V INGT I ÈME FAMILLE.
L I L I A C É E S. L I L I A C E Æ .
L ilia , Asphodeli, Br orne lice et IVarcissi. Juss. Lam. Liliaçeoe
et Narcissoidece. Vent. — Coronarioe et Spathaçeoe. Lin.n.
— Liliacearurn gen. Tourn. Adans,
L es liliacées que Linné nommoit les patriciens du règne
végétal, se font en général distinguer par l’élégance de leurs
formes et la beaute de leurs couleurs; presque toutes sont des
herbes à feuilles entières , engainantes , et munies de nervures
parallèles : leurs tiges sont tantôt alongées , cylindriques, -chargées
de feuilles, et munies à leur base de racines fibreuses,,
tantôt réduites à un plateau orbiculaire , souterrein , qui émet
en-dessous des radicules , et qui est recouvert en-dessus par
les gaines avortées d’un grand nombre de feuilles. Cet assemblage
porte le nom de bulbe ou dt oignon , et a été mal-à-propos
confondu avec les racines, parce qu’il est souvent caché
sous terre. Dans certaines liliacées , le plateau de la bulbe devient
tubéreux ou cylindrique, et nous découvre la véritable
nature des bulbes. Dans les liliacées bulbeuses, les feuilles et
les pédoncules sont radicaux, c’est-à-dire naissent de la tige
cachée sons terre. Les fleurs des liliacées sont quelquefois nues,
quelquefois munies chacune d’une bractée , quelquefois réunies,
avant leur épanouissement dans une spatfle commune.
Le périgone des liliacées , qui a été regardé par les uns.
comme un calice, par d’autres comme une corolle , est vraiment
formé par la greffe naturelle de ces deux organes , de sorte
que sa face externe offre l’anatomie d’un calice, et l ’interne
celle d’une corolle;. il est libre ou adhérent, souvent persistant,
pélaloïde , à six divisions plus ou moins profondes; les
étamines sont au nombre de six, placées à la base ou sur le
milieu du périgone devant chaque division : l’ovaire es.t simp
le , libre ou adhérent; le stylo est simple ou quelquefois nul,;
le stigmate est entier ou à trois divisions; le fruit est une capsule
à trois valves qui portent sur le milieu de leur face interne
des cloisons longitudinales d’où résultent trois loges formées chacune
par la moitié de deux valves contiguës : les graines sont
attachées à l’angle interne des cloisons, et disposées .d’ordinaire
sur deux séries parallèles dans chaque loge ; l’embryon est droit
ou courbé , placé dans un périsperme charnu ou cartilagineux.
Les cloisons que portent les valves de la capsule, distinguent
les Liliacées des quatre familles précédentes ; le nombre de*
étamines les distinguent des Iridées.
P R E M I E R O R D R E .
Liliacées (Juss.).
Ovaire libre ; graines planes ; trois stigmates.
C C X X X I I . T U L I P E . T U L J P A .
Tulipa. Tourn. Linn. Juss. Lam. Goertn.
C a r . Le périgone est en forme de cloche, à six divisions si
profondes et si distinctes, qu’elles semblent des pétales, dépourvues
de glandes nectarifères à leur base. Le stigmate est
épais, sessile sur l’ovaire; la capsule est oblongue, à trois angles;
les graines sont planes. iç)o3. Tulipe sauvage. Tulipa silvestris.
Tulipa silvestris. Liun. spec. 438. Lam. FI. fr. 3. p. 299. FI.
dan. t. 375^
Sa lige est haute de 5 décim., cylindrique, et garnie de deux
ou trois feuilles étroites et légèrement pliées en gouttière; elle
se termine par une fleur jaune dont les pétales sont lancéolés ,
très-pointus , et les étamines un peu velues à leur base. Cette
fleur est penchée avant son épanouissement, ce qui distingue
celle espèce de la tulipe des jardins , dont la fleur est en tout
temps très-droite. M. Desportes en a observé des individus à 8
étamines et à huit divisions, . On trouve cette plante dans les
prés montagneux de la Provence; du Languedoc; du Dauphiné;
aux environs de Genève ; de 8orrèze ; d’Orléans (Dub. ); d Ouge
(Dur.); du Mans (Desp.); de Colmar (Nestl. ); de Paris.
1904. Tulipe odorante. Tulipa suaveolens.
Tulipa suaveolens. Roth. Cat, 1. p-. 45- Liiiac. t. m . Tulipa
pumiho. Lob. ic. t. 127. — C. B. Pin. p. 63. n. III.
Elle diffère de toutes les espèces par sa stature qui ne s’élève
guère au-delà d’un décim. ; par sa fleur odorante , droite , entièrement
glabre; parce que sa tige et la face supérieure de scs
feuilles sont garnies de petits poils courts et serrés. Elle est cultivée
dans les jardins , sous le nom de duc de Tôle ; elle fleurit
à la fin de l’hiver; elle est originaire du midi de l’Europe, ty.
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