Fétuque des bois. Festucci sylvcitica.
Festuca syluatica. Vill. Daupb. 2. p. io5. t. 2. f. 8. — Festucci
calamaria. Sm. Fl. brit. i. p. 121 ?
Scs tiges naissent deux à trois ensemble , et sont munies à
leur base d’écailles, qui leur donnent quelque ressemblance avec
celles des roseaux ; elles s’élèvent à 5-6 décim., et sont droites ,
lisses et glabres : les feuilles sont planes , assez larges , lisses
sur leurs gaines, rudes sur leurs bords ; la panicule est oblongue ,
verdâtre ou rougeâtre, composée de pédoncules droits , ordinairement
géminés et assez rameux ; les glumes ont deux valves
étroites et pointues , et renferment trois à cinq fleurs; la valve
externe des balles est oblongue , convexe , pubescente lorsqu’on
la voit à la loupe , très-aiguë, mais sans arête; rintérieure est
plane (i). Cette espèce est très-remarquable par la petitesse de
ses épillets. Elle a été trouvée en Dauphiné, dans les bois aux
environs de Grenoble et sur le sommet de Challeinont, par
M. Villars, qui en a communiqué des échantillons à M. Desfontaines.
1578. Fétuque fausse-ivraie. Festuca loliacea.
Festuca loliacea. Curt Lond. 6. n. 66. Wild. sp. 1. p. £26. —
Poa loliacea. Keel. Gram. 207. — Festuca elongata. Ehrb.
Gram. g3. — Festuca phoenix.1 \im\. Fl. par. II. 1. p. 52. __
Festucafiuitans , j8. Huds. Angl. 2. p. 46.
Cette espèce a des rapports avec la fétuque élevée et la fétuque
flottante; elle diffère de l’une et de l’ autre par sa panicule
simple, droite , composée de douze à treize épillets presque
sessiles , solitaires , alternes, disposés sur deux rangs opposés
à-peu-près comme dans les ivraies ; ces épillets contiennent
de sept à onze fleurs : les valves de la glume sont striées en
long; celles des balles sont lisses, membraneuses sur les bords ,
un peu pointues , mais dépourvues d’arête. Elle croît dans les
prés humides, au bord de la Somme; à Gentilly et Saint-Gra-
tien , près Paris , etc. ^ ; fleurit à l’entrée de l’été.
'1579. Fétuque élevée. Festuca elatior.
a. Festuca elatior. Linn. spec. m . — Bromus elatior. Koel.
Gram. 214. — Festuca loliacea. Lam. Dict. p. 462. — Moris.
s. 8. t. 2. f. i 5.
)3. Festuca elatior. Lam. Dict. 2. p. 462.
Ses tiges sonthautes de 8-12 décim., feuillées et cylindriques; 1
(1) Ces deux derniers caractères s’écartent de la description de Smith.
ses
ses feuilles sont glabres, un peu rudes lorsqu’on les glisse entre
les doigts, et larges de 6-8 millim. ; la panicule est ample ,
très-lâche et souvent tournée d’un seul côté; ses épillets sont
médiocres , d’un verd mêlé de rouge ou de violet, et composés
de sept à neuf fleurs , dont les valves sont blanches et scarieuses
en leurs bords. La variété 0 ne diffère de la précédeute que par
sa stature plus grande, plus ferme , ses feuilles plus larges et
plus striées. On trouve cette plante dans les lieux incultes et
les pâturages montagneux. 75.
i58o. Fétuque roseau. Festuca arundinacea.
Festuca arundinacea. Schrcb. Spic. 57. Vill. Daupb. 2. p. I06.
Bromus arùndinaceus. Koel. Gram. 217,— Bromus littoreus.
Wild. sp. 1. p. 433. — Scheuchz. Gram. t. 5. f. 18. _Hall,
Helv. n. i 5i 1.
Cette espèce ressemble beaucoup à la fétuque élevée mais
elle est plus grande, elle a les feuilles plus larges , plus striées
et semblables à celles des roseaux ; les rameaux de la panicule
sont plus rudes et naissent à des intervalles plus éloignés , et les
épillets ne contiennent que quatre à six fleurs, au lieu de sept
à neuf qu’on trouve dans la fétuque élevée; en outre, les balles
sont constamment terminées par une petite arête, qui , vue à
une forte loupe, part un peu au-dessous du sommet. Ce caractère
devroit ranger cette plante parmi les bromes ; mais son
port et l ’absence de cils sur le dos des valves internes de la balle
m’engagent à la laisser parmi les fétuques. Elle croît au bord
des ruisseaux et des rivières , auprès des Alpes , du Jura , etc.75.
1581 .Fétuque sans arête. Festuca inermis.
Bromus inermis. Linn. Syst. 100. Schreb. Gram. t. i3. Lam. 111,
n. 1061. — Festuca pooeoides. Thuil. Fi. par. II. 1. p. 5i ._
Festuca speciosa. Schreb. Spic. 5g.
Cette espèce est intermédiaire entre les fétuques , les bromes
et les paturins ; mais comme elle a constamment les balles pointues
et la valve interne dépourvue de cils , elle doit, ce me
semble, être rangée dans le premier de ces genres : sa racine
est rampante; sa tige glabre, haute de 8-10 décim., munie de
quatre à cinq noeuds purpurins ou olivâtres ; ses feuilles sont
larges , glabres , un peu striées ; sa panicule est d’abord droite
puis étalee ; les epillets sont droits, linéaires , comprimés, composés
de dix à quinze fleurs un peu écartées , le plus souvent
dépourvues , quelquefois munies d’une courte arête dorsale ou
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