comme celles des iris j ses fleurs naissent sur tin chaton iin peu
incliné d’un côté, et moins élevé que les feuilles; elles sont
composées d’un périgone à six pièces courtes et persistantes *
six étamines un peu plus longues que le périgone, et d’un ovaire
qui se change en une capsule obtuse, sillonnée et à trois loges
monospermes. On trouve cette plante dans les fossés et sur le
bord des eaux en Belgique ; en Alsace ( Slolz. ) ; près Huningue;
au pont de Beauvoisin ( Vill.) ; en Bresse ( Latour. ); en Piémont
(Ail.) : elle fleurit à l’entrée de l’été. if. Ses feuilles froissées
entre les mains, exhalent une odeur agréable; sa racine est
stomachique, carminative > hystérique et diurétique.
C C V I. L U Z U L E . L U Z U L A .
Juncoides. Mich. Seheùchz. Adans — Junci sp. Linn.
C a r . Le périgone est à six divisions profondes , à-peu-près
égales et de consistance écailleuse ; la capsule est à une loge j à
5 valves dépourvues de cloison , à trois graines attachées au
fond de. la capsule par un ligament.
O b s , Ce genre est très-voisin , par son fruit > de l’érîocaulon $
dont il ne se distingueque parses fleurs hermaphrodites ;il diffère
évidemment du jonc par sa capsule à une loge et à trois graines
insérées ap fond du fruit ; il comprend toutes les espèces de
joncs à feuilles planes , et le plus souvent hérissées de soies
éparses. Les anciens botanistes , et J. Bauhin en particulier,
les désignoient sous le nom de gramen lazuloe. D ’où j ’ai tiré"
le nom générique de luzula afin d’éviter la terminaison en
oïdes maintenant proscrite pour les noms de genre. La différence
de la luzule et du jonc est très-bien exprimée par
Micheli, Nov. Gen. t. 5i. 1821. Luzule blanc-de-neige. Luzula niveà.
Juncus niueus. Linn. spec. 4®8. Lam.- Dict. 3. p. 272. —’
Scheuehz. Gram. 320. t. 7. f. y.— Moris. s. 8. t. g. f. 3g.
Cette espèce se reconnoît sans peine à la belle couleur
blanche de ses fleurs et des écailles qui les entourent ; sa
tige est droite , haute de 5-4 décini. , garnie de feuilles
planes , pointues, munies de quelques soies éparses : les fleurs
forment un corymbe composé, dont lespédicelles portent chacun
un faisceau de cinq fleurs environ : ces fleurs sont longues
de 5-6 millim., pointues ; les divisions intérieures du périgone
sont deux fois plus longues que les extérieures, If. Elle croît
dans les Alpes; les montagnes d’Auvergne; dans la forêt d’Orléans
(D u b.)?; les environs de Lyon ( Latour )'l
1822< Luztjle blanchâtre. Luzula albida.
Juncus albidus. Hoffra. Germ. 3. p. 168. — Juncus luzuloides,
Lam. Dict. 3. p. 272. — Juncus niveus. Leers. Herb.t. i3.f. G.
— Juncus angnslifolius. W ulf. Jacq. Coll. 3. p. 56. — Juncus
nemorosus. Poil. Pal. n. 352. — Juncus leucophobus.
Ehrh. Beyt. 6. p. raK — Juncuspilosus, s. Linn. sp. 468.
Cette espèce ressemble à la précédente par la couleur blanche
de ses fleurs et par son port; mais elle en diffère parce
que ses fleu-rs spnt deux fois plus courtes et d’un blanc
moins éclatant, que sa panicule est plus rameuse et plus
courte que les feuilles, que chaque pédicelle ne porte que
2 - 5 fleurs , et sur-tout que les divisions du périgone sont
plus pointues et à-peu-près égales entre elles. Elle croît dans
les bois des collines et des montagnes peu élevées. if. Elle
a été trouvée en Lorraine près de la Sarre ; aux environs
du lac Léman ; en Dauphiné, etc.
1823. Luzule jaune. Luzula lutea.
Juncus luteus. Ail. Ped, n. 2o85. Vill. Delph. 2. p. 235. t. 6.
Lam. Dict. 3. p. 271. — Juncus campestris, t. Linn. spec.
46g.
Cette luzule est très-facile à reconnoître à ses fleurs qui
Sont d’un beau jaune jonquille ainsi que les écailles qui les
entourent ; elle ne s’élève guère au-delà de deux décim. ;
ses feuilles sont absolument glabres ; ses fleurs forment un
corymbe composé , serré ; les pédicelles portent plusieurs
fleurs ; les divisions du périgone sont presque obtuses , égales
entre elles , un peu luisantes , longues de 2-3 millim. Elle
croît dans les prairies des Hautes-Alpes , du Dauphiné, de
Provence, du Piémont , de la Savoie ; dans les Hautes-Pyrénées
, à la vallée d’Aigue-Cluse près Barège (Ram. )if.
1824. Luzule marron. Luzula spadicea.
Juncus spadiceus. Ail. Ped. n. 2o83. Vill. Dauph. 2.p. 236. t. 6.
— Juncus pilosus , Linn. spec. 468. ■—Juncus montanus, y .
Lam. Dict. 3. p. 273. — Scheuehz. Agr. Prod. t. 6. f. 3.
Elle s’ élève jusqu’à trois décim.; sa tige est simple , grêle,
garnie de feuilles planes, alongées , pointues, larges de 4-5
millim. , glabres, à l’exception de quelques poils qui se trouvent
à l’entrée de leur gaîne; les fleurs forment un corymbe
décomposé , dont les pédoncules sont alongés , divergens ^ et
portent chacun à leur sommet quatre fleurs munies d’un très-court