deux stigmates aigus. La capsule est coriace, arrondie, à six
loges, à plusieurs graines.
3o5 i . Hydrocharis mor- Hydrocharis morsusrène.
~ rance.
Hydrocharis morsus-ranoe. Linn. spec. 1466. Lam. Illustr. t.
820. Dict. 4- p. 3og. — Tourn. Act. Acad. ijo5. t. 4-
Cette plante produit dans l’eau des rejets trapans , d’où naissent,
de distance en distance, de petites souches qui portent
des feuilles disposées comme par paquets ; ces feuilles sont pé-
tiolées, orbiculaires , flottantes sur l’eau, semblables en petit
à celles du nénuphar blanc. Les pédoncules sont axillaires, et
portent chacun une fleur blanche. On trouve cette plante
sur les eaux tranquilles , aux environs de Paris ; d’Orléans
(Dub.); d’Abbeville ( Bouch. ) ; de Lyon (Lalourr. ).
C C LX IY . S TR A T IO T E . S TR A T I O T E S.
Stratiotes. Linn. Juss. Lam. Goertn.
C a r . La spathe est comprimée , persistante , à deux divisions
profondes et courbées en carène, à une seule fleur : le périgone
est adhérent avec l’ovaire , forme un tube plus ou moins alongéj
son limbe est à six divisions profondes, dont trois extérieures
petites et verdâtres, trois intérieures grandes et colorées. Les
étamines, au nombre de vingt environ, sont insérées sur le
sommet du tube ; et lorsque le tube est très-court, sur le bord
de l’ovaire : leurs fiiamens sont courts, les anthères droites,
alongées : les styles sont au nombre de six, et se fendent en
deux lobes profonds et aigus. Le fruit est une baie charnue,
amincie aux deux extrémités, à six angles, à six loges; les
^graines sont nombreuses , un peu anguleuses , attachées aux
parois des valves. L ’embryon est à la base d’un périsperme
charnu.
Ob s . L ’analogie de ce genre avec le précédent devient sensible
, lorsqu’on compare le stratiotes alismoides avec l’hydro-
charis. Les étamines ne me semblent pas réellement épigynes..
205a. Stratiote aloès, Stratiotes aloides.
Stratiotes aloides. Linn. spec. ^54- Lam. Illustr. t. 489. FL
dan. t. 33y..
Cette plante flotte dans les eaux stagnantes : ses racines sont
des. fibres alongéescylindriques,, nullement adhérentes.. La
D E S H Y D R O C H A R I D E E S . 267
souche est très-courte , et pousse des feuilles nombreuses, alongées,
étroites, pointues, bordées de dents épineuses , d un
verd foncé, d’une consistance ferme, et disposées en une large
rosette enfoncée dans l ’eau en grande partie . du ceritie e a
rosette sort une hampe droite , comprimée, qui porte a son
sommet une fleur blanche, droite; le tube de la fleur varie de
longueur, et s’alonge probablement lorsque cet alongement devient
nécessaire pour atteindre la surface de 1 eau. Le fruit se
déjette de côté, un peu avant sa maturité. Cette plante croit
dans les fossés et les canaux de la Belgique et de la Flandre, el
fleurit à la fin du printemps,
* * Capsule a une loge.
C C LX V . VALLISNÉRIE. V A L LISNE RI A.
Vallisneria. Linn. - Vallisneria et Vallisnerioides. Mich,
Car. La vallisnérie est dioïque , peut-être par avortement : les
individus mâles ont un petit spadix conique, place au sommet
d’une hampe courte , entouré d’une spathe à deux trois ou
quatre lobes profonds, couvert de petites fleurs sessiles , dont
le périgone est à trois parties, et qui renferment deux etamines
(placées sur l’ovaire avorté? | Les femelles ont une hampe treslongue
, rouléeen spirale; la spathe est tubuleuse, a deux lobes ,
à une fleur : le périgone est alongé , adhèrent avec 1 ovaire , 1-
visé en six lanières, dont trois alternes linea.res; il n y a point
de style. L ’ovaire porte trois sligmates ovales, bifurques,
munis d’un appendice dans leur partie moyenne; la capsule est
alongée , cylindrique , terminée par trois dents , a une loge , a
plusieurs graines insérées sur les parois. ’ ]
Obs. Ce genre a peu de rapports avec les deux precedens ,
et doit peut-être trouver sa place auprès des zosteres. Les petites
dentelures de ses feuilles rappellent cependant les dents epmeuses,
du stratiote aloès.
30,53. Vallisnérie spirale, Vallisneria spiralis.
Vallisneria spiralis. Linn. spec. Hfti. Lajn. Illustr. t. 799. —
Micli. Gen. v?'. t. 10. f. 1,2*
Cette plante croît au fond des fleuves, et est fixée dans la
vase par ses racines, qui sont fibreuses, et émettent des dra-,
geons tracans à-peu-près comme les fraisiers. De chaque touffe-
de racines , sortent des feuilles planes, alongees, linéaires,
obtuses, larges, de 7-10 mUl., légèrement ciliées ou deutelee*