C C I I I . Z O S T È R E . Z O S T E R A .
Phucagrostis. Caul. — Zosteroesp. Linn. — Ruppioe sp, Moerh.
C a r .- Les fleurs sont monoïques ou dioïques, dépourvues de
périgone propre, cachées dans la gaine des feuilles qui fait l'office
de spathe,
Obs. Les zostères habitent le fond des mers, et y fructifient
sans s’élever à la surface comme les autres plantes aquatiques.
Les deux espèces de ce genre sont très-voisines par lé port,
et très-différentes par les caractères de la fructification, décrits
par Moehring et Caulini, et que je rapporterai ci-dessous d’après
ces deux auteurs. 1817. Zostère marine. Zostera marina.
Zostera marina. Linn. sp. i 3i74- Lam. Ulustr. t. 737. — Zostera
maritima. Goertn. Fruct. 1. p. 76. t. 19. — Algamarina. Lam.
Fl. fr. 3. p. 53g. — Phucagrostis minor. Caul. Ann. FJst. 10.
p. 44- — Moehr. Trans. Pkil. 1741- p- 217.
Sa tige est une souche cylindrique, glabre , sarmenteuse ,
noueuse d’espace en espace : de chaque noeud partent des radicules
descendantes ,, filiformes , simples , et des rameaux
courts, redressés, garnis de feuilles graminées , linéaires , obtuses
, entières , engainantes à leur base , et d’un verd presque
brun dans le bas de la feuille -, elle s’évase sous la forme
d’une spathe ouverte latéralement, et renferme un spadix linéaire
qui porte sur une de ses faces des anthères presque
sessiles , placées à la partie supérieure , et des ovaires presque
sessiles, placés dans le bas ; chacun de ces ovaires se change
en une capsule qui renferme une graine elliptique, dépourvue
d’albumen , munie d’un vitellus blanc , un peu charnu ,
et d’un embryon filiforme courbé en forme de crochet. Cette
plante croît au fond de l ’Océan et de la Méditerranée , et
est souvent jetée par les flots sur les côtes : je l’ai trouvée
en abondance , mais dépourvue de fleurs , en Hollande à l’entrée
du Zuyderzée cù elle est employée , sous le nom de wiev
à fabriquer des digues. i 1818. Zostère de la Zostera Mediterranea.
Méditerranée.
Phucagrostis major. Caul.Diss. Neap.Ic. Ann. Dst. 10. p. 42'«
t. 3. — Dalech. Hist. 1373. f. 1 ?
Cette espèce est 3 ou 4 fois plus grande que la précédente j
sa tige est une souche perpendiculaire , cylindrique , glabre ,
sarmenteuse , genouilléc d’espace en espace ; de chaque noeud
D E S J O N C É E S .
partent en-dessons des radicules filiformes, floxueuses , branche
es j et en-dessu s , des rameaux courts, redressés , garnis
de feuilles linéaires , obtuses , engainantes à leur base , et
d’un yerd presque brun. Les fleurs sont dioïques , et naissent
4 l’extrémité des rameaux cachés dans la gaine des
feuilles, qui jouent le rôle de spathes j les fleurs males ont une
étamine dont le filament grêle et saillant porte quatre anthères
( une à quatre loges ) alongées qui s’ouvrent longitudinalement j
les femelles ont des ovaires géminés , presque sessiles , un peu
comprimés, surmontés d’un style filiforme et d un stigmate
à deux lobes en alêne , plus longs que le style : à ces ovaires
succèdent des graines nues (capsules monospermes), comprimées
, convexes d’un côté , et dépourvues de bec saillant.
Cette plante croît au fond de la Méditerranée , et peut-être
aussi dans l’Océan, ?
III, MONOCOTYLÉDONES PHANÉROGAMES
A étamines périgjnes.
S E I Z I ÈM E FAMILLE.
J O N C É E S , J U N C E Æ.
Junci. Mirb. — Juncorum gen. Juss. — Juncoidearum gen.Xcnt.
Lam. — Tripelaloidarum gen. Linn. — Liliacearum gen.
ïourn. Adans.
L es joncées forment un groupe intermediaire entre les
cyperacées et les liliacéesq elles se rapprochent des premières par
leur port, et sur-tout parce que leur enveloppe florale ( péri-
gone)a la consistance écailleuse ou glumacée; mais elles en
dilfèrent par la structure des fleurs, et des fruits , qui est analogue
à celle des liliacées.
Leurs racines sont ordinairement fibreuses, leurs feuilles engainantes
, souvent radicales , quelquefois cylindriques , quelquefois
analogues à celles des graminées ; leur tige , qui est simple
et herbacée, porte de petites fleurs disposées en épi , en pani—
cule ou en corymbe, et accompagnées de bractées sèches } ce*
fleurs sont le plus souvent hermaphrodites et composées d’un
périgone à six divisions profondes, semblables a des glu mes ^
les étamines sont presque toujours au nombre de six , placées
devant les divisions du périgone 5 l’ovaire est libre et porte un
stile divisé en trois stigmates j le fruit est une capsule à trois