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surface postérieure ; les verticilles sont, très-velus et garnis d’une
espèce de beurre ou de coton un peu pâle ; les bractées- sont
cordiformes et pointues; le calice a les dents obtuses; les fleurs
sont grandes, d’un beau jaune. Cette plante croît aux environs
de ÇTarbonne , de Montpellier, dans les lieux appelés Garrigues,
parmi les rochers (Magn. ); sur le chemin de Frontignan (J.
Bauh.); à Castelnau, Lavalette , Cannelles , auTerrail (Gou. );.
à Aix en Provence (Gér.); sur les collines de Saint-Eutrope ,
Barret, Monteiguèz , Mauret et du Prignon ( Gar. }; elle est
nommée en Languedoc sauvie sauvage.
a583. Phlomide herbe au Phlornis herba venti.
vent.
Phlornis herba venti. Linn. spec. 819* Dam. Fl. fr.,2. p. 38i .—
Lob. ic. 53a. f. 1.
Ses tiges sont nombreuses, hautes de 5 décim. , droites,
carrées, velues et assez simples; ses feuilles sont sessiles,
ovales-lancéolées, pointues, dentées, vertes en dessus et blanchâtres
en dessous ; les verticilles sont composes de huit à dix
fleurs; les calices et les filets de la collerette sont hérissés de
poils; les dents du calice sont droites, lancéolées , presque en
forme.'cd’alêne ; les fleurs sont grandes, rougeâtres, Cette
plante croît dans les lieux stériles exposes au vent et au soleil,
dans les provinces méridionales, depuis Narbonne jusqu en
Provence. Les Provençaux la nomment herbo battudo..
C C C L X X X IX . MOLUCELLE. MOL XJCELLA.
Molucella. Linn. Juss. Lam. — Molucca. Tourn. Moench.
Car . Les Molucelles se distinguent à leur grand calice en
forme de cloche évasée , réticulé et à cinq dents épineuses , dont la
supérieure est un peu écartée des autres.
2584- Molucelle ligneuse. Molucella frutescent.
Molucella frutescens. Linn. spec. 821. AH. Nie. 5i. Ped. n. 122.
t. 2. f. 2. Lam. Dict. 4. p. 133.
Petit arbrisseau à rameaux hifurqués , garnis d’epines axillaires,
solitaires de chaque côté des feuilles.; celles-ci sont
ovales, obtuses, rétrécies en pétiole, pubeseentes, bordées de
deux ou trois fortes dentelures de chaque côté, quelquefois entières;
les fleurs sont axillaires, solitaires, sessiles; le calice
est en cloche alongée , à dix s.tries, à dix dents épineuses ,t dont
trois alternes plus grandes; la corolle a le tube de la longueur
du calice , la lèvre supérieure fortement barbue en dessus , l ’inférieure
à trois lobes. î>. Cette plante croît parmi les rochers ,
entre Saorgio et Brelio près Tende, et au-dessus de Sospello
( Ail.-). Elle m’a été communiquée par M. Roemers. J’en possède
une variété à feuilles presque entières, recueillie par Michaux
dans son voyage de Perse.
CCCX C. C L I N O P O D E . C L I N O P O D I U M .
Clinopodium. Tourn. Linn. Jüss. Lam.
Car. Le calice est nu pendant la maturation , cylindrique , à
deux lèvres, dont la Supérieure à trois lobes, et l ’inférieure à
deux divisions ; la corolle a un tube court, qui Va en se renflant
vers la gorge; le limbe a deux lèvres; la supérieure droite,
échancrée , l’inférieure a trois lobes , dont celui du milieu grand
et échancré.
2585. Clinopode commun. Clinopodium vulgare.
Clinopodium. vulgare. Linn. spec. 821. Lam. Dict. 2. p. 49'
Illustr. t. S11, f. 1. — Lob. ic. t. 5o4- f. 3.
. t /?. Minus.— Clus. Hist. 1. p. 354«
Cette plante s’élève jusqu’à 6 décim. ; sa tige est droite,
carrée, velue et ordinairement simple; ses feuilles sont pélio-
lées, ovales, légèrement dentées , velues et plus courtes que
les entre-noeuds j ses fleurs sont de couleur rouge , quelquefois
blanche, et. forment un ou deux verticilles assez denses au sommet
de la tige ou dans les aisselles supérieures des feuilles. On
trouve cette plante sur le bord des bois. Elle est céphalique et
tonique. La variété £ croît en Provence.
C C C X C I . O R I G A N . O K I G A N U M .
Origanum. Linn. Juss. Lam. — Origanum etMajorana. Tourn.
Moench.
C a r . Le calice est variable; la corolle a le tube comprimé,
le limbe à deux lèvres, la supérieure échancrée, l’inférieure à
trois lobes entiers , presque égaux; les cariopses sont arrondis.
O bs. Les fleurs sont entourées de bractées souvent colorées ,
et disposées ordinairement en corymbes serrés ou en épis prismatiques.
Ce dernier caractère a engagé Linné à réunir aux
origans les marjolaines de Tournefort, qui en diffèrent par de»
caractères importans.