ses fleurs sont grandes , distantes, en petit nombre, et forment
à peine l’épi : les trois divisions supérieures et extérieures sont lancéolées
et rougeâtres; les deux intérieures sont très-petites et herbacées
; l ’inférieure est pendante, large , convexe , velue , d’un
rouge brun, marquée vers sa base de quelques lignes jaunâtres,
et terminée par un lobe pointu , placé en forme de saillie , ou dans
une échancrure : la pointe de ce iobe est repliée vers la partie
postérieure et concave de la division, de sorte qu’on ne l’ap-
perçoit qu’en la redressant; le corps membraneux qui soutient
ou reçoit les étamines , se termine en avant par un bec très-
remarquable. On trouve cette plante dans les prés et les pâturages
montagneux.
C C L Y I . S Ë R A P I A S . S E R A P I A S.
Serapias. Sw. — Serapiadis sp. Linn.
C a r . Les cinq divisions supérieures du périgone sont réunies
en capuchon; l’inférieure est grande , concave , aiguë, pendante
et sans éperon : le stigmate est concave, placé à la face antérieure
du style, immédiatement sous i’anthère. Les autres caractères
ne diffèrent pas de Torchis.
2035. Sérapias à languette. Serapias lingua.
Serapias lingua. Linn. spec. 1344- L am- Efc fr. 3. p. 621.—
Orchis lingua. Ali. Ped. i 833. — Seg. Ver. 3. t. 8. f. 4.
Sa tige est haute de 5 décim., creuse, et garnie de feuilles
un peu étroites et pointues; ses fleurs sont d’une couleur ferrugineuse,
et disposées , au nombre de cinq ou sept, en un épi
lâche et assez long : elles sont remarquables par leur division inférieure,
garnie à sa base de deux lobes latéraux, courts et obtus,
et terminée par une languette étroite, pendante, et longue
d’environ 2 centim.; cette languette est glabre, terminée en
pointe acerée. . Cette plante croît dans les lieux montagneux ,
aux environs de Turin (Ail.); sur les bords de la Doire (Bell.);
dans les bois et les prairies maritimes de Provence; à.Gra—
mont (Gou .); dans les Pyrénées; aux environs de Tours, de
JNarbonne , de Bordeaux , etc.
ao34- Serapias en coeur. Serapias cordigera.
Serapias cordigera. Linn. spec. i 345. DesF. Atl. 2. p. 3ai. —
Rndb. E'lys. 2. p. 240. f. 20.
Elle ressemble beaucoup à la précédente ; mais on la distingue
à ses fleurs deux fois plus grandes, et dont la division inférieure
est
est presque toujours hérissée de poils à la partie supérieure :
cette division se partage en trois lobes; celui du milieu est
large , en forme de coeur. Cette plante croît en Provence, d’où
elle a été envoyée à M. Lamarck; dans les Pyrénées, et en
Corse , d’après l’herbier de M. Clarion, "ty.
C C L V I L N É O T T I E . N E O T T I A.
JVeottia. Sw. — Epipactidis sp. Hall. — Satyrii et orchidis sp.
Il inns
C a r . Les cinq divisions supérieures du périgone sont rap^-
prochées à leur base, distinctes à leur sommet; la sixième est
renflée à sa base, recouverte par deux divisions latérales prolongées
en poche sur l’ovaire : le style est surmonté d’un appendice
aigu ; le stigmate est oblique en avant du sommet; l’anthère
est à deux loges , placée derrière le stigmate : les masses de
pollen sont grenues , linéaires, reçues dans deux sillons du style
correspondons aux loges»
2 0 3 5 . Néottie spirale. Neottia spiralis.
JYeollia spirales. Sw. 1. c. p. 226. — Ophrys spiralis. Linn. spec»
i 34o. Lam. Dict. 4- P- 56j. — Epipactis spiralis. Ail. Ped;
n. 1802.— Serapias spiralis. Scop. Gara. 2. n. 112a. —»
Ophrys automnales. Balbi. Mise. p. 4°. — Hall. Helv. u. 1294»
— Lob. Ic. t. 186. f. 1.
Sa racine est composée d’une à trois bulbes alongées et presque
cylindriques; elle pousse une tige grêle, garnie de quelques
feuilles courtes et étroites, et qui s’élève de 2-5 décimètres :
ses feuilles radicales sont au nombre de trois ou quatre, ovales
ou lancéolées, lisses et un peu succulentes. Ses fleurs sont
petites , pubescentes , blanchâtres , et disposées en une série imparfaitement
unilatérale , formant sensiblement la spirale autour
de Taxe de l’épi. On trouve cette plante sur les pelouses et les
collines sèches : elle fleurit en automne ; et à cette époque les
feuilles inférieures sont tombées, et on voit naître à côté 1rs
feuilles de la hampe qui doit fleurir Tannée suivante. Celte disposition
est bien représentée dans la figure de Lobel. Sa fleur
exhale une odeur agréable. ^ .
Tome I I I .