TRENTE-NEUVIÈME FAMILLE.
PRIMULACÉES. P R IMUL A C EÆ. 4P
Lysimachioe. Jnss.— Primulacece, Vent. — Anagallides. Adans.
Precioe et Rotacearum gen. Linu.
L es Primulacées sont des herbes en general vivaces par leurs
racines, et dont les fleurs se développent ordinairement dans
les premiers jours du printemps ; leur tige est quelquefois si
courte que les feuilles paroissent toutes radicales , quelquefois
alongée et garnie de feuilles alternes, opposées ou verticil-
leesj ces feuilles sont toujours simples et ordinairement entières;
les fleurs sont portées tantôt sur despédicelles axillaires ,
tantôt disposées en ombelle sur un pédoncule radical.
Le calice est persistant, d’une seule pièce, divisé en quatre
a cinq lobes plus ou moins profonds ; la corolle est monopétale,
presque toujours régulière, munie d’un tube plus ou moins
alongé et d’un limbe étalé, divisé en autant de lobes que le
calice ; les étamines sont en nombre égal à celui des lobes de
la corolle et placées devant chacun d’eux, caractère qui distingue
les Primulacées de toutes les Dicotylédones monopétales;
1 ovaire est simple , libre , surmonté d’un style et d’un stigmate
simple ; le fruit est une capsule à une loge qui s’ouvre par le
sommet en plusieurs valves; les graines sont attachées autour
d un placenta libre et central; elles ont un périsperme charnu
dans lequel est placé un embryon droit dont la radicule est
inférieure.
CCCX X XIII. CENTENILLE. C EN TU N CU LU S .
Cérïltinvùlus. Linn Juss. Lam. “— yliiügallidasti'u/n. Mich.'
Adans.
C a r . Le calice est a quatre lobes ; la corolle en roue à quatre
lobes; les étamines au nombre de quatre; le stigmate simple;
la capsule globuleuse, s’ouvrant en travers comme une boîte à:
savonelte.
Obs. Ce genre ne diffère du mouron que par le nombre des
parties de la fleur; il a quelquefois cinq étamines et les tégu—
mens à cinq lobes, et ne diffère alors nullement du genre suivant.
D E S P R I M U L A C É E S . 43i
a 358. G e n te n ille n a in e . Centunculus minimus.
Centunculus minitnus. Linn. «pec. 169. Lam. Dict. 1. p. 677.
Illnstr. t. 83. f. 1. — Vaill. Bot. t. 4* f- 2.
Cette plante s’élève à peine à la hauteur de 3 centim. ; sa
lige est droite, cylindrique et branchue; ses-feuilles sont petites,
ovales et très-glabres, et ses fleurs sont axillaires et ses-
siles ; leur corolle est petite, d’une couleur blanche ou verdâtre
, et le fruit est une capsule qui s’ouvre en travers. On
trouve cette plante dans les marais et dans les allées des bois
humides, aux environs de Paris, à Ville-d’Avray , Montmorency
, Fontainebleau , Jouy (Guett.) ; près d’Orléans ( Dub.) ; de
Lauteren (Poil.); d’Ornières(Ren.); de Royac (Delarb.); en
Bresse ( Latourr. ) ; en Provence ( Gér. ) ; près Vienne ( Vill. ) ;
à Chalanches , Ivrée, et Frosasche (Ail. ). Il fleurit en été. O.
C C C X X X IV . M O U R O N . A N A G A L L 1 S.
Ana&allis. Tourn. Linn. Juss. Lam, Goertn.
C a r . L e calice e st à cin q lo b e s ; la co ro lle en ro u e à cin q
lo b e s ; les étam in e s au n o m b re d e cin q , pres_que toujours b a rb
u e s ; le stig m a te s im p le ; la capsule g lo b u le u s e , s’o u v ra n t en
tra v e rs co m m e u n e b o îte à sa v o n e tte .
O b s . Les feuilles et lès calices de plusieurs espèces de mourons
, sont bordés en dessous de points noirs et glanduleux;
ces points existent déjà sur leurs feuilles séminales : les fleurs
sont solitaires et pédicellées aux aisselles des feuilles.
2 3 3 9. M o u ro n b le u . Anagallis coerulect.
SiInagallis ccerulea. Lam. Fl. fr. 2. p. 285. Dict. 4» p. 336.—»
Anagallis foemina. Vill. Dauph. 2. p. 461. — Anagallis ar~
vensis. var.ei. Linn. spec. 211. — Anagallis JMoneUi. Rouss,
Calv.91. — Cam.Epit. 395. ic.
Ses tiges sont foibles, un peu couchées , quadrangulaires
et rameuses; ses feuilles sont sessiles, opposées ou ternées
ovales, pointues, lisses et très-glabres ; ses fleurs sont d’une
belle couleur bleue qui ne se change point en rouge, comme
l’ont avancé plusieurs botanistes, mais seulement quelquefois
en blanc; les divisions de la corolle sont un peu dentées à
leur sommet. Cette plante croît dans les champs et les lieux
cultivés. Q.