environs de Montpellier ( Magn.) ; à la tête de Busch, âuX Sable*
et au Yerdon près Dax (Thor.)j dans la Provence méridionale
(G é r .)j à Valence , Montélimart, à la Saulce près Gap (V ilh ) î
aux environs de Nice* de Savone* et quelquefois sur les cailloux
au Bord du Pô (Ail.)*
C D X I I I . R AM O ND I Ei R J M O N D t J .
Rantonda. Rich. non Mirb. -*—P'irbasci sp. Linn. Juss. Lara. —
Cortusoe sp. Linn.
C ar* Le calice est à cinq parties oblongues , obtuses ; la corolle
est en roue, régulière ou un peu irrégulière, marquée de cinq taches
jaunes* hérissées , placées derrière les étamines vers le sinus de
chaque lobe; les trois taches supérieures sont les plus grandes
et en forme de oo ; les étamines sont au nombre de cinq , alternes
avec les lobes de la corolle; leurs filamens sont eoürts et
leurs anthères s’ouvrent par deux fentes longitudinales réunies
vers le sommet; la capsule est oblongue , à deux valves roulée*
en dedans par leurs bords et chargées de graines sür toute leur
surface : les graines sont oblongues * hérissées de papilles ( Ram
O iJ La ramondie a le port des primevères, la fleur des
feolanées et presque le fruit des gentianées. Nous avons adopté
avec empressement le nom de ce genre, qui rappelle celui du
naturaliste célèbre dont les travaux ont fait Connaître avec tant
de précision la chaîne des Pyrénées* et qui a bien voulu nous
communiquer non seulement son herbier , mais les observations
qu’il a faites sür les plantes de ces montagnes.
â68a. Ramondie des P y - Ramondia Pyrenaica.
rénées.
P'erbascum myconi. Linn. spec, 255. Lam. Dict. 4- p- 2^6. Mill.
Dict. n. i 3. Icon. t. 277. — Ramonda Pyrenaica. Rich. iiX
Pers. spCc. p. 216. — Trew. Ehret. t. $ | — Dalech. Hist,
837. . >
Sa racine a Une souche dure d’où partent des fibres nombreuses
et brunâtres; elle pousse à son collet une rosette de
feuilles étalées , ovales , rétrécies en pétiole, bordées de larges
et profondes crénelures qui sont souvent elles-mêmes dentées *
garnies en dessous et sur les bords de leur pétiole, de longs
poils roux et soyeux, hérissées en dessus de poils blancs et url
peu roides : du centre de la rosette s’élève une hampe nue*
pubesCenté, longue de 5- iq centim., terminée ordinairement
par une seule fleur; quelquefois elle porte deux fleurs pédi—
cellées * et même on trouve des pieds qui ont quatre à cinq
fleurs disposées en corimbe; ces fleurs sont d’un pourpre violet
et deviennent bleues par la dessication. M. Ràmond en a observé
une variété dont toutes les fleurs sont à quatre divisions.
Cette jolie plante croît dans les lieux ombragés des Pyrénées;
elle a été retrouvée dans les Alpes en Piémont, au-dessus du
bourg de Pralles (Ail,).
C D X I V . JUSQUIAME. H Y O S C I A M U S .
Hyosciamus. Teurn. Linn. Juss. Lam. Goertn.
C a r . Le calice est tubuleux, à cinq lobes ; la corolle tubuleuse,
à cinq lobes inégaux peu ouverts ; les étamines sont au
nombre de cinq ; la capsule est oblongue, obtuse, ventrue à
sa base , un peu comprimée, creusée d’un sillon sur chaque côté
et s’ouvrant horizontalement vers le sommet; l’embryon de la
graine est demi-circulaire , placé sur le bord du périsperme.
a685. Jusquiame noire. Hyosciamusniger.
Hyosciamus niger. Linn. spec 287. Lam. Dict. 3. p. 827. Bull.
Herb. t. g3, — Lob. ic. t. 268. f. 2.
Sa tige est haute de 5 décim. * épaisse, cylindrique , rameuse
et couverte d’un duvet épais ; ses feuilles sont alternes*
molles, cotonneuses, fort amples* sinuées et découpées profondément
en leur bord ; les fleurs sont presque sessiles, disposées
sur les rameaux en longs épis ; elles sont d’un jaune
pâle en leur bord , et d’un pourpre noirâtre dans leur milieu;
il leur succède des capsules qui sont toutes tournées du même
côté sur chaque épi. Cette plante croît sur le bord des chemins
et dans lescoui's. q . Son odeur est désagréable : elle est narcotique,
anodine et résolutive. Elle porte les noms vulgaires de
jusquiame commune , hanebane potelée, careïllade.
2684. Jusquiame blanche. Hyosciamus albus.
Hyosciamus albus. Linn. spec. 257. Lam. Dict, 3. p. 3a8. Illustr.
t. 117. f. 2. Bull. Herb. t. 99.
J3. Minor. — Clus. Hist. 2. p. 84, f. 1,
Cette espèce ne s’élève pas tout-à-fait autant que la précédente;
sa tige est un peu moins rameuse; ses feuilles sont
ovales-oblongues, molles, légèrement anguleuses , les inférieures
sont obtuses, un peu sinuées et portées sur d’asse* longs