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dents de la lèvre supérieure sont très-obtuses, a peine visibles; les
graines sont plus ovoïdes que dans la bugle pyramidale. Cette
espèce croît à Vincennes près Paris; dans les Alpes de Provence
et probablement dans les bois .un peu montagneux de toute la
France.
II. Fleurs solitaires à Vaisselle des feuilles
(Chamtiepitysy Tourn.).
s4q5.Bugle faux-pin. Ajuga chamoepitys.
Ajuga chamoepitys. Schreb. nnilah. ^ .— Teucriumchamoepitys.
Linn. spee. 787. Lam. Dict. 2. p . 697. — Bugula chamoepitys.
Scop. Carn. n. 718. — Lob. ic. 38a. f. 2.
Ses tiges sont hautes de 1 2- i 5 centim., branchues à leur base,
velues , rougeâtres , et garnies de feuilles dans toute leur longueur
; les feuilles inférieures sont longues, pétiolées, en forme de
spatule, entières ou chargées de quelques dents peu profondes ;
toutes les autres sont divisées jusqu’à leur moitié en trois lanières
étroites et linéaires |le s fleurs sont petites, solitaires dans
chaque aisselle, et ont un calice court, un peu renflé à sa base.
On trouve cette plante dans les lieux arides et sablonneux. O.
Elle a une odeur de résine ; elle passe pour apéritive, nervine,
céphalique, très-emménagogue. Elle porte vulgairement le nom
d’ivette, que je ne lui ai pas conservé afin d’éviter toute confusion
avec l’espèce suivante; elle porte aussi, en Provence,
celui de calapito.
2406. Bugle musquée. Ajuga iva. -
Ajuga iva. Schreb. unilab. 25. — Teucrium iva. Linn. spec. 787.
Lam. Dict. 2. p. 698.— Teucrium moschatum. Lam. Fl. fr. 2.
p 40g._Moscharia asperifolia. Forsk. AEgipt. i 54<
Ses tiges sont longues de 9-12 centim., velues, diffuses , et
la plupart couchées sur la terre; ses feuilles sont nombreuses,
velues, alongées , étroites et terminées par deux ou trois dents;
celles du sommet sont un peu trifides : les fleurs sont assez semblables
à celles de l’espèce précédente, par leur forme et leur
situation, mais elles sont de couleur pourpre ou rougeâtre. G.
On trouve cette plante dans les provinces méridionales, au bord
de la mer ; à Narbonne; en Provence (G é r .) , aux environs
d’Aix (Ga r.); à Selleneuve-Colombière (Gou .), et Castelnau
près Montpellier (Magn.); aux environs de Nice et d’Oneille
( Ail. ). Elle a les mêmes vertus que celle qui précède. Elle porte
aussi le nom à’ivette, d’ivette musquée.
D E S L A B I É E S. 5 i 5
c c c l x x . g e r m a n d r é e . t e u c r i u m .
Teucrium. Schreb. — Teucrii sp. Tjinu. — Teucrium , Chamoe— drys et Polium. Tourn. Mill. et Scorodonia. Moench.
Car. Le calice est en tube ou rarement en cloche , à cinq
lobes ; la corolle a un tube court et offre réellement deux lèvres *
la supérieure est très-petite, profondément fendue en deux
dents entré lesquelles sortent les étamines; l ’inférieure est étalée,
grande, à trois lobes, dont celui du milieu est très-grand;
la corolle semble, au premier coup-d’oe il, n’avoir qü’uné lèvré
à cinq lobes; les cariopses sont unis et non réticulés.
S- Ier- Fleurs axillaires; calice en cloche (Teu^
criurn, T o u r n . ) .
3497. G e rm a n d r é e lig n eu s e . Teucrium frulicans.
Teucrium fruticans. Linn. spec. 787. Desf. Atl. 2. p. 3. Lam.
Dict. 2. p. 6gi. — Teucrium tomentosum. Moench; Meth. 382;
— Dill. Elth. 37g. t. 284.
#. Teucrium latifolium. Linn. spec. 788.
Cet arbrisseau s’élève à la hauteur de i - l mètres; ses jeunes
rameaux sont étalés, couverts d’un duvet blanc , court et serré;
Ses feuilles sont ovales, entières , cotonneuses en dessous, portées
sur de courts pétioles; les fleurs sont grandes , d’un bleu
pâle et Veiné, pédicellées, solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures;
leur calice est cotonneux, évasé en cloche, à cinq
divisions ; le tube est renflé à la partie inférieure ; le limbe dé-
jeté de côté, à cinq lobes 5 les étamines très-saillantes. î>. Il croît
sur les collines arides de l’isle de Corse.
S‘ H* Fleurs axillaires ou en grappes terminales
(Chamoedrys, T o u r n . ) .
2498. G e rm an d ré e b o t r id e . Teucrium botrys.
Temucoerdiurmys bboottrryyss.. Linn. spec. 786. Lam. Dict. 2. p. 696. —- Cha
Moench. Meth. 383. — Lob. ic. 385. f. 2.
Ses tiges Sont hautes d’environ 2 décim., très-branchues et
légèrement chargées de poils ; ses feuilles sont pétiolées, pin-
tiatifides et à lobes peu nombreux, découpés ou trifides; les
fleurs sont purpurines, portées sur de courts pédoncules, et
disposées trois ou quatre ensemble dans chaque aisselle. O. Ori
trouve cette plante dans les lieux arides et pierreux ; elle est
commune sur le bord de la garenne de Saint - Remi, route?
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