2096. Saule mirte. Salix myrsinites.
Salix myrsinites. Linn. spec. 144^* V'H- Dauph. 4- p. 769. Sut.
Fl. lielv. 2. p. 281. non Hoffm. — Hall. Helv. h. 1645.
Ce saule est un petit arbrisseau rameux qui ne dépasse guère
6-7 déeim. de hauteur; Yillars dit l’avoir vu atteindre la hauteur
d’un homme : son écorce est roussâtre, pubescente sur les
jeunes pousses ; les feuilles sont ovales-oblongues, un peu pointues
, glabres çt marquées de nervures blanches et réticulaires ,.
dentées en scie sur les bords ; à leur naissance elles paroissent
presque entières et sont couvertes sur l’une et l’autre face de
poils soyeux et couchés : les chatons naissent en même temps
que les feuilles ; ils sont cylindriques , portés sur un pédoncule
velu aussi long que l’épi, garni de cinq à six petites feuilles
dentelées et égales entre elles : les bractées sont oblongues ,
noirâtres, garnies de poils blancs qui atteignent presque la
longueur des organes générateurs : dans les chatons mâles ( qui
dans mes échantillons sont de moitié plus courts que les femelles)
on trouve deux étamines sous chaque écaille; les femelles
sont remarquables par leur style alongé , bifurqué, obtus
et d’un pourpre noir; l’ovaire est fortement velu. Ce saule
croît dans les Hautes-Alpes du Dauphiné , de la Savoie , etc. 2097. Saule fétide. Saliæ foetida.
Salix foelida. Schleich. Cent. exs. 1. n. g5. — Salix Jtlpina*.
Sut. Fl. helv. 2. p. 285.
Ce petit arbrisseau couché, rameux et souvent tortueux ,
ressemble , par son port, au saule déprimé et, au saule bleuâtre r
son écorce est brune, un peu luisante , glabre sur les troncs ligneux
, pubescente sur les jeunes pousses ; ses feuilles qui naissent
un peu avant les fleurs sont ovales-oblongues, bordées de dentelures
en scie un peu calleuses, garnies sur-tout dans leur jeunesse
de poils soyeux et couchés , qui, dans les feuilles , ne sont
visibles qu’à la loupe; leur surface inférieure est d’un glauque
cendré dont la teinte varie de feuille à feuille. Je ne connois.
point les fleurs mâles ; les chatons femelles sont étalés, cylindriques,
longs de 1-2 centim., portés sur un pédicule court,
cotonneux , garni de deux ou trois folioles presque entières ; les.
écailles sont arrondies, brunes, couvertes de soies courtes; les.
ovaires sont alongés, blanchâtres, cotonneux, chargés de deux
stigmates jaunâtres; la capsule est jaunâtre , pubescen te à-peu-
près comme celle du saule réticulé. Cette espèce croît dans les
Hautes-Alpes voisines du Mont-Blanc. M. Schjeicher m’en a
communiqué des échantillons trouvés au-dessus de Servan. Je
l’ai récolté moi-même dans l’Allée-blanche.
2098. Saule à longues feuilles. Salix viminalis.
Salix viminalis. Linn. spec. i 44^- Hoffm. Sal. n. 2. p. 22. t. 2.
f. 1. 2. et t. 5. f. 2. — Salix longifolia. Lam. Fl. fr. 2.p . 232.
J3. Salix virescens. Vill. Dauph. 4* p* 7^â. t. 5 t. n. 3o.
Les rameaux de cet arbrisseau sont longs , droits , assez flexibles
, fragiles aux articulations, recouverts d’une écorce brune
dans la variété «., verte dans la variété /?; les feuilles sont lancéolées
- linéaires, très-longues, pointues, presque entières,
glabres en dessus, couvertes en dessous de poils courts , soyeux
et couchés, remarquables parce que leurs bords sont roulés en
dessous, sur-tout dans leur jeunesse; les chatons naissent avant
les feuilles; ils sont sessiles, rapprochés, ovales-oblongs ; leurs
écailles sont un peu velues; les mâles ont deux étamines un peu
soudées à la base, et munies , à leur origine, d’un nectaire
grêle, droit et plus long que dans toutes les autres espèces; les
femelles ont un ovaire très-velu qui se termine par un style
assez long, divisé profondément en deux stigmates simples. Ce
saule offre diverses variétés quant à la couleur de son bois, aussi
porte-t-il les noms d’ozier blanc , d’ozier noir, d’ozier verd;
il croît dans les lieux humides , et ses branches servent à faire
des liens. J>. 2099. Saule à une étamine. Salix monandra.
Salix monandra. Ard. Mem. 1. t. 11, Hoffm. Sal. n. i.p . 18. t.
' 1. f. 1. 2. et t. 5. f. 1.
a. Salix purpurea. Linn. spec. i 444- Lam. Fl. fr. 2. p. 226.
/2. Salix hélix. Linn. spec. i444- Lam. Fl. fr. 2. p. 226.
y . Foliis subtùs pubescenlibus. — Salix monandra, fl. Vill.
Dauph. 4- P- 767.
<T? Salix olivacea. Thuil.Fl. paris. IL 1. p. 5i4-
Cet arbrisseau ne s’élève pas au-delà de 2-5 mètres; ses
rameaux sont droits , tenaces , glabres, quelquefois opposés,,
toujours luisans, d’abord rouges, puis jaunes; ses feuilles sont
lancéolées, presque linéaires, un peu dentées en scie vers le
sommet, à-peu-près sessiles, glabres et glauques en dessous dans
les variétés a et £, pubescentes en dessous dans la variété y ,
opposées au bas des rameaux dans la variété a , et au contraire
opposées vers le haut dans la variété $ ; les chatons sont souvent
opposés , sessiles, ovales-cylindriques , courts , cotonneux ,
et naissent avant les feuilles; les fleurs mâles n’ont qu’une seule