davantage de l’euphorbe de Nice par la consistance de ses
feuilles ; sa racine est vivace ; ses tiges herbacées, toujours
simples, droites, garnies de feuilles alternes, glauques, lancéolées
linéaires, très-pointues, longues de 2 centim. , sur 5
jaillira, de largeur ; son ombelle est à plusieurs rayons bifur-
qués ; les feuilles florales sont jaunes , larges , arrondies, obtuses
avec une petite pointe ; les divisions externes de l’involucre sont
entières; la capsule est glabre, absolument lisse; la graine est
lisse, ovoïde' Elle croît dans les prés stériles et sur le bord
des ruisseaux et des lacs, aux environs de Paris; de Rouen
(Lam. ); du lac Léman ; dans les Alpes au pied du Cramont;
en Provence (Gér. ) , près de Nîmes , etc.
2161. Euphorbe de Nice. Euphorbia Nicoeensis.
Euphorbia JYicoeensis. Ail. Ped. n. io3g. t.69. f. 1. Jacq. Ic. rar.
3. t. 485. _Euphorbia amygdaloid.es. Lam. Dict. p. 43g. non
Linn. — Euphorbia mullicaiilis. Thuil. Fl. par. II. 1. p- a38.
— Euphorbia olecefolia. Gou. ex herb. Desf.
Une souche ligneuse pousse plusieurs tiges hautes de 2-4 décimètres
, un peu rougeâtres, glabres ainsi que le reste de la
plante , droites ou un peu couchées à la base; les feuilles sont
écartées , glauques , coriaces , un peu charnues, ovales ou le
plus souvent oblongues , terminées par une petite pointe ; les
rayons de l’ombelle varient de cinq à dix; les feuilles de la collerette
générale sont ovales; celles des collerettes partielles sont
demi-orbiculaires , très-entières : les divisions externes de l ’involucre
sont quelquefois entières ( Jacq. ) , plus souvent terminées
par deux dents très-courtes, et jamais prolongées comme dans l’euphorbe
à feuille de myrte ; la capsule est glabre, lisse ; les gram es
blanchâtres, à quatre faces peu prononcées et absolument unies.
Of ou i>. Cette espèce a été découverte aux environs de Nice ,
entre Cimie et la Trinita ( Ail.)« Elle a été ^trouvée en Provence
par M. Clarion ; aux environs de Montpellier par M. Broussonet ;
à Orsay près Paris , par M. Thuilier ; sur le coteau de Saint-Loup
près Orléans (Dub.). 2162. Euphorbe à feuille Euphorbia mjrrsimtes.
de myrte.
Euphorbia myrsinites. Linn. spec. 661. Lam. Dict. 2. p. 438.
— Tiihymalus myrsinites. Lam. Fl. fr. 3. p. 96. Lob. Ic. t.
355. f. 1. . ...,
Ses tiges sont longues de 3 décim. , cylindriques, feuillees
D E S E U P H O R B I A C É E S. 35ô
et un peu couchées à leur base; elles sont marquées dans leur
partie inférieure par les cicatrices ou empreintes des feuilles qui
sont tombées : les feuilles sont nombreuses, éparses, larges,
charnues , d’un verd glauque et presque blanchâtres ; les folioles
de la collerette sont ovales avec une petite pointe à leur
sommet : les divisions externes de l’involucre sont rougeâtres,
terminées par deux appendices blancs, cylindriques et épais à leur
sommet ; les capsules sont glabres , presque lisses ; les graines
sont à quatre faces, rousses, marquées de sillons tortueux,
à-peu-près comme un noyau de pêche ; l’ombelle est à sept à
huit rayons, ^f. Celle plante croît aux environs de Montpellier,
à Mauguio, Lattes et Villeneuve (Gouan); aux environs de
Nice ( Ail. ).
2163, Euphorbe des bois. Euphorbia sylvcitica.
Euphorbia syluatica. Linn. spec. 663. Bull. Herb. t.g5. _ Xiihymalus
syluaticus. Lam. Fl. fr. 3. p. g - .
0 . Euphorbia amygdaloides. Linn. spec. 662? excl. syn. Bauh__
Euphorbia sylyatica. Jacq. Austr. t. 2^5.
' Sa tige est droite, cylindrique, velue, assez simple, nue
dans sa partie inférieure qui conserve les empreintes des feuilles
tombées , et s’élève jusqu’à sir décimètres ; ses feuilles sont
ovales-lancéolées, légèrement velues , et d’une consistance un peu
coriace; celles des tiges fleuries, sont obtuses et d’une longueur
médiocre; mais celles qui occupent le sommet des souches
stériles , sont très-longues , très-ramassées , et forment un toupet
ou une espèce de rosette large et bien garnie : chaque fleur
est accompagnée à sa base, par deux bractées réunies en une
seule , dont la forme est orbiculaire, échancrée de chaque côté
et pèrfoliée ou traversée par le pédoncule : les capsules sont
glabres et lisses; les semences grises , lisses , ovoïdes. La variété
/S que je connois par les échantillons qui m’ont été envoyés par
M. Hoppe, ne me paroît différer nullement de l’espèce commune
en France: elle a , dit-on, la tige moins ligneuse et les
feuilles plus minces. Smith dit que l'euphorbia srlvalica de
Linné, diffère de Veuphorbia amygdaloides, passes feuilles
glabres, terminées par une petite pointe, et par les divisions
externes de son mvolucre à deux cornes et non en croissant -
nos deux variétés ont les feuilles velues , sur-tout dans leur jeul
nesse, souvent terminées par une petite pointe , et les divisions
de 1 mvolucre à deux cornes. On trouve cette plante sur le bord
«es bois.
Y a