bifurques; la capsule est pédicellée, saillante hors de l’invo-
lucre, à trois coques , à trois graines.
O b s . Le caractère générique que nous venons de tracer
d’après Jussieu , Lamarck et Richard , s’éloigne beaucoup de
celui de Linné et de l ’idée qu’on prend des euphorbes à leur
première inspection ; mais il s’accorde mieux avec la structure des
fleurs des autres euphorbiacées. — Les euphorbes ou tithymales
ont presque toutes les fleurs disposées en ombelles à plusieurs
rayons branchus; mais le nombre de ces rayons et de leurs ramifications
n’est point constant, ce qui nous a engagé à diviser
ce genre d’après la capsule lisse , velue ou tuberculeuse , comme
Goertner l’a indiqué , et à tirer les principaux caractères spécfo
fiques de la forme des graines , d’après l’exemple de Desfon—
taineç. — Toutes les espèces de ce genre ont le suc propre laiteux
et plus ou moins âcre.
Ier. Capsule glabre et unie.
2144’ Euphorbe monnoyer. Euphorbia chamoesyce.
Euphorbia chamoesyce. Linn. spec. 65a. Lam. Dicl. 2. p. |a J.
. — Tithymalus nummularius. Lam. Fl. fr. 3. p. i o i . — Lob.
Ic. t. 363. f. a.
Petite plante fort jolie , dont les tiges sont menues , presque
filiformes, rougeâtres, glabres, longues de 1-2 décim., très-
rameuses et e'talées en rond sur la terre ; ses feuilles sont petites,
opposées, pétiolées , arrondies, lenticulaires, un peu
irrégulières , à peine denticulées , quelquefois échancrées à leur
sommet et très-souvent rougeâtres ; les fleurs sont axillaires ; la
plupart solitaires et presque sessiles ; les capsules sont glabres ,
et les graines tuberculeuses. Cette plante croît dans les lieux
sablonneux des provinces méridionales. G.
2 i4 5 . Euphorbe peplis. Euphorbia peplis.
Euphorbia peplis. Linn. spec. 652. Lam. Dict. 2. p. 4'24*
Euphorbia dichotoma. Forsk. Æg*. q3.— Tithymalus peplis.
Scop. Carn. II. d. 583.— Tithymalus auriculatus. Lam. FL
fr. 3. p. 102. — Lob. Ic. t. 363. f. 1.
Cette espèce est extrêmement glabre, couchée, annuelle ,
plusieurs fois bifurquée comme la précédente; mais elle en
diffère par ses feuilles ovales-oblongues , prolongées à leur base
du côté inférieur en une oreillette obtuse; par ses stipules
grêles , filiformes et assez visibles ; par ses capsules trois ou
quatre fois plus grosses , et sur-tout par ses graines lisses, nullement
tuberculeuses, irrégulièrement ovoïdes, beaucoup plus
grosses que dans l’euphorbe monnoyer. Elle croît dans les lieux
sablonneux et maritimes des provinces méridionales , en Provence;
à Narbonne ; à Montpellier (Magn. Gou. ).
2 14 6 . E u p h o r b e p e p lu s . Euphorbia peplus.
Euphorbia peplus. Linn. spec. 653. Bail. Herb. t. yg. — Tithy-
malus peplus. Goertn. Fruct. 2. p. 1 15. t. roy. f. 2. — Tithymalus
rotundifolius. Lam. Fl. fr. 3. p. 100.
fi. Minima. — Wild; spec. 2. p. 903.
Sa tige est haute de 2-5 décim., glabre ainsi que le reste de
la plante, cylindrique, rameuse; ses feuilles sont ovales-arron-
dies, très-entières, éparses, rétrécies en pétiole; l’ombelle se
divise eu trois rayons une ou plusieurs fois bifurqués ; les
feuilles florales sont plus arrondies , plus sessiles que les autres
et en nombre égal aux rayons de l’ombelle; les quatre lobes
extérieurs del’involucre sont d’un verd jaunâtre et à deux cornes
pointues; les capsules sont glabres, obtuses, marquées sur
chacun de leurs angles d’une petite crête longitudinale et sillonnée;
les graines sont petites, blanchâtres, courtes, cylindriques
, marquées de petites cavités grisâtres disposées sur six
séries longitudinales. Cette plante est commune dans les vignes ,
les jardins et le long des haies. G. La variété fi ne s’élève pas
au-delà de 5-6 centim., mais d’ailleurs ne diffère pas de la précédente.
2147- E u p h o rb e en fa u lx . Euphorbia falcata.
Euphorbia falcata. Linn. spec. 654- Jacq. Austr. t. 121. — Euphorbia
mucronata. Lam. Dict. 2. p. 426.
fi. Euphorbia acuminata. Lam. Dict. >. p. 426. — Euphorbia
arvensis. Scbleich. Cent, exsic. n. 5o.
Sa tige est haute de 1-2 décim., simple ou rameuse, à rameaux
étalés ou resserrés , glabre ainsi que le reste de la plante-;
les feuilles sont de forme variable, linéaires, oblongues ou en
spatule , toujours terminées par une pointe acérée ; celles qui
entourent les fleurs et les pédicelles sont ovales-arrondies ou
en forme de rein , quelquefois un peu obliques., terminées de
même par une pointe très-visible : l’ombelle se divise en deux
à cinq rayons ( ordinairement trois) bifurqués ; les quatre lobes,
extérieurs de l’involucre sont rougeâtres et à deux cornes ; lacap--
suie est lisse, dépourvue de crête sur les angles , un peu conique