redressés , glabres , grisâtres , qui ne s’élèvent pas au-delà de
2 déc. ; ses feuilles sont glabres , linéaires , verticillées quatre à i
quatre; ses fleurs naissent pediceliées aux aisselles des feuilles
supérieures , et se dirigent ordinairement du côté extérieur de la
branche qui les porte; elles paroissent en automne et n’offrent
alors qu’un calice à quatre folioles vertes et lancéolées. C’est à
cette époque que, la considérant comme une espèce particulière,
on l’avoit nommée bruyère herbacée. Au printemps la
corolle s alonge, dépasse le calice , se colore en rose, et alors
on 1 avoit nommee bruyère carnée. Cette corolle est en forme'
de cloche alongée ; les étamines et le style sont saillans. Vç
Cette plante croit dans les lieux stériles des basses Alpes, en
Savoie ( Lob. ) ; en Piémont, au-dessus de Tende et dans la
vallée de Macre ( Ail. }.
C P L H Ç . C A L L U N E, C A L h V N A .
Calluua. Salis b. — Ericoe sp. Tonrn. Linn. Juss._ Lam. Goeun,,
C a r . Ce genre diffère deavraies bruyères parce que la fleur
est munie d’un double calice , et que la capsule a ses cloisons
adhérentes au réceptacle et opposées non au milieu des valves,,
mais à l’intervalle de deux valves.
2808. Callune bruyère. Calluna erica.
Erica vulgaris. Linn. spec. 5oi. Lam. Dict. 1. p. 476. Buli.
Herb. t. 34>- — Caïn. Epit. 75. ic.
3. Flore albo. — Tonrn. Inst. p. 60a.
y- Foliis hirsutis. — Erica ciliaris. Huds. Angl. ed. 1, p.
et. Foliis palulis. — Wild. spec. 2. p. 374.
Cet arbrisseau s’élève à peine à la hauteur de 6-7 décim. : sa
tige est tortue, rameuse, recouverte d’une écorce rougeâtre-
ses feuilles sont sessiles, très-petites , serrées contre les ra-.
meaux dans les trois premières variétés, étalées dans la variété
£ , linéaires , opposées, rapprochées et comme disposées sur
quatre rangs ; leur base se prolonge en deux pointes appliquées
sur la tige; les fleurs sont petites , presque sessiles , disposées
en grappes terminales, très-remarquables par leur‘calice qui,
est double; l’extérieur est à quatre folioles ovales , vertes, carénées
; l’intérieur est quatre fois plus grand , colçré et enveloppe
la corolle ; celle-ci est à quatre divisions profondes ,
droites, pointues; le stigmate est saillant, à quatre lobes ; lu
capsule est à quatre valves qui ne portent pas de cloison, et h.
quatre loges formées par quatre cloisons insérées sur le réceptacle
et opposées à l’intervalle des quatre valves. 2?- Cette plante
est commune dans les bois , les taillis et les bruyères. La variété
|3 se distingue à sa fleur blanche; la variété y a la feuille
velue et croît dans les lieux découverts; la variété <f, qui a
les feuilles étalées et écartées , naît dans les lieux humides. Elle
fleurit en été.
C D L X A N D R O M È D E , A N D R O M E D A .
Andromeda. Linn. Jnss. Lam. Gçertn.— Eyiccesp. Tourn.
C a r . Les andromèdes ne diffèrent des bruyères que parce
qu’ elles ont une cinquième partie de plus dans tous les organesde
la fructification, et que leur radicule est inférieure au lieu d’être
Supérieure.
g8og. Androm ède à feuilles Andromeda polifblia.
de polium.
Andromedapolifolia. Linn. spec. 564- Lam. Dict. 1. p. i 56.FI.
dan, t, 54. — Rhododendron polifolium. Scop. Carn. 2. n.
287. — Pluk. t. t75, f. 1.
Sa tige est haute de 5 décim., droite et un peu branchue;
ses feuilles sont alternes, dures, lancéolées, quelquefois linéaires
, vertes en dessus et blanchâtres en dessous; les fleurs ,
au sommet de la tige et des rameaux, sont un peu inclinées ,
portées chacune sur un pédoncule long de i centim., et ramassées
plusieurs ensemble; leur corolle imite un petit grelot;
elle est un peu resserrée à son ouverture , légèrement découpée
en ses bords, et d’un pourpre vif mêlé de blanc. ï>. On trouve
ce sous-arbrisseau dans les lieux marécageux, aux environs de
Rouen; dans la Campine (Rouç.).
C D L X I . A R B O U S I E R . A R B U T U S .
Arbutus. Linn. Jnss. Lam, Gcertn. — Arbutus et Uva urst.
Tourn.
C a r . La corolle est ovoïde ou globuleuse, à cinq dents rou-
lées en dehors; les étamines sont au nombre de dix, cachées
dans le tube; la baie est à cinq loges..
O rs. Les deux sections de ce genre seront sans doute un
Jour séparées en deux genres, comme Tournefort l’avoit déjà
senti ; elles diffèrent autant par le port que par les caractères.
Les vrais arbousiers s,ont des arbrisseaux élevés, à fleurs en