vers le sommet, d un beau verd, et d’une substance presque
transparente j les hampes des mâles et des femelles sortent de
1 aisselle des feuilles : à l ’epoque delafleuraison , les hampes des
fleurs femelles se déroulent de manière à ce que la fleur vienne
flotter à la surface -, les hampes mâles ne peuvent point s’alon-
g e r , mais leur spathe s’ouvre, les fleurs se détachent du spadix,
s elèventàla surface de l’eau, et viennent voguer autour de la
femelle : après la fécondation, la hampe de la fleur femelle se
resserre sur elle-même, et la graine mûrit au fond de l’eau.
Cette singulière plante a été trouvée dans le canal du Midi, par
M. Lapeyrouse; dans le Rhône, près Orange, par M. Villarsj
près Arles par M. Desmarets j dans la Seine, près Paris , par
Bernard de Jussieu, Dalibard et Lhéntier (? ); dans l’Aisne,
près Soissons, par M. Poiretj aux environs de Donfront, par
M. Roussel.
T R O I S I È M E C L A S S E .
PLANTES DICOTYLÉDONESL
es dicotylédones forment la classe la plus nombreuse et la
plus importante du règne végétal. Elles se distinguent par la
structure de leur graine , et sur-tout par la disposition de leurs
vaisseaux et le mode de leur accroissement. Leur embryon est
composé d’une radicule , d’une plumule et de deux cotylédons
opposés , ordinairement simples , quelquefois lobés comme dans
les pins -, ces cotylédons se changent, à l’époque de la germination
, en deux feuilles séminales qui sortent presque toujours
de terre, excepté dans quelques légumineuses. La tige des dicotylédones
est composée, i°. d’un canal médullaire placé au
centre, et qui ne se prolonge pas dans la racine} 20. du corps
ligneux, lequel offre des couches concentriques annuelles , et
qui se distingue dans les arbres en bois et en aubier j 5°. de
l ’écorce , qui comprend le liber , 1^ couches corticales et l’épiderme.
Le corps ligneux s’accroît par la superposition annuelle
d’une nouvelle couche placée à l’extérieur^ l ’écorce s’accroît
parla formation annuelle d’une nouvelle couche qui naît à l’intérieur
: d’où résulte que les couches les plus anciennes se trouvent,
dans le bois, placées au centre, et dans l ’écorce, à la
circonférence} que la dureté du bois va en augmentant de la
circonférence au centre , tandis que celle de l’écorce iroit en
augmentant du centre à la circonférence, si l’influence de l’atmosphère
, et sur-tout la distension produite par l'accroissement
du corps ligneux, ne gerçoient et ne dénaturoient pas la face
extérieure de l’arbre. Les feuilles des dicotylédones sont souvent
articulées sur la tig e, ou composées d’articles distincts $
ce qui n’arrive presque jamais dans les monocotylédones : elles
offrent des nervures anastomosées , et non pas parallèles comme
celles des monocotylédones. Leurs fleurs sont le plus souvent
munies d’un périgone double, dont l’extérieur, analogue aux
feuilles, porte le nom de calice, et l’intérieur, analogue aux