valves qui s’écartent par le sommet à la maturité ; ces valves
portent souvent une cloison longitudinale sur leur face interne,
et alors la capsule est à trois loges ; quelquefois cette cloison
manque , et alors la capsule esta une loge ; dans le premier cas , les
graines sont nombreuses et adhérentes au coté interne de la
cloison j dans le deuxième, on ne trouve qu’une seule graine
adhérente au bas de chaque valve : ces graines ont l’embryon
placé à la base d’un périsperme charnu.
C C I V . C A U L I N I E . C A U L I N I A .
Zostera. Caul. — Zosterce sp. Linn. — Algoe sp. Tourn.
C a r . Chaque fleur est composée , i° . de six anthères cylindriques
, sessiles, droites, insérées sur le réceptacle , s’ouvrant
par une fente longitudinale et e'mettant un pollen abondant et
cotonneux ; 2°. de trois écailles concaves , épaisses , pointues ,
qa* embrassent l’ovaire et persistent jusqu’à la maturité ; 5°. d’un
ovaire cylindrique dépassant à peine les écailles, surmonté
d’un slile court et d’un stigmate hérissé ; 40, Ie péricarpe est
ovoïde , pulpeux et tombe à la maturité ; à la place de graine
on trouve une gemme nue, ovale-oblongue , convexe d’un côté ,
sillonnée de l’autre (caract. tiré de Caulini).
O b s . D ’après le témoignage de Caulini, je sépare cette plante
de la zostère marine , dont elle diffère entièrement; le savant
napolitain a conservé le nom de zostère à ce genre , qu’il dit appartenir
à la famille des calamarice Linn., et il a donné à Ja
zostère marine le nom de phucagrostis, employé par Théophraste;
mais le nom de zostère ne peut être ôté à la zostère marine
, puisque elle seule l’avoit d’abord porté et avoit fourni le
caractère générique. J’ai donc cru nécessaire de dohnec un
nouveau nom à ce genre; et celui du naturaliste auqüel nous
en devons la connoissance, se présentoit naturellement à l’esprit
: au reste, sa place dans l’ordre naturel me paroît encore
indécise.
1819. Caulinie de l’Océan. Caulinia Océanien.
Zostera Oceanica. Linn. Mant, ia 3. Caul. Diss. Neap. 1792.
Ic. Ann. Ust. 6. p. 66. t. !\. — Lob. Ic. t. 248. f. 2. — Tourn.
Inst. t. 33,7.
La base de cette plante est une souche épaisse , noueuse , recouverte
d’éeailles rousses , lacérées et caduques ; les feuilles
partent cinq à six ensemble, et sont munies à leur base d’une
espèce de gaine rousse sur laquelle elles, sont articulées,, et qu:.,
en se déchirant ensuite, produit les écailles qui garnissent la
souche; les feuilles sont droites, un peu fermes, linéaires ,
obtuses, d’un verd foncé , larges de 9-iomillim .; du milieu
des feuilles, d’après Caulini, s’élève une hampe droite, longue
de 8 - 1 0 centim. , qui porte à son sommet trois ou quatre
épis , dont chacun renferme ordinairement trois fleurs ; chaque
épi est muni d’une double spathe ; 1 extérieure esta deux valves,
dont l’une très-alongée porte à sa base deux appendices embrassantes
, et l’autre tronquée, membraneuse, ne dépasse pas
ses appendices latéraux ; l’intérieure est à deux valves presque
égales et munies de même d’appendices embrassantes. Cette
plante croît au fond de la Méditerranée et de l’Océan , et fleurit
sans s’élever à la surface.
C C y. A C O R E. A C O R U S.
jicorus. Tourn. Linn. Juss.Lam,— Calamus. Mich. /
C a r . Les fleurs sont très-serrées le long d’un épi cylindrique
placé sur le côté de la tige ; leur enveloppe est à six pièces glu-
macées et renferme six étamines (placées devant les glumes,
Juss.), (alternes avec elles, Sm .), et un ovaire oblong auquel
succède une capsule en pyramide renversée , à trois angles,
à trois loges.
O bs. Les étamines sont-elles insérées au bas des glumes?
Les loges de la capsule renferment-elles une ou plusieurs
graines (1)? Ce genre seroit-il mieux placé parmi les aroïdes?
La disposition de ses fleurs me paroît avoir plus d’analogie avec
les joncs qu’avec les gouets ; il s’éloigne encore de ces dernier^
par la présence d’une enveloppe glumacée qui n’existe
pas dans la plupart des aroïdes, ou qui, lorsqu’elle y existe , a
ses divisions alternes et non opposées avec les étamines. Le fruit
des aroïdes est une baie à une loge , celui de l’acore est une
capsule à trois loges, comme dans les joncs. Ces raisons m engagent
à placer ce genre dans la famille des joncees , comme B.
de Jussieu et Adanson I’avoient fait. 1820. Acore odorant. A corus calamus.
Acorus calamus, var. fl. Linn. spec. 482. Lam. Dict. 1. p. 34.
Illustr. t. 25a. — Acorus odoratus. Lam. Fl. fr. 3. p. 299.—
Blakw. t. 466. — Moris. 3. s. 8. t. i 3. f. 4-
Ses feuilles sont droites , longues , et s’engaînent par le côté 1
(1) La figure de Micheli semble indiquer que les loges ne renferment
qu’une seule graine ( t. 5i.