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2 3g4 . Véronique beccabunga./^ero/ïtCÆ beccabuhga.
Veronica beccabunga. Limi. spec. 16. Lam. Illustr. n. 165. Fl.
dan. t. 5i 1. — Riv. t. 100. — Blakw. t. 48.
Ses tiges sont couchées dans leur partie inférieure ; elles sont
cylindriques , rougeâtres, tendres et branchues ; les feuilles sont
opposées , ovales, arrondies, un peu épaisses , d’un verd foncé
et très-lisses j les fleurs sont bleues et disposées en grappes latérales
et axillaires ; la capsule est ovale-oblongue. La grandeur
de cette plante varie beaucoup ; on en trouve des individus qui
n ’ont guère plus de 1 décim. de longueur; le plus souvent elle
atteint 5-4 décim., et j’en ai observés qui égaloient presque la
hauteur d’un homme , et qui poussoient des branches nombreuses
en tous sens. On trouve cette véronique sur le bord des
ruisseaux et des fontaines. ?f. Elle est détersive , diurétique et
très-anti-scorbutique.
2dq5. Véronique douteuse. Veronica dubia.
Veronica Tournefortii. Vill. Dauph. 2. p. 9? ex Herb. Desf.
Sa tige est couchée , longue de i-2 décim., légèrement ram-»
pante à sa base, redressée au sommet, rameuse vers le collet,
garnie de poils peu nombreux tantôt épars, tantôt et sur les memes
individus, disposés sur depx rangées opposées Comme dans la
véronique petit-chêne ; les feuilles sont ovales , rétrécies à la
base, dentées en scie depuis le quart de leur longueur jusqu’à
leur sommet, entières à la base, glabres sur leurs faces , à peine
ciliées vers la base; l’antépénultième paire de feuilles, pousse
deux grappes redressées, opposées, alongées, pubescentes sur
le pédoncule et les calices; ceux-ci sont à quatre lobes oblongs,
un peu pointus, presque égaux ; les bractées sont linéaires , pu-1
bescentes, un peu plus courtes que les calices; les fleurs sont
portées sur un court pédicelle et paroissent avoir été de couleur
bleue. Cette espèce que je décris dans l’herbier de M. Desfontaines
, s’approche de la véronique petit-chêne par la disposition
de ses poils, mais en diffère par sa tige couchée ; elle
se distingue de la véronique officinale, par ses feuilles glabres
et ses calices plus longs ; de la véronique d’Allioni, par ses tiges
et ses pédoncules velus; de la veronica pitosa Wild'., par
ses feuilles entières à la base et ses calices à lobes égaux ; de la
■ veronica Tournefortii V i ll., par ses feuilles glabres. C’est
sous ce dernier nom que M. Desfontaines l’a reçue; elle est probablement
originaire des Alpes?
D E S R H I N A N T H A C É E S . 463
25q6 . Véronique officinale. Veronica officinalis.
Veronica officinalis , a. Linn. spec. i 4* Lam. Illustr. t. i 3, f. 2.
Bull. Herb. t. 293.
fl. Caule basi repente.
Ses tiges sont longues de i 5- i 8 centim., couchées , dures et
velues; ses feuilles sont opposées, ovales , un peu obtuses , dentées
, velues, rudes et comme chagrinées; les fleurs sont petites,
d’un bleu pâle , quelquefois blanchâtres avec des veines rouges ,
et ne forment ordinairement qu’unç couple de grappes qui paroissent
souvent terminer les tiges lorsque les feuilles du sommet
de ces tiges ne sont pas tout-à-fait développées, mais qui sont
réellement latérales et axillaires. On trouve cette plante dans les
bois montueux et sur les coteaux secs et arides. Elle est un
peu amère, stomachique , tonique, astringente, vulnéraire,
diurétique et particulièrement détersive. Cette plante est nommée
vulgairement thé d’Europe ou véronique mâle. La variété
(2 ne diffère de la précédente que par ses tiges rampantes. aSgy. Véronique d’Allioni. Vsronica Allionii.
Veronica Allionii. Vill. Daupb. 2. p. 8. — Veronica Pyrenaica.
AU. Ped. n. a65. t. 46. f. 3. — Veronica officinalis, 0 . Linn.
spcc. 14.
Cette espèce a le port de la véronique officinale , mais elle en
diffère parce qu’elle est entièrement glabre , d une consistance
plus ferme, et que ses fleurs sont rapprochées en une grappe
courte , serrée et presque ovale; la corolle est toujours bleue;
sa tige est tantôt rampante, tantôt couchée comme dans la précédente.
if. Elle croît dans les gazons un peu humides des Alpes
du Piémont, de la Provence et du Dauphiné, a3g8 . Véronique à feuilles. Veronica aphjlla.
radicales.
Veronica aphylla. Linn. spec. i 4- — Veronica subacaulis. Lam.
Illustr. n. .'151. — Pluk. t. I i 4- f- 3.
jS. Veronica nudicaulis. Lam. Illustr. n. 186.
Cette plante est fort petite ; sa racine pousse des espèces de
souches rampantes, rameuses, articulées, qui produisent par
intervalles plusieurs rosettes de feuilles tout—à—fait couchées
sur la terre : de chaque rosette s’élève un petit pédoncule nu,
grêle , cylindrique , en apparence terminal et réellement axillaire;
ce pédoncule s’élève à 6 centimètres et est chargé à
son sommet de six, à sept fleurs bleues , disposées en un co—
rymbe serré ; les feuilles sont ovales-obtuses, d’un verd noirâtre,