l^b F A M I L L E
aorès la tige se développe, s’élève à 8-10 centim. , et porte
deux feuilles alternes , un peu pubescentes en dessous , en forme
de coeur, rétrécies à leur base en un court pétiole ; les fleurs
sont petites, blanches, à quatre divisions roulées en dehors,
et forment un épi lâche au sommet de la tige : on y compte
quatre étamines et un style à deux stigmates ; la baie est rousse,
tachetée. Cette plante croît dans les bois montagneux.^.
** Fleurs dioïques ; ovaire libre.
C C X Y . S M I L A X . S M I L A X .
Smilax. Linn. Jass. Lara. — Smilacis sp. Tourn.
Le périgone est en cloche ouverte , à six divisions; les fleurs
mâles ont six étamines distinctes; les femelles un ovaire, trois
styles, trois stigmates et une baie globuleuse à trois loges.
O b s . Les smilax ont la tige à demi-ligneuse, souvent hérissée
de piquans; le pétiole de leurs feuilles émet à sa base deux
vrilles tortillées; les fleurs sont disposées en corymbe sur un
pédoncule axillaire.
1864. Smilax piquant. Smilax aspera.
Smilax aspera. Linn. spec. l458. Lara. Fl. fr. 2. p. 217. Duh,
Arb. ed. nov. 1. p. 234- t. 53.
a. Rutilofructa. Clus. Hist. 1. p. 112. f. 2.
jg. JYigro j'ructu. Clus. Hist. r. p. n 3. f. I.
y . Angusüfolia. Pluk. t. 110. f. 3.
Ses tiges sont menues, anguleuses, dures, fléchies en zigzag
et garnies d’épines éparses ; ses feuilles sont alternes , cor-
diformes , pointues , lisses , nerveuses , vertes , mais marquetées
de taches blanchâtres, et garnies en leur bord , ainsi qu’en leur
nervure postérieure, d’épines assez nombreuses; à la base des
pétioles qui sont fort courts, on trouve de petites vrilles, par
le moyen desquelles la plante s’attache aux plantes voisines qui
la soutiennent : les fleurs sont disposées en grappes terminales;
leur périgone est petit, en étoile , et à six divisions
étroites et ouvertes : les individus femelles portent des baies
sphériques à trois loges. On trouve cette plante dans les provinces
méridionales , aux environs de Nice ( AU. ); en Provence
(Ger. Gar.); près Orange et Montelimarl ( Vill. ); près Montpellier
( Gou. ) , etc. %■ . Pline dit qu’elle est originaire de l’ancienne
Cilicie ; on l’emploie souvent à la place de la salsepareille
, qui est du même genre. Elle porte les noms de salse—
pareille d’Europe, liseron épineux, lis et piquant, gros gramé,
gramon de montagne.
1865. Smilax de Barbarie. Smilax maaritanica.
Smilax mauritanica. Poir. Itin. 2. p. 363. Desf. Atl. 2. p. 267»
— Smilax excelsa. Duli. Arb. ed. nov. 1 . 1. 54. excl. syn.
Cette espèce se distingue de la précédente, parce qu’au lieu
de former un petit buisson , elle s’élève et grimpe sur les arbres;
ses branches sont anguleuses et dépourvues de piquans dans mes
échantillons ; ses feuilles sont en forme de coeur, à sept ou neuf
nervures, longues de 6-10 centim., sur une largeur presque
égale, entières ou munies de quelques dentelures épineuses
sur les bords, tantôt aiguës, tantôt obtuses, tantôt terminées
par une pointe particulière : les fleurs ne diffèrent pas sensiblement
de celle du smilax rude ; les baies sont rouges (Desf.). ï>.
Cette plante est originaire des isles d’Hyères et de l’isle de
Corse, et m’a été communiquée par M. Broussonet; elle ressemble
complettement aux échantillons rapportés de Barbarie
par M. Desfontaines , lesquels sont souvent dépourvus d’épines
comme les nôtres : cette espèce diffère du smilax excelsa de
Linné, qui est conservé dans l’herbier de Tourne'fort : celui-ci
à la tige très-épiueuse et les feuilles ovales et non échancrées
en coeur à la base.
c C X V I. f R A G O N, R É S O U S .
Ruscus. Tourn. Linn. Juss. Lata. Goertn.
C a r . Le perigone est à six divisions ordinairement étalées;
les filamens des étamines sont réunis en un tube ou godet qui
porte les anthères dans les fleurs mâles , et qui est nu dans les
fleurs femelles; celles-ci ont un ovaire , un stile , un stigmate;
la baie est globuleuse, à trois loges qui renferment chacune
deux graines.
O b s . Les fragons ont la tige ligneuse, les feuilles dures et
nerveuses ; dans la plupart les fleurs naissent en grouppés sur*
la feuille. Cette feuille seroit-elle un pédicelle dilaté, etdevroit-
on regarder comme la vraie O , feuille l’écaille à l’aisselle de laquelle
elle est placée? ou bien plutôt le vrai pédicelle de la
fleur n’ est-il point greffé naturellement avec la feuille jusqu’à
la naissance des fleurs? Ce dernier souppon semble autorisé,
soit parce que le même phénomène se retrouve dans quelques
iridées, soit parce que dans certains fragons la feuille porte
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