sur leurs nervures , portées sur des pétioles épais , cylindriques ,
sillonnés à la face supérieure ; les fleurs sont petites, d’un blanc
jaunâtre , disposées en grappe paniculée et obtuse. Cette plante
croît dans les montagnes d’Auvergne, au Mont-d’Or ( Linn.);
au Cantal ( Delarb.). ?f.
TRENTE-TROISIÈME FAMILLE.
CHÉNOPODÉES. CHENOPODEÆ.
Atriplices. Juss. — Chenopodoe. Vent. — Holoracearum gen.
Linn. — Blita. Adans.
L es chénopodées sont presque toutes des herbes rameuses à
racines fibreuses et alongées, à feuilles simples , disposées en quinconce,
sans stipules ni gaine à leur base, entières ou incisées fleurs
fieu rs sont petites", verdâtres, communément hermaphrodites
et diversement placées sur la plante : le périgone est d’une
seule pièce profondément divisé ; les étamines sont en nombre
ordinairement égal à celui des divisions du périgone , toujours
insérées à sa base; l’ovaire est libre, simple, chargé
d’un ou plusieurs styles terminés chacun par un stigmate ; le
fruit est quelquefois une baie à plusieurs loges et à plusieurs
graines, quelquefois une fausse baie produite par le périgone
persistant et devenu succulent, ordinairement un cariopse monosperme
, nu ou recouvert par le calice ; le périsperme est farineux
, central , entouré par l’embryon , lequel est circulaire ou
roulé en spirale , et a sa radicule inférieure.
Les plantes de cette famille sont en général émollientes , d’une
saveur douce , et propres à la nourriture des hommes et des animaux.
— Cette famille diffère de celle des urticées par la présence
d’un périsperme et la réunion plus ordinaire des deux
sexes dans une même fleur.
§. Ier. Chénopodées dont le fruit est une baie et le
périsperme farineux.
CCCXII. P H Y T O L A C C A . P H Y T O L A C C A .
Phytolacca. Tourn. Linn. Juss, Lam. Goertn.
Car. Le périgone esta cinq parties; les.étamines au nombre
de huit à vingt; l’ovaire est à huit ou dix. stries rayonnantes ,
porte un égal nombre de stigmates , et se change en une baie
divisée en autant de loges monospermes.
2237. Phytolacca à dix Phytolacca decandra.
étamines.
Phytolacca decandra. Linn. spec. 631. Lam.IHustr. t. 3g3. f. r.
— Dill. Elth. p. 3i 8. t. 33g. f. 3og.
Celle plante est l’ûne des plus grandes herbes que nous con-
laissions; elle s’élève à deux, trois ou quatre mètres; sa tige
est branchue, assez ferme , rougeâLre , garnie de feuilles ovales-
lancéolées , entières, terminées par une petite pointe calleuse;
les fleurs forment des grappes simples pédonculées , opposées
aux feuilles ; elles sont verdâtres , à dix étamines et à dix styles ,
et se changent en baie déprimée, striée, d’un pourpre violet :
le suc de ces baies donne une couleur de lacque employée dans
certaines injections. Le phytolacca est originaire de !â partie
de la Suisse voisine d’Italie ( Hall. ). Il est tellement commun en
Piémonl(All.) ; dans les Pyrénées (Ram. ) et les Landes (Ihore.),
qu’on peut le regarder comme indigène. On le cultive dans
plusieurs jardins , soit comme ornement, soit pour préserver du
soleil les jeunes semis. ty.
§. II. Semence recouverte par le calice ; périsperme
farineux.
C C C X I I I. B L I T E . B L I T U M.
Blitum. Linn. Juss. Lam. Goertn. — Morocarpus. Scop.
C a r . L e p érig o n e est à tro is p artie s e t re n fe rm e u n e e ta m in e ,
u n o v a ire ch a rg é d e d eu x sty les ; le fru it est u n e g ra in e reco u v
e rte p a r le calice qui d ev ien t su ccu len t com m e u n e b a ie .
2238. Blite effilée. Blitum virgatum.
Blitum. virgatum. Linn. spec. 7X3111. Dict. T. p. 43i.IUnstr. t. 5.
•— Moris. s. 5. t. 32. f* 10. 11.
Ses tiges sont hautes de 3 décim. ou un peu plus, foibles ,
glabres , anguleuses , rameuses et feuillées dans toute leur ^on"
gueur ; ses feuilles sont alternes , lisses , vertes , lancéolées , un
peu triangulaires , pointues , dentées, et vont en diminuant de
grandeur vers le sommet des tiges; les fleurs sont très-petites,
herbacées, ramassées par pelotons sessiles , axillaires et disposées
dans toute la longueur de la plante; ces pelotons , dans la
maturation du fruit, deviennent succulens, et acquièrent une