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une nervure qui est très-sensible jusqu’à l’origine des fleurs,
et qui disparoît au-delà.
1866. Fragon piquant. Ruscus aculeatus.
Ruscus aculeatus. Linn. spec. i 474- Bah- Herb. t. 243. Lam.
Illnstr. t. 835. Duh. Arb. 2. t . 5y .— Lob. Ic. t. 63y. 1.2.
Ses tiges sont hautes de 6-10 décim., cylindriques, verdâtres
, et produisent des rameaux nombreux ; elles sont très-
flexibles et se rompent difficilement : ses feuilles sont sessiles ,
ovales , pointues , lisses , dures et piquantes ; ses fleurs sont solitaires
, portées chacune sur un court pédoncule qui naît du
milieu des feuilles ; les fruits sont des baies sphériques qui contiennent
deux à trois semences , et qui deviennent rouges en
mûrissant. On le trouve dans les bois. ï>. Sa racine est très-apé-
rilive, diurétique et einménagogpe ; il porte les noms de houx-
frelon , petit houx, etc. Il se plaît à l’ombre et on le place
volontiers dans les bosquets pour cacher la nudité de la terre.
On mange les jeunes pousses du fragon comme celles des
asperges. 1867. Fragon à languette. Ruscus hypoglossum.
- Ruscus hypoglossum. Linn. spec. ï 4?4- L arn- Dict. 2.p. 526.—
Lob. Ic. t. 638. f. 1.
Cette espèce est peu rameuse et ne s’élève guère au-delà de
5-4 décim. ; sa tige est verte, pliante ; ses feuilles sont ob-
longues, amincies et pointues aux deux extrémités, fermes,
nerveuses, un peu lisses et naissent à l’aisselle d’une petite
bractée scarieuse; les paquets de fleurs naissent au milieu de la
feuille à la face supérieure ou inférieure ; à la base de chaque
paquet est une foliole alongée , pointue, qui lui sert comme de
tégument ; les fleurs sont dioïques , pédicellées , verdâtres , avec
le godet violet. Elle croît dans les lieux arides et pierreux des
environs de Nice (Ail.). Elle ne paroîtpas différer du ruscus hj -
pophjllum , L. , qui est le vrai laurier alexandrin. Ce nom est
souvent aussi donné à notre espèce.
*** Fleurs dioïques ; ovaire adhèrent.
C C X Y I I. T A M M E. T A M TJ S.
Tarnus. DiosC. Linn. Lam. — Tamnus. Tonrn. Jnss.
C a r . Le périgone est en forme de cloche , ouvert dans les
fleurs mâles, adhérent avec l’ovaire et étranglé au-dessus dans
les fleurs femelles ; celles-ci ont un stile, trois stigmates , une
baie à trois loges.
O bs.. L a ra cin e est tu b é re u s e , la tig e g rim p a n te ; le p étio le
p o rte à sa b ase d eu x g lan d es élevées q u i sem b len t co n firm er le
ra p p ro c h em e n t d e ce g en re av ec le s sm ilax , p lu tô t q u avec les
cu c u rb itac ée s d o n t il a le p o rt. 1868. Tamrne commun- Tamus commuais.
Tamus commuais. Linn. spec. i458. Lam. Illùstr. t; 817. Ger-
Gallopr. i36.
S es tiges son t foibles , g lab res , lo n gu es d ’un à d eu x m è tre s ,
e t s ’e n to rtille n t au to u r des p lan tes v oisines q u i p e u v e n t les
s o u te n ir; ses feuilles son t co rd ifo rm e s, g la b re s , p o in tu es et
n e rv e u se s; elles son t m olles e t p o rtée s su r des p étio les assez
longs : les in d iv id u s m âles p o rte n t de p etite s fleu rs d ’u n b lan c
ja u n â tr e , et disposées en g rap p es lâch es et ax illaires ; les in d
iv id u s fem elles p o rte n t des b aies rouges r. ovales , à tro is loges
q u i c o n tie n n e n t ch a cu n e d eu x à tro is g rain e s. C e tte p lan te c ro ît
d an s les h aies e t les bois. E lle est co n nu e sous les n om s d é
taminier, sceau de la F ie rg e , sceau Notre-Dame , etc.
D I X - H U I T I È M E F AMI L L E .
A L I SM AGÉ ES. J , LI S M.ACE Æ,
Fluviales et Alismoideoe. Vent. Lam. — Butomi et Fluviales»
Mirb. —■ Tripetaloidearmn gen. Linn; — Nayadurn etjànco—
rum gen. Jnss.. — Liliacearum et Arorum gen. Adans.
L es alismacées diffèrent de toutes les monocotylédon es , par
leurs graines sans périsperine et leurs ovaires nombreux : ce
dernier caractère leur donne une ressemblance grossière avec
les renonculaeées ; leur port et leur structure ont de l’analogie
avec les joncées et les colchicacées. Toutes,les espèces de cette
famille sont herbacées et vivent dans , les eaux douces ou les.
lieux humides..
Leurs racines ne sont, jamais bulbeuses ;. leurs feuilles sont
souvent radicales , sessiles ou rétrécies en pétiole , toujours enpaînantes
à leur base ; les, fleurs sont <0 • , munies de sna. the,. lier-
maphrodites ou quelquefois monoïques, presque toujours-terminales,
disposées eu épi, en omhelle ou en ver.ticilles- ; le
périgone est libre, à. quatre ou six. divisions tantôt pétaloïdes,
tantôt herbacées; le plus souvent les trois intérieures sont pé-
taloïdes, et les extérieures herbacées.; le nombre des étamines
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