2076. Saule du levant. Salix babyloniùa»
Salix babylonica. Linn. spec. I441*
Cet arbre est très-facile à reconnoître à ses rameaux longs ,
grêles , flexibles et pendans, qui lui ont fait donner le nom de
saule pleureur. Ses feuilles sont glabres, linéaires, lancéolées,
très-finement dentelées, presque entières : les chatons naissent
peu après les feuilles, et sont grêles, cylindriques ; leur axe est
velu; les bractées et les capsules sont glabres. Il est originaire
du Levant; on le cultive dans les bosquets, au bord des eaux ,
et dans les sols humides. Il croît promptement, et s’élève de 6 -10
mètres de hauteur.
2077. Saule phylica. Salix phylicifolia.
Salix phylicifolia. Linn. spec. i44a- Fl. lapp. 35i. t. 8. f. D.
non Vill. Thuil.
Arbrisseau dont l’écorce est unie, brune et glabre,; ses feuilles
sont pétiolées, ovales-lancéolées, fermes, absolument glabres,
d’un glauque blanchâtre en dessous, d’un verd assez foncé en
dessus, marquées de dentelures en scie , écartées, obtuses et
un peu ondulées; les chatons naissent peu après les feuilles : ils
sont cylindriques, longs de 5-5 centim., composés d’un axe
pubescent sur-tout vers sa base, garni de trois à cinq folioles
oblongues, crénelées, légèrement ciliées et presque sessiles ;
les écailles sont brunes, obtuses, garnies de cils blancs rares
dans les chatons mâles , assez nombreux dans les femelles ; les
étamines sont au nombre de deux ( quelquefois trois ou quatre,
Lin. ) , dans chaque fleur mâle, et ont les filamens jaunes de
8 - io millim. de longueur; les ovaires sont entièrement glabres,
d’un verd foncé , lancéolés, deux fois plus longs que les écailles
à l’époque de la fleuraison , et se changent en capsules pédicellées
peu serrées et brunâtres. Je décris ce saule d’après des échantillons
recueillis dans les Alpes de Saltzbourg et de Carinthie,
et je l’indique d’après Allioni, qui le dit indigène des Alpes du
Piémont près Fenestrelle. L ’espèce indiquée sous le même nom
par Yillars et Thuillier , diffère du vrai saule phylica , par ses
feuilles et ses capsules velues : au reste, ni l’une ni l’autre ne
ressemblent aux phylica. î>.
2078. Saule daphné. Salix daphnoides.
Salix daphnoides. Vill. Daupli. p. 765. t. 5o. f. 7. Sut. Fl.
hely. 2, p. 281. ex Sclileich. cent. n. 96. — Salix cinerea.
Linn. spec. ex Smith. Fl. brit. 3. p. to63.
L ’écorce de ses rameaux est glabre, brune, souvent couverte
inégalement d’une fine poussière glauque ou cendrée; les feuilles,
qui ne naissent qu’après les fleurs, sont grandes, oblongues-
lancéolées, pointues, fermes, luisantes en dessus, pâles ou
glauques en dessous, bordées de dentelures en scie un peu calleuses,
pétiolées et munies à leur base de deux stipules obliques,
dentelées et caduques : les chatons sont courts, ovales-cylin-
driques , serrés, épais , sessiles, munis à leur base de quelques
écailles demi - foliacées ; les écailles des fleurs sont brunes,
couvertes de poils nombreux qui dépassent en longueur les étamines
et les pistils ; les étamines sont au nombre de deux, et
ont des anthères jaunes : les ovaires et les capsules sont glabres,
alongés; le stigmate est épais, à peine divisé en deux lobes.
Ce saule croît dans le Champsaur , le Devoluy, le Yalgaude-
mar, où il est nommé saule noir ( Y ill- ) ; dans le bas Yalais
( Schl.). On le cultive dans quelques pépinières, sous le nom
de saule à bois glauque. Ses jeunes pousses et ses feuilles sont,
à leur naissance, revêtues d’un duvet qui tombe très-promptement.
J>.
2079. Saule à cinq étamines. Salix pentandra.
Salixpentandra. Linn. spec. 1442* F f Lpp. 570. t. 8. f. 3.Lam.
Fl. fr. 2. p. 227. Vill. Dauph. 4- P- 764-—Gmel. Sib. I. t. 34*
f. i.
Ce saule , ainsi que l’observe Yillars, abonde en caractères
distinctifs, tandis que les autres en manquent : c’est un grand
arbrisseau , entièrement glabre et visqueux sur les feuilles et les
jeunes pousses; ses feuilles sont ovales, pointues, bordées de
dentelures en scie , calleuses et assez rapprochées , presque toujours
dépourvues de stipules; les chatons naissent après les
feuilles : ils sont cylindriques, longs de /±—5 centim. , portés
sur un long pédoncule qui est glabre, chargé de quelques folioles
à sa base , et qui devient velu lorsqu’il forme l’axe de
l’épi ; les écailles sont ovales , brunes , velues à leur base : dans
les chatons mâles , chacune d’elles porte cinq à sept étamines;
dans les femelles , les capsules sont glabres, un peu visqueuses ,
ovales à leur base, terminées en un bée alongé et comprimé.
Il croît le long des ruisseaux, dans les montagnes des Alpes,
des Pyrénées, de l’Auvergne, etc.