§. IL Lèvre supérieure de la corolle comprimée
( Sclarea, Tourn. ).
2481. Sauge des prés. Salvia pratensis.
Salvia pratensis. Linn. spec. 35. Lam. FI. fr. 2. p. 426. Bull.
Herb. t. 35j . — Sclarea pratensis. Mill. Dict. n. 4. — Cam„
Epit. 629. ic.
g. Foliis incisis. Vaill. Bot. 180. — Salvia agrestis. Linn.
Amoen. 3. p. 899.
Sa tige est haute de 5-6 décim., velue, carrée , peu garnie
de feuilles et souvent simple 5 ses feuilles radicales sont nombreuses,
couchées sur la terre, pétiolées, ovales - oblongues ,
cordiformes à leur base , très-ridées et crénelées en leur bord ;
celles de la variété j2 sont sinuées et presque pinnalifides : les
feuilles de la tige sont sessiles ou embrassantes et pointues ;
les fleurs sont fort grandes , ordinairement de couleur bleue , au
nombre de cinq à six par verticille , et disposées en un bel epi
alongé et terminal : la lèvre supérieure de la corolle est en fau-
cille et laisse paroître le style, qui forme à son extrémité une
grande saillie. On trouve cette plante dans les prés et dans les
lieux secs. if. 2482. Sauge sauvage. Salvia sjlvestris.
Salvia sylvestris. Linn. spec. 3\. Lam. Illnstr. n. 290. Jaccj.
Austr. t. 2t2.— Sclarea sylvestris. Mill. Dict. n. 7.
Cette espèce s’élève un peu plus que la précédente ; sa tige
est branchue, pubescente et quadrangulaire ; ses feuilles inférieures
sont grandes , pétiolées , un peu en coeur à leur base ,
lancéolées , pointues , crénelées , vertes , tachées de blanc en
dessus et pùbescentes en dessous ; les fleurs forment des épis
grêles et assez longs ; elles sont au nombre de six par verticille ;
leurs pédoncules propres sont courts et chargés d’un coton très-
blanc : lalèvre supérieure de la corolle est velue, if. Cette plante
croît dans les provinces méridionales , sur le bord des champs ,
dans les vignes. Elle est assez rare. On la distingue de la
salvia nemorosa, à ses poils épars et non cotonneux : celte dernière
, originaire d’Allemagne, n’a pas encore , à ma connaissance
, été trouvée en France. 2483. Sauge sclarée. Salvia sclarea.
Salvia sclarea. Linn. spec. 38. Lam. Fl. fr. 2 .p .4 25.— Sclarea
imteara.-Mill. Dict. n. T. — Lob. ic. 556. f. 2.
Sa tige est haute de 6-9 décim., droite, épaisse, carrée,.
D E S L A B I É E S. 5og
velue et rameuse; ses feuilles sont grandes, pétiolées, cordiformes
, très-ridées et légèrement crénelées en leur bord : les
fleurs sont bleuâtres , disposées en épi garni de bractées concaves
, dont les supérieures ont une couleur violette ; les divisions
du calice sont terminées chacune par une pointe dure et acérée.
Cette plante croît dans les provinces méridionales, d . Son odeur
est forte et presque désagréable; son suc produit une espece
d’ivresse qui tient un peu du spasme. Elle est stimulante , résolutive
, sternutatoire , stomachique , anti-hystérique , et sur-tout
anti-ulcéreuse. On la nomme owalc, sclavcG, toutG^boTiTic. 2484^ Sauge glutineuse. Salvia g lut inos a.
Salvia glutinosa. Linn. spec. 37. Lam. Fl. fr. 2. p. 427‘ “
Sclarea glutinasa. Mill. Dict. n. 11. — Lob. ic. 557• f•9 2‘
Ses tiges sont droites, à quatre angles obtus , un peu velues et
hautes de 5-6 déc. ; ses feuilles sont grandes , toutes pétiolées , cordiformes,
à-peu-près en fer de flèche , dentées , pointues, presque
glabres et glutineuses ; les\fleurs sont grandes , d un jaune sale
et au nombre de six ou sept par verticille; elles sont couvertes
d’une humeur visqueuse et collante : la lèvre supérieure de leur
corolle est en faucille , fort écartée de l’inférieure; les étamines
sont très-longues et saillantes. Cette plante est commune dans
les pâturages montagneux de l’Alsace , du Piémont, de la Provence,
du Dauphiné , delà Savoie; à l’Esperou près Montpellier
( Gou. ) ; au bois de la Bâtie près Genève, if. 2485. Sauge éthiopienne. Salvia cethiopis.
Salvia cethiopis. Linn. spec. 3g. Lam. Fl. fr. 2. p. 427- J ac<p
Austr. t. 211. — Sclarea cethiopis, Mill. Dict. n. 2. — Sclarea
lanata. Moench. Meth. 374.
]8. Laciniata. — Barr. Rar. 24. t. 188.
Sa tige est haute de 5 déciim. , cotonneuse, très-branchue et
presque paniculée dans sa partie supérieure ; ses feuilles sont
très-grandes , pétiolées , ovales-oblongues , sinuées , dentées et
cotonneuses , sur-tout dans leur jeunesse . celles de la variété 0
ont des sinuosités très-profondes ; les fleurs sont ordinairement
de couleur blanche ; leurs verticilles sont un peu écartés et garnis
chacun de deux bractées qui forment une espèce de collerette
concave ; les calices sont enveloppés d’un coton très-blanc, et
leurs divisions sont epineuses; les pointes des biactees sont de'
même épineuses et recourbées vers la terre. Cette plante
croît près des habitations , dans les lieux secs et exposes au sole
il, des provinces méridionales; en Piémont près Fenestrelle