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aretes, aux trois espèces precedentes ; mais on l’en distingue
non seulement à sa panicule plus garnie, plus serrée et plus
droite , à ses barbes plus roides et souvent violettes , à ses
feuilles un peu plus larges , mais sur-tout à ses pe'dicelles dilatés
et comprimés comme dans la fctuque fausse-stipe, et à sa glume,
dont l’une des deux valves est si petite , qu’elle paroît manquer
entièrement, tandis que l’autre a jusqu’à i2 - i5 millim. de longueur.
Elle croît dans les lieux sablonneux , en Provence ? ©„
C L X X V . P A T U R I N . P O A .
Poa. Koel. — Poa et Airoe sp. Linn.
C a r . Les paturins diffèrent des fétuques par leurs balles
toujours dépourvues d’arète et le plus souvent obtuses: des
bnzes, parce que les valves de leur glume et de leurs balles
sont moins concaves et nullement en forme de coeur: le nombre
de leurs fleurs va de 2-20; ces fleurs sont en général assez
petites , disposées en panicule ordinairement lâche , quelquefois
très-serrée. *
%5ÿ8. Paturin à longs épillets. Poamegastachja,
Poa megastachya. Koel« Gram. 181. — Poa multijlora. Forsl.,
Egypt. a i. — Briza eragrostis. Linn. spec. ro3. — Poa era-
grostïs Czv. Ic, t. 92. — Briza oblonga. Moench. Meth.
J ^ - ons. s. 8, t. 6. f. 53. — Scheuchz, Gram. 194. t. 4.
Ses tiges sont grêles, articulées, feuillées, plus ou moins
droites et longues de 2 décim. | ses feuilles sont larges de
2-5 milhm. , et garnies de quelques poils à l ’entrée de leur
gaine ; la panicule est oblongue , composée de rameaux alternes
dont les inférieurs sont les plus grands, et qui soutiennent
des epiilets lancéolés , et d’un brun violet ou olivâtre ; ces
epillets renferment vingt fleurs disposées sur deux rangs : les
balles sont profondément courbées en carène, mais non con-
caveset arrondies sur le dos comme dans les brizes; de chaque
cote de la valve inférieure on remarque une nervure saillante.
Un trouve cette plante dans les lieux sablonneux et sur bord
des champs. Q,
J 599: Paturin amourette. Poa eragrostis,
Poa eragrostis. Lin», sp. 100. Sehreb. Gram. 2. p. 8i t 38
Koet. Gran». *59. Lam. Fl. fr . 3, p. 59,5. „ Scheuciz. V ram !
19». t. 4 .f . 2 et i 3. ,
Ses tiges sont hautes de 3-5 décim., un peu foibles., feuillées
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et garnies de deux ou trois articulations ; ses feuilles n’ont que'
2-5, millim. de largeur; la panicule est fort belle., longue de
io - i 5 centim. ; composée de rameaux filiformes , très-divisés ,
lâches , et qui soutiennent des épillets étroits et de couleur
brune ou d’un violet noirâtre ; ces épillets sont composés de
sept à dix fleurs ; l’ entrée de la gaîne des feuilles est souvent
hérissée de poils. On trouve cette plante dans les lieux incultes
et les décombres; aux environs de Paris (Koel . )? d’Orléans
(Dubois); de Huningue et du lac Léman (Hall.) ; en Auvergne
et dans les provinces méridionales. O.
1600. Paturin flottant. Poa jluitans.
Festucaflaitans. Linn. spec. m . Lam. Dict. 2. p. 462. Schreb-
Gram. t. 3. — PoaJluitans. Koel. Gram. 204. — Moris. s. 8.
t. 3. f. 16.
Ses tiges sont longues de 5- io décim., plus ou moins droites ,
feuillées , et garnies de trois ou quatre articulations; ses feuilles
sont glabres, molles , un peu rudes en leurs bords et en leurs
nervures , et larges de 6-8 millim. ; la panicule est fort longue,
resserrée presque en épi, et composée d’épillels alongés , grêles ,
cylindriques, lisses , d’un verd blanchâtre , et portés sur des
pédoncules d’abord fort courts, mais qui s’alongent ensuite et
se ramifient sensiblement : les fleurs du sommet des épillets
tombent de bonne heure. 8a graine , cuite dans le lait ou réduite
en gruau, sert d’aliment dans quelques provinces d’Allemagne
et de Pologne. On la connoît sous les noms d’herbe à
la manne, manne de Prusse. Tp. On trouve cette plante sur le
bord des ruisseaux et dans les fossés aquatiques. 1601. Paturin maritime. Poa maritima,
Poa maritima. Huds, Angl. 42, Wild. spec. %. p. 396. — Poa
arenaria. Retz. Prod. n. 120, Lam. Illus.tr. n. 988.
fi, Cufmo recto,
y. Foliis convoluto-teretibus.
Une racine vivace donne naissance à une ou plusieurs tiges
courbées à la base , puis redressées et ascendantes , droites dans
la variété $, hautes de 5-5 décim. ; les feuilles naissent du bas
de la plante; elles sont presque planes dans la variété es , roulées
en forme de cylindre dans la variété y , absolument glabres,
lisses, munies a 1 entree de leur gaine ,d’une membrane entière ;
k panicule est tantôt serrée, tantôt étalée; les pédicelles sont
disposés deux à trois, ensemble en verticiües incomplets; les
epiucts sont composes de cinq à douze fleurs vertes ou colorées