crevassée el fort épaisse ; ses racines latérales s’étendent à «ns
grande distance ; ses feuilles sont un peu rudes, ovales, pointues
au sommet, inégalement prolongées à leur base , doublement
dentées en scie sur les bords; les fleurs naissent avant les
feuilles, en paquets serrés presque sessiles, épars le long des
branches; elles sont rougeâtres, à quatre ou cinq étamines ; il
leur succède des fruits ovales ou orbiculaires, comprimés , foliacés,
échancrés au sommet et entièrement glabres. Cet arbre
est commun le long des routes, dans les villages , les bois montagneux
, etc. Il présente diverses variétés; tantôt ses feuilles
sont très-petites et fortement incisées, comme dans la variété
#; tantôt son écorce se boursoufle et se gerce à-peu-près comme
celle du liège , comme dans la variété y , laquelle n’a que quatre
étamines selon Wildenow et Schkuhr, et doit peut-être former
une espèce distincte. Le bais de l ’orme est employé utilement
dans le charronnage , et l ’on préfère pour cet usage Yo.rm&
tortillard. , dont les fibres sont serrées et entrelacées : le suq
de cet arbre passe pour vulnéraire et astringent. î>.
2 1 2 7 . O rm e à fleu r s ép ar se s , Ulmu s e fîu sa .
ZJlmus effusa. Wlld. spec. t, p, i 3a5. — Ulmus ciliata. Ehrh.
Beitr. 6 p. 88. — Ulmus montuna. Smith. FI. brit. I. p. 28a,
— Ulmus pedunculata% Poiv. Dict. Enc. 4- P- 610. — Ulmus
octandra. Schk. Bot. Handb. 178. t . 5^.— Foug, Acad. 1734,
t, 2.
Cet arbre a le port du précédent, mais il en diffère par ses.
fleurs éparses et non serrées , portées sur de longs pédicelles et
munies de huit étamines ; par ses fruits plus petits et ciliés sur
les bords. Il croît à Paris dans le jardin de l’Arsenal ; sur les.
remparts de Soissons (Poir. ), et probablement se trouvera dans
la plus grande partie de la France, lorsqu’on le distinguera dfr
forme des champs, avec lequel il avoit été confondu. •&,
VINGT-SIXIÈME FAMILLE.
U R T I C É E S . U R T I C E Æ .
Urticeoe, Juss. — Scabridos• Linn. —n F ici• Lam< —- Custaned^
* tum gen* Adans*
L es urticées comprennent des arbres et des herbes a feuilles
alternes ou opposées, souvent hérissées de poils rudes ou pi-
quans; à suc propre quelquefois laiteux; à fleurs petites, ver-»
dàtres , monoïques ou dioïques, tantôt solitaires, tantôt disposées
en chaton , tantôt renfermées dans un involuCre charnu et d’unè
seule pièce : leur périgone est toujours simple et divisé en
lobes ; dans les fleurs mâles les étamines sont én nombre dé-*
terminé et insérées à la base du perigone ; dans les fleurs femelles
on trouve un ovaire simple, libre, surmonte de demt
stigmates ou d’un style bifurqué.
Dans la première section, les fleurs sont placées sur un re—
Ceptacle commun presque fermé dans le figuier , ouvert danS
l’ambora, étalé dans le dorstenia , réfléchi dans le perebea,
appliqué sur lepédicelle dans l’arbre à pain et le mûrier ; 1 ovairô
se change en une espèce de drupe recouvert, Soit par une enveloppe
propre , soit par le perigone persistant et devenu
pulpeux ; ces drupes , par leur aggregation , forment souvent un
fruit composé; leur graine est formée d un perisperme charnu
et d’un embryon crochu à radicule supérieure et a cotylédons
étroits et arqués. Je désigne cette section sous le nom d ar—
tocarpées , qui indique à la fois le nom de 1 arbre le plus important
de ce grouppe (arbre à pain , artocarpus ), et le caractère
d’avoir le fruit charnu.
Les vraies urticées qui forment la seconde section, se dis—
k tinguent par l’absence dupérisperme , leur embryon droit, leurs
cotylédons planes et élargis , leurs fleurs solitaires ou disposées
en épis ou en chatons , leurs fruits nullement charnus et leur
suc propre jamais laiteux.
Ces deux sections formeront sans doute un jour deux famille*
distinctes.