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2i5i. Houblon grimpant. Humulus lupulus.
Humulus lupulus. Litin. spec. 14-^*7• L 3111* Illustr. t. 8 i5. Bull.
Herb. t. 234- — Lupulus scandens. Lam. Fl. fr. 2. p. 2x j . —
Lupulus commuais. Goertn. Fruct. i. p. 358. t. 70. f. 2.
Ses tiges sont grêles, anguleuses, dures et grimpantes; ses
feuilles sont rudes au toucher; elles sont pétiolées, en forme de
coeur, dentées en scie, et à trois lobes ou quelquefois simples ; les
Heurs femelles sont ramassées et forment des espèces de cônes
écailleux, portés sur des pédoncules axillaires et opposés; les
Heurs mâles, placées sur d’autres individus, forment de petites
grappes remarquables par la couleur doree et brillante des
étamines, iÿ. On trouve ceHe plante dans les haies , au bas des
coteaux de vignes et près des vieux murs. On la cultive sur-tout
dans la Belgique et la Flandre , dans des champs composés de
petites monticules , au milieu desquelles on établit des perches
qui servent à soutenir les tiges grimpantes du houblon : ses
cônes foliacés recueillis à la fin de l ’été et desséchés au four ,
entrent dans la composition de la bierre qui leur doit son amertume
: les jeunes pousses du houblon se mangent assaissonuées
comme des asperges ; elles passent, ainsi que les feuilles , pour
diurétiques et anti-scorbutiques.
C C L X X X V I I I . O R T I E . U R T I C A .
Urtica. Tourn. Linn. Juss. Lam. Goertn.
C a r . Le s orties sont monoïques , rarement dioïques ; les fleurs
mâles naissent en grappes ; elles ont un périgone à quatre parties
et quatre étamines dont les filets sont courbés avant la lieu-
raison ; les fleurs femelles sont en grappes ou en têtes sphér
iq u e s ; elles sont composées d’un périgone à deux v a lv e s , d ’un
ovaire surmonté d’ un stigmate velu : le fruit est une graine
entourée par le perxgone ; la radicule est supèiieure.
O b s . Toutes les orties sont hérissées de poils dont la piqûre
est très-cuisante ; la base de ces poils est un tubercule glanduleux
qui suinte une liqueur caustique ; lorsque le poil pénètre
sous la peau, il sert de canal pour y déposer cette liqueur filtrée
à sa base. Quand les orties sont sèches ou qu’elles sont fortement
mouillées , leur piqûre n’ est pas cuisante. On trouve déjà
ces poils sur les feuilles séminales de la plante. Outre ces organes
spéciaux , les espèces de ce genre portent quelquefois d’autres #
poils qui ne secrètaut point de liqueur caustique.
D E S Ü R T I C É E S. 3a5
213a. Ortie dioïque. Urtica âioica.
Urtica dioica. Linn. spec. 1396. Lam. Illustr. t. 561. f. 1. Fl.
dan. t. 746.
Ses tiges sont hautes de y—10 decim., carrées et rameuses;
ses feuilles sont pétiolées, en forme de coeur, pointues et dentées
en scie; les sexes , dans cette espèce , sont séparés sur des pieds
différens, de sorte que chaque individu ne porte que des fleurs
mâles ou des fleurs toutes femelles; elles forment des grappes
linéaires un peu pendantes, et souvent géminées dans chaque
aisselle. Cette plante est très-chargée de poils cuisans ; elle croît
dans les jardins et sur le bqrd des haies et des champs. %■ . Cette
herbe apprêtée comme l’épinard , fournit un aliment agréable •
ses tiges produisent du fil qui pourroit être utile quoique fort
inférieur au chanvre. Les boeufs et les vaches mangent l ’ortie
avec avidité ; son suc sert comme astringent dans les hémorragies
et les hoemophthisies ; sa graine regardée autrefois comme
un poison, a été employée ensuite comme aphrodisiaque, em-
ménagogue et purgative : enfin , l’urtication sert quelquefois
de moyen pour ranimer l’action vitale dans les rhumatismes
et les paralysies.
2133. Ortie brûlante. Urtica urens.
Urtica urens. Linn. spec. i 3g6. Fl. dan. t. Urtica minon
Lam. Fl. fr. 2. p. 194.
Cette espèce s’élève moins que la précédente et est garnie
de poils dont la piqûre est plus brûlante ; ses feuilles sont ovales
ou arrondies, obtuses, fortement dentées; les fleurs forment
des grappes oblongues , serrées, presque sessiles , les nues mâles,
les autres femelles, sur le même individu. Cette plante est très-
commune dans les lieux cultivés , les cours et les villages. ©.
2 x34. Ortie à pilules. Urtica pilulifera.
Urtica pilulifera. Linn. spec. 194. Lam. Illustr. t. ; 6 i. f. 2.
Une tige foible , simple ou rameuse , haute de 3~4 décim.,
presque cylindrique, porte des feuilles opposées , pétiolées ,
ovales-pointues , fortement dentées; les chatons mâles et femelles
sont pédicellés , entremêlés ensemble vers le sommet de la
plante ; les chatons femelles sont serres, globuleux après l’époque
de la fleuraison, et garnis , ainsi que les feuilles et la
tige , de poils dont la piqûre est cuisante. O. Cette plante croît
dans les champs des provinces méridionales et de l’isle de Corset
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