1810. Rubanier flottant. Sparganium nalans,
Sparganium natans. Linn. spec. 1378. Lam. Fl. fr. 3. p. 168. —*.
Hall. Helv. n. i 3o/{.— Sparganium minimum. Ray. Syn. p. 417»
Sa tige est longue de trois décim. au moins , très-grèle ,
n’ayant pas deux millim. d’épajsseur , et presque toujours,
simple j elle est garnie dans toute sa longueur, de distance en
distance, de feuilles longues de 1 2 - i 5 centim., larges à peine
de 6 millimètres, lisses, planes ou légèrement concaves d’un
côté, engainées à leur base et obtuses à leur sommet. Les;
fleurs forment de petites têtes sphériques, dont la grosseur
ne surpasse point celle d’un pois médiocre. Il n’y a jamais,
qu’une seule tête de fleurs mâles, et les fleurs femelles en for-
mentdeux ou trois , dont l’inférieure estsouvent pédonculée. 2C',
Cette espèce se trouve dans les lacs , les fossés, les marais du
Nord de la France , près Péronne , entre Flamicourt et 1©
parc de Menilbruntel ) à la forêt de Bondy , près du Raincy
(Thuil..)j à Pende et Petit-port ( Bouch. ) ; au Monl-Cenis,
( Ail. ) j à Premol et dans l’Oysans (Vill. )*) aux lacs de Néou-*
vielle , et ailleurs dans les Pyrénées (Ram.),
QUINZ I ÈME FAMILLE.
A R O ï D E S. A R O 1 D E Æ.
Aroideoe. Vent. — Aroidearum gen. Juss. Lam. —- Piperitarum,
gen. Linn.
L es aroïdes se distinguent principalement à la disposition
de leurs fleurs, qui sont sessiles, et en grand nombre sur un
spadix ou chaton simple, terminal, quelquefois n u, le plus,
souvent entouré d’une spathe colorée -, les fleurs sont très-rarement
munies de périgone , et n’oflrent le plus souvent que
des pistils et des étamines insérés sur le spadix , tantôt entremêlés
, tantôt séparés j les ovaires sont terminés ou par un style
aigu ou par un stigmate, et se changent en baies arrondies,
à une ou plusieurs loges , à une ou plusieurs graines ; Ces,
graines ont l’embryon droit dans le centre d’un périsperme
charnu ou farineux , et leur radicule est inférieure.
Plusieurs aroïdes exotiques ont une vraie tige garnie de
feuilles alternes, engainantes par leurs pétioles > dans celles
de nos climats , la tige est réduite à un tubercule charnu ,
placé au collet, et qu’on regarde le plus souvent comme une
racine. C ’est de ce tubercule que partent les feuilles qui pa-
roissent ainsi radicales. La germination de ces plantes est mal
connue : elles différent des lyphacées , des cypéracées et des
graminées , parce que leur fruit est une baie : la structure de
leur fleur semble se rapprocher des aristoloches.
C C I. G O U E T . A R U M .
Arum. Linn. — Arum , Arisarum et Dracunculus. Tourn.
C a r . Les fleurs sont sessiles à la partie inférieure d’un chaton
nu à son sommet, et enveloppées d’une spathe ventrue ;
les anthères sont sessiles , disposées sur plusieurs rangs vers
le milieu du chaton , et voisines de deux ou trois rangées
de glandes aiguës qui sont des étamines avortées : les ovaires
sont placés à la base du chaton, et surmontés d’un stigmate
barbu ; les baies sont globuleuses , à une loge , ordinairement
monospermes. ,
O b s . Lamarck a remarqué que le chaton de quelques gouets,
tels que le gouet d’Italie et le gouet commun , acquiert , à
une certaine époque de la floraison, une chaleur considérable :
Senebier a vu cette chaleur s’élever à 2 1 ,8 degrés , l’air ambiant
étant à 14,g degrés ; il a vu qu’elle commence d’ordinaire entre
trois et quatre heures de l’après-midi , que son maximum a lieu
entre six et huit du soir, et qu’elle cesse entre dix et onze. Le
chaton noircit pendant ce phénomène j et Senebier conclut de-là
que cette chaleur est due à la combinaison de l’oxigène de l’air avec
la matière charbonneuse de la plante.
l8 n . Gouet serpentaire. Arum dracunculus.
Arum dracunculus. Linn. spec. 1367. Lam.Dict. 3. p. 7. Illustr.
t. 74°- f* 2- Bull. Herb. t. 73. — Dracunculus. Tourn. t. 70.
— Moris. 3. s. i3. t. 5. f. 46. — Lob. le. t. 600. f. 1.
Sa tige est haute de 7-10 décim. , épaisse, imparfaitement
cvlindrique, lisse, tachée et comme marbrée j ses feuilles sont
pétiolées, lisses, vertes , souvent tachées de blanc, et composées
de cinq ou six lobes lancéolés, disposés en manière
de digitations , sur la bifurcation de leur pétiole : la spathe
est fort grande , verdâtre en-dehors et d’un pourpre noirâtre
en-dedans : le chaton est pointu et rougeâtre à son sommet.
Cette plante croît dans les lieux ombrageux et incultes des
provinces méridionales. If.