brunes, alongées, concaves du côté intérieur, séparées par une
cloison étroite et un peu épaisse; quelquefois l’une des graines
avorte. Il croît dans les lieux' incultes des provinces méridionales.
I)
2 5 i4 - Plantain de Genève, Plantago Genevensis,
Plantago Genevensis. Poir. Dict. Ene. 5. p. 3go. — PlanlagO
cyn-ops. Sut. Helv. i . p. 85. — Hall. Helv. n. 662.,
Ce plantain n’est peut-être qu’une variété du précédent; il
en diffère par son port plus serré et plus rabougri , parce que la
plante est entièrement ligneuse jusqu’à l’origine des pédicelles
floraux; que ses feuilles sont plus courtes, ses bractées presque
entièrement glabres et jamais prolongées sous forme d’inVolucre.
Il se trouve aux environs de Genève, aux bords de l’Arve ,
au bois de la Bâtie , au Pas de l’£chelle et au Château de Monti
sur le mont Salève. Peut-être, par la culture , il se rappro-
cheroit encore davantage de l’espèce précédente, et finiroit par
se confondre avec elie.
2 3 r5 . Plantain des sables. Plantago arenaricL
Plantago arertkria, Hungt t. 5i. ex Hop. Herb. vira
Poir. Dicté Enc. 5. p. 392. ~ Plantago psyllium. Bull. Herb#
t. 363. non Linn. —* Psyllium annuum* Thuil. Fl. par. 11. i .
p. 81. — Hall. Helv. n. 661.
Une racine pivotante et ligneuse , pousse plusieurs tiges droites,
herbacées, hautes de 3-5 décim. , hérissées ainsi que les feuilles ,
les pédicelles et les bractées , de poils blancs un peu visqueux ;
les feuilles sont opposées , linéaires , étroites , pointues , presque
toujours entières; les pédicelles sont axillaires, redressés, à-
peu-près de la longueur des feuilles, terminés chacun par un épi
ovoïde, serré, entouré d’un involucre foliacé dû au développement
des bractées inférieures : la quantité de duvet qui couvre
cette plante est assez variable. Elle croît dans les terreins sablonneux
et stériles, presque dans toute la France. O. On a longtemps
confondu cette espèce avec le plantago psyllium de
Linné , lequel n’a point les bractées inferieures développées en
manière d’involucre , et dont les poils sont peu nombreux et
nullement visqueux. La graine de cette espèce et des deux précédentes
, étoit employée en décoction parles anciens médecins,
comme lubréfiante et calmante.
Troisième
t) È S P L A N T A G I N É E S. 417
Troisième section. C oronope. C o r o n o p u s . Tourn.
Cloison longitudinale de la capsule à quatre, faces, et
portant une graine sur chacune de ses faces.
2 3 16. Plantain corne de cerf. Plantago coronopus.
Plantago coronopus. Linn. spec. 166. Lam. Illustr. n. 1678. Fl.
dan. t. 272.
j8. Brevifolia. — Gouatt. Illustr. p. o. — Pluk. t. ao3. f. 5.
y , Latifolia. ■ Plantàgo colunïnoe. Gouan. Illustr. p. 6.
La racine de cette plante pousse beaucoup de feuilles couchées
én rond sur la terré; ces feuilles sont presque pinnatifides, et
leurs découpures sont linéaires et distantes : du milieu de ces
feuilles naissent plusieurs hampes longues de 12-18 cent., cylindriques
, nués, pubescentés et quelquefois un peu couchées; elles
sont terminées chacune par un épi grêle , long de 5 cent, et d’un
verd blanchâtre. La variété /S a la feuille large , courte et garnie
de découpures peu profondes ; la variété y a la feuille très-
grande et un peu différemment découpée. Au milieu dés variétés
nombreuses que le feuillage présente, on reconnoît toujours
cette espèce à la structure de sa capsule et au nombre de ses
graines : ce caractère la distingue des plantago loeflingii,
serraria, macrorhiza ( t ) , etc., avec lesquels elle a quelque
analogie. Les anthères du plantain corne, de cerf sont surmontées
d’une mèmbrane laucédlée, selon. Withering. Il croît sur les
pelouses et dans les terreins secs. ©.
CCCXXVIII. l i t t o r e l l e . l i t t o r e l l a .
Littorella. Linn. Juss. Lam. —- Plantaginis sp. Tourn. Hall.
C a r . Les fleurs sont monoïques; les mâles pédicellées et à
quatre divisions ; les femelles sessiles, cachées entre les feuilles
et à trois divisions ; la capsule est monosperme ?
2317. Littorelle des étangs. Littorella lacustriSs
Littorella lacustris. Linn. Mant. t 6 o et ag5. Lam. Illustr. t.1
a58. — Plantago uniflora. Linn. spec, 167.— Juss. Acad.
1742. p. i 3 r. t. 7.
Cétle petite plante est fixée au sol par une touffe de fibres blanchâtres,
et pousse latéralement des drageons rampans ; ses feuilles
(1) Cette espèce semble établir uu passage entre la seconde et la troisième
section ; la cloison dé sa capsule est à trois faces , dont deux portent
chacune une graine , et là troisième en est privée, soit naturellement, soit
par avortement.
Tome ƒ/ƒ. t) d