igo5. Tulipe de Gessner. Tulipa Gessneriana.'
Tulipa Gessneriana. Linn. spec. 438. Lam. Illustr. t. 244.
Elle est glabre dans toutes ses parties; sa tige porte une fleur
solitaire, droite, inodore, terminale, dont les- pétales sont obtus
; cette plante est cultivée dans les jardins d’ornement, à cause
de la beauté et de la variété de ses couleurs : elle est originaire
de l’Orient, d’où elle a été apportée en Europe en i 55o. Bellardi
assure qu’elle croît naturellement dans les montagnes de la Savoie
près Moriena, et aux environs de Nice. Peut-être a-t-il
parlé, sous ce nom , de l’espèce suivante? 2f.
1906. Tulipe oeil-de-soleil. Tulipa oculus-solis.
Tulipa oculus-solis. St.-Am. Rec. Soc. d’agr. d’Agen, r. p. •]5.
— Tulipa agenensis. Liliac. j . n. 60*. — Garid. Aix. p. 4; 5.
Cette belle plante s’élève à la hauteur de 2-3 décim.; elle
est glabre dans toutes ses parties ; sa tige porte trois feuilles
oblongues , pointues , foibles , et qui dépassent la longueur de
la plante : au sommet de* celle-ci est une fleur solitaire dont le
diamètre est d’environ un décim.; cette fleur offre six segmens
dont trois extérieurs, un peu plus longs et très-pointus, trois
intérieurs un peu obtus au sommet, tous d’un beFît rouge avec
une longue tache d’un bleu noir, bordée de jaune, placée à
leur base j les filets des étamines sont droits , glabres, en forme
d’alène, d’un bleu noirâtre, et portent des anthères droites,
quadrilatérales, deux fois plus longues que le filet, et qui dépassent
un peu le pistil. Elle diffère de la tulipe odorante et de
la tulipe sauvage , parce qu’elle ne porte de poils ni sur sa lige
ni sur sa fleur; de la tulipe de Gessner, par ses pétales pointus
; de la tulipe de l’Ecluse ( Lil. t. 5y. ), par sa fleur beaucoup
plus grande, par son onglet qui est au moins aussi long que les
anthères , et par la disposition de ses couleurs. Elle a été découverte
par M. Saint-Amans, dans les champs cultivés, aux en-
virohs d’Agen ; et par M. Clarion , au Brusquet en Provence. 2f.
C CX X XIII. FR1TILLAIRE. F R I T I L L A R I A .
Fritillaria. Linn. Lam. — Fritillaria et Imperialis. Juss. _
Fritillaria et Plilium. Linn. Hort. Cliff.
C a r . Le périgone est en forme de cloche, à six divisions
profondes, munies près de leur base d’une fossette nectarifère,
ovale dans les vraies fritillaires, arrondie dans l’impériale.
1907. Fritillaire pintade. Fritillaria meleagris.
Fritillaria meleagris. Linn. spcc. 436. Lam, Illustr. t. 245. f. I.
/2. Ails a.
y. Lulea.
S. Atropurpurea.
Sa tige est droite , menue, tres-simple, et haute de 1-2 dé—
cim.} ses feuilles sont au nombre de trois ou quatre, écartées ,
longues, étroites et pointues ; sa fleur est terminale , fort belle ,
et ressemble un peu à une tulipe renversée; elle varie dans sa
couleur, mais elle est communément panachée ou tachée par
petits carreaux en forme de damier. On trouve cette plante
dans les pâturages humides et dans les montagnes. On la nomme
vulgairement le damier, la fritillaire panachée; les paysans
des bords du Doubs la nomment tulipe du Goudeba , du nom
d’un village près duquel elle se trouve. Elle a ete decouverte
au seizième siècle, aux environs d’Orléans par Noël Caperon ,
et nommée de-là narcissus caperonius par Camerarius. \ .
ï908. Fritillaire des Fritillaria Pyrenaica.
Pyrénées.
Fritillaria Pyrenaica, Linn. spec. 436. Lam. Fl. fr. 3- p. *85.
Cette plante ne me paroît qu’une simple variété de la précédente
; on l’en distingue parce que ses feuilles inférieures sont
opposées , et que la lige porte 2-3 fleurs. On la trouve dans les
montagnes de la Provence, du Dauphiné , et dans les Pyrénées.
2p.
1909. Fritillaire impériale. Fritillaria imperialis.
Fritillaria imperialis. Linn. spcc. 435. Lam. Dict. 2. p. 548.
Illustr. t.. 245. f. 2. —> Corona imperialis. Tourn. Inst. t. 497
et 4g8..
Cette belle plante, qui est originaire du Levant, est cultivée
comme fleur d’ornement dans tous les jardins : sa tige est nue
dans le milieu, et porte à son sommet une houppe de feuilles
au-dessous de laquelle naît une rangée de grandes fleurs orangées,
pendantes : au fond de ces fleurs sont six gouttelettes sphériques
d’une liqueur limpide | produite par les nectaires. La
capsule a six angles saillans ; elle porte le nom de couronne
impériale..