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chefs el de quelques choins ; la racine , qui est fibreuse , pousse
plusieurs tiges droites , lisses , triangulaires, hautes de 2—5 décimètres
, garnies de feuilles alongées, planes , un peu rudes
sur les bords ; la gaine de ces feuilles se fend obliquement au
sommet, et la tenté est bordee d’une membrane qtii se prolonge
quelquefois comme dans les graminées ; les épillels-sont
réunis en une tête serrée , large , obtuse , arrondie et verdâtre,
les trois ou quatre bractées inférieures se prolongent en feuilles
qui forment une espèce d’involuCre ; les écailles et les capsules
sont très-alongées et acérées. Cette espèce fleurit en été ou en
automne ; elle croît au bord des fleuves et dans les étangs nouvellement
desséchés : il est rare de la trouver deux ans de
suite à la même place. M. Desfontaines m’ en a communiqué des
échantillons récoltés à Sésanne en Brie.
1718. Carex ovale. Carex ovalis.
Carex oualis. Good. Tr.Linn. 2. p. i^S. Schk. Car. Trad. n. 2g.
t. B. f. 8. — Carex leporina. Iiuds. Fl. angl.zj.p4- Lam. Dict. 3.
p. 38a. Leers. Fl. herb. t. 14. f. 6. non Linn. — Carex nuda.
Lam. Fl. fr. 2. p. 172. — Scbeiicbz. Grain, p. 456. t. 10. f. i 5,
— Hall. Helv. n. i 36i .
Cette espèce a beaucoup de rapport avec le carex à deux
rangées j mais on l’en distingue sans peine à sa racine fibreuse
et nullement rampante ; cette racine pousse une toutfe de feuilles
linéaires, pointues , un peu rudes sur les bords et sur le dos:
les tiges sont droites , triangulaires , longues de i -3 décim. ;
l’épi est d’un roux mélangé de verd , ovale ou obîong, entier
ou lobé , composé de cinq ou six épillets ovales, obtus , munis
à leur base d’une bractée acérée au sommet; les fleurs mâles
sont en petit nombre au bas de l’épi, qui est presque en entier
composé de fleurs femelles. Cette plante est commune
dans les marais et les prés humides : fleurit à la fin du printemps.
1p.
171g. Carex de Schreber. Carex Schreberi.
Carex Schreberi. Wild. Mem. p. 22. Schk. Car. Trad. n. 3o.
t. B. f. g. — Carex prcecox. Schreb. Spic. p. 63. — Carexte-
nella. Thuil. Fl. par. II. 1. p. 429. — Carex curvula. Lam.
Dict. 3. p. 38o. excl, syn. — Seg. Ver. 1. p. 124. n. 3. t. 1. f, 2. fi. Carex brizoides. Lam. Dict. 3. p. 382. excl. syn.
Cette espèce ressemble au carex ovale et au carex brize,
mais diffère de l’un et de l’autre par sa longue racine traçante,
qui émet des fibrilles nombreuses à chaque articulation ; ses
D E S C Y P E R A C É E S. 11 r
tiges sont droites ou souvent courbées, grêles, hautes de 1-2
décim. , garnies à leur base de feuilles très-étroites ; l’épi est
composé de cinq à six épillets d’un roux châtain , d’abord cylindriques
et pointus aux deux extrémités , puis ovoïdes à la
maturité , mâles dans leur moitié inférieure , femelles au sommet
; les bractées sont rousses , lancéolées , acérées , un peu
plus courtes que les épillets ; la capsule est ovoïde , un peu dentelée
sur le bord, mais nullement bordée de membrane. Celte
espèce croît dans les lieux sablonneux , au bord des haies et
des bois. La variété $ est un peu plus grande dans toutes ses
dimensions. If.
1720. Carex brize. Carex brizoides.
Carex brizoides. Linn. spec. t 381. Schk. Car. t. C. U . n. 12. _
— Hall.Hist. n. 1358. — Scheucbz. App. 2. p. 40.
Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente , avec laquelle
on l’a souvent confondue; elle en diffère par sa racine
qui est fibreuse et non rampante ; par sa lige plus grêle, et dont
la longueur atteint 4-6 décim. ; par ses épillets blanchâtres,
même à leur maturité , et le plus souvent courbés en manière
de corne. Elle m’a été communiquée par M. Ramond , qui l’a
trouvée dans les bois et les haies des Basses-Pyrénées,
1721. Carex court. Carex curta.
Carex curia. Good. Tr . Linn. 2. p. 145. Scbk. Car. Tr.jn. 33.
t. C. f. i 3. —- CarexRichardi. Thuil. Fl. Par. II. 1. p. 482.—
Carex elongata. Leers. p. 200. t. 14. f. non Linn. — Carex
canescens. Lightf. Scot. 2. p. 55o. non Linn. — Carex brizoides.
Huds, Angl. p. 406. non Linn. — Carex cinerea. W i(.h,
Brit. p. io 33. — Carex canescens, fi. Lam. Dict. 3. p. 383.
— Carex tenella. Hoffm. Germ. 1. p. 3 18. — Loes. Pruss.
t. 32.
Ses feuilles sont étroites, pointues , d’un verd pâle, rudes
sur les bords et sur le dos ; la tige est un peu plus longue que
les feuilles, droite, triangulaire , un peu rude , et porte cinq
à sept épis distincts, sessiles , courts , ovales , munis à leur base
d’une bractée membraneuse et blanchâtre ; les écailles sont
ovales, pâles , plus courtes que la capsule ; celle-ci est ovale
aiguë , plane d’un côté , convexe de l’autre , entière au sommet
et sur les bords. On trouve cette plante dans les marais et les
fossés : elle fleurit à la fin du printemps. Iff.