garnie à son entre'e d’une petite membrane blanche ; les épillets
sont verdâtres, et composés de trois ou quatre fleurs, dont les
valves s’alongent communément en manière de feuilles , ce qui
fait paroître la panicuie feuillée, chevelue et comme frisée. On
trouve cette plante dans les pâturages montueux et sur le bord
des chemins. T£.
Ï614. Paturin des Alpes. Poa Alpina.
PoaAlpina. Lirm. spec. 99. Lagn. Illustr. n. 971. — Scbeuchz.
Gram. 186. Prodr. t. 3. f. 4;
f^iaipara.—Scheuchz. Gram. 212. t. 4. f. T j -
Sa tige est grêle , feuillée , et s’élève rarement au-delà de
5 décim. ; ses . feuilles sont glabres , molles , larges de 4-5
mill., et couvrent presque entièrement la tige par leurs gaines ;
la particule est dense, ramassée et composée de rameaux géminés
, qui soutiennent chacun quelques épillets assez grands
et agréablement panaches de verd , de jaune et de violet, et
composés de quatre à six fleurs pubescentes sur le dos et à leur
base ; les glumes et les pédicelles sont lisses. 75. Cette plante
croît dans les Alpes'de Provence, de Dauphiné, de Savoie et
de Piémont; dans le Jura; aux environs de Paris (Dalib.); au
Puy-de-Dôme , au Mont-d’Or et au Cantal (Delarb. ) ; dans les
Hautes-Pyrénées.
i 6i 5. Paturin élégant. Poa elegans.
Poa taxa. W"ild. sp. 1. p. 386. non Lam. — Poa elegans,
Schleich. Cat. p. 38. — Poa. Hall. Helv. n. i457. — Scheuchz.
Prod. t. 4. f- 2. Itin. t. 6. f. 16.
Celte espece est très—voisine du paturin des Alpes ; mais sa
souche est grêle, nullement bulbeuse ; ses feuilles sont très—
étroites, glauques et distiques; sa panicuie foible, un peu inclinée
et peu garnie; ses pedicolles ne portent que deux à trois
épillets, qui ne sont eux-mêmes composés que de trois fleurs;
les glumes sont acérées, et les balles pubescentes à la base et
surledos. lia ete trouvé dans les Alpes voisines de la Suisse , par
M. Schlejcher ; dans les Hautes-Pyrénées , par M. Ramond. 75. iêA). Paturin de Molineri. Poa Molinerii.
Poa Molinerii. Balbi Add. p. 85. Mise. p. 12. t. 5. f. i.
Cette plante est voisine du paturin des Alpes par son port,
et du paturin à longs épillets par sa floraison ; ses tiges sont
droites , lisses , hautes de2-5 décim., garnies de feuilles glabres,
lisses , étroites; la panicuie est serrée, d’un verd tirant souvent
sur le violet ; les pédicelles sont rudes , disposés cinq à six ensemble
en demi-verticille; les épillets sont comprimés, lancéolés
, composés de sept à neuf fleurs ; les glumes sont courbées
en carène , et rudes sur le dos ; les balles sont semblables aux
glumes, pubescentes à la base, dépourvues de nervures latérales.
Cette plante croît dans les Alpes du Piémont et du
Valais. 75.
1617. Paturin à deux rangées. Poa disticha.
Poa disticha. Jacq. Ic. rar. r. t. 19. Mise. 2. p. 74- — Poa ses-
lerioides. AJ1. Ped. n. 2208. t. 91. f. 1 . non. Lam. Michaux, —
Cynosurus distichus. ItoiVm. Germ. 2. p, :j9.
Cette espèce est intermédiaire entre les paturins, dont elle se
rapproche par le nombre des fleurs , les fromens, dont elle est
voisine par ses épillets presque sessiles , et les sesleries , dont
elle a le port et presque toute l’organisation : sa racine pousse
une touffe de feuilles filiformes , droites , glabres , longues de
8-g cenlim. ; la tige est grêle, striée , un peu plus haute que
les feuilles , et porte un épi ovale , serré , comprimé , mélangé
de blanc, de jaunâtre et de bleu , composé de 8 à 10 épillets
presque sessiles, disposés sur deux rangs ; chacun d’eux renferme
quatre à cinq fleurs : les glumes sont concaves , aiguës; la valve
externe des balles est très-grande, semblable aux glumes , acérée
ou plutôt terminée par trois dents , dont celle du milieu
est aiguë; la valve interne est très-petite. Cette espèce croît
dans les prairies des montagnes élevées ; dans les Alpes du Piémont;
dans les Pyrénées. %.
1618. Paturin de s rivages. Poa littoralis.
Poa littoralis. Gon. Fl. monsp. 47o. Vahl. Symb. 2. p. ig.Lam.
Illustr. n. 998. t. 45. f. 5.
Cette espèce a le port de plusieurs dactyles , et les caractères
des fromens et des paturins; sa racine pousse plusieurs tiges,
longues de 2—5 décim. , couchées sur la terre , mais non rampantes;
les feuilles sont glabres même sur leur gaîne, d’un verd
glauque , disposées sur deux rangs opposés ; leur limbe est court,
étalé , pointu, courbé en gouttière ; la panicuie est serrée, ovale,
disposée d’un seul côté, et doit plutôt être considérée comme
un épi que comme une panicuie ; les épillets sont presque sessiles ;
à-peu-près evlindriques , composés de 8 à io fleurs serrées ; les
glumes sont concaves et non en carène. Elle croît dans les sables