étroites , rudes sur les bords ; la tige est grêle , foible , triangulaire
, un peu rude vers le haut, plus courte que les feuilles,
du moins a 1 époque de la floraison ; l’épi est alongé, composé
de cinq à sept épillets écartés les uns des autres, sur-tout les
inférieurs , ovales , sessiles , androgyns ; les écailles sont blanchâtres,
avec la nervure longitudinale verte et prolongée en
pointe ; les capsules sont courtes , ovales-aiguës , planes d’un
cote , convexes de 1 autre, d abord droites , puis divergentes ,
fendues au sommet en deux pointes , d’où sortent deux stigmates.
Il croit dans les bois humides, et fleurit à l’entrée de
l’été. Tir.
1708. Carex rude. Careæ muricata.
Carex muricata. Linn. spec. i 38a. Good. Tr. Linn. 2. p. i 58.
Scbk. Car. Trad. n. i 3. t. E. n. 22. excl. fig. Dd. — Carex
spicata. Huds. Fl. Angl. /jo5.
Cette espèce ressemble beaucoup au carex écarté , et n’en
différé que par le rapprochement de ses épillets inférieurs, la
plus grande divergence de ses capsules , et par ses tiges plus
roides et presque toujours plus longues que les feuilles. Elle
croît aux memes lieux et fleurit à la même époque. Est-ce une
simple variété? TU.
1709. Carex verdâtre. Careæ æirens.
Carex ■ virens. Lam. Dict. 3. p. 384- — Carex muricata, var.
Schk. Car. Trad. n. i 3. t. Dd. n. 22«
Ce carex ressemble au carex écarté et au carex rude ; mais
il me paroit différer de l’un et de l’autre, ainsi que le pense
Lamarck, parce que la bractée de l’épillet inférieur se prolonge
en une véritable feuille , qui dépasse de beaucoup la longueur de
la tige. Seroit-ce, selon l’opinion de Schkur, une simple variété ?
Elle croit dans les mêmes lieux , et fleurit à la même époque. .
1710. Carex fétide. Careæ feelida.
Carex foetida. Ail. Ped. n. 2297. Lam. Dict. 3. p. 37g. excl.
syn. Lightf. Schk. Car. Trad. n. 16. t. Hh. n. 96. — VilL
Dauph. 2. p. ig 5. — Hall. Hclv. n. i 355, — Scheuchz. Agr.
Prad. p. 18. t. 4- Gram. p. 4g5. It. Alp. p. 458. f. i8._
Carex lohata. Vill. Daup. 2. -p. 197. Lam. Dict. 3. p. 3.;o.
excl. syn.
Sa racine est assez grosse , rampante ; ses feuilles planes ,
larges de 5-6 millim., un peu rudes sur les bords; sa tige est
droite, égale à la longueur des feuilles, haute de 8-10 ceatina.,
terminée par une tête brune , ovoïde , amincie au sommet,
composée de 7—8 épillets très-serres , femelles a la base et males
au sommet ; les inférieurs ont à leur base une bractée ovale ,
brune, traversée par une nervure qui se prolonge en arête aigué
et ne dépasse pas l’ëpillet ; le pistil ne porte qué deux stigmates.
Cette espèce croît dans les lieux humides des Alpes;
elle fleurit en été. Iff. On a dit que sa racine a une mauvaise
odeur, ce qui tenoit probablement au tërrein dans lequel on
l’a recueillie pour la première fois. La variété £ est plus grande
dans toutes ses parties.
17 1 1 . Carex à longue racine. Careæ chordorhiza.
Carex chordorhiza. Elirh. Phyt. n. 77. Linn. F . suppl. p. 4T4*
Gmel. Syst. i 3g. Schk. Car. Trad. n. 17. t. G e t li. n. or.
Cette espèce est remarquable en ce que la partie inférieure
de sa lige est couchée dans le limon , devient brune, émet çà
et là des radicules , et semble une longue racine rampante ,
cylindrique comme une petite corde ; la partie supérieure de
la tige est droite , triangulaire , nue vers le sommet, munie
vers le bas de feuilles engainantes , planes , linéaires, pointues ,
un peu rudes sur les bords ; les épis sont réunis au sommet,
de manière que la plante semble porter un seul épi oblong-
pointu , quelquefois lobé ; on en compte ordinairement trois ,
qui sont mâles an sommet et femelles vers la base : les écailles
sont d’un roux brillant, ainsi que les bractées; les deux épis
inférieurs sont appliqués sur celui du sommet. Cette plante m’a
été communiquée par M. Chaillet, qui 1 a trouvée dans les
fossés tourbeux des montagnes du Jura. 7ff.
1Ï712. Carex a feuilles de jonc, Careæ juncijolia.
C a re x incurva. Lightf. FL Scot. 2. p. 544* a4* b I * G°°cL Tr,
Linn. 2. p. i 52. Fl. Vlan. t. 4â2* Schk. Car. f rad. n. 19* t. Hh.
f. g5. _ Carex ju h e ifo lia . AIL Fl. Ped. n. 2296. t. 92. f. 4-
non Schk.
Sa racine me paroît rampante ; ses tiges sont tantôt droites ,
tantôt inclinées, tantôt courbées , lisses, presque cylindriques ,
longues de 6-8 cenlim. ; les feuilles sont glabres , unies, roulées
en dessus , et un peu plus longues qué la tige ; celle-ci se termine
par un épi arrondi, composé de quelques épillets si courts et
si serrés , qu’il paroît simple : les écailles sont brunes, traversées
par une nervure qui secprolonge un peu en pointe; la
capsule est assez grosse , lisse , plane en dessus , convexe ea