grand-duc de Mecklembourg-
Strelitz, S. A. R. le grand-duc de Mecklembourg-
Schwerin, M8r le grand-duc d’Oldenbourg,
Mgr le prince de Schwarzbourg-Rudolstadt,
Mgrle prince-de Schwarzbourg-Sondershausen,
Mgr le duc d’Anhalt-Bernbourg, S. A. R. le landgrave
de Hesse-Hombourg, Mgr le prince de
Schaumbourg-Lippe.
’ C’est aussi un plaisir et un devoir pour moi de
témoigner ma reconnaissance à tous les ministres
qui ont encouragé cette grande et savante publication.
Parmi eux je citerai des noms chers aux
lettres, tels que ceux de MM. Villemain, Guizot,
Cousin, Thiers, Salvandy, Fortoul, ministres de
l’instruction, et enfin celui de M. Duruy, qui voit
sous son ministère s’achever ce monument littéraire
qui honore la France.