C C C I V . C H A L E F. E L Æ A G N U S.
Eloeagnus, ïourn. Linn. Juss; Lam.
C a r . Le périgone est en cloche à quatre lobes, colore à
l’intérieur, revêtu d’écailles en dehors , chargé de quatre étamines
presque sessiles , placées entre les lobes du périgone; le
fruit est un drupe dont la noix est monosperme.
O b s . Les écailles qui couvrent les jeunes pousses , les feuilles
et les fleurs des chalefs , sont planes , orbiculaires, insérées par
le centre ; lorsqu’on les examine au microscope, elles semblent
formées par des poils rayonnans soudés ensemble dans presque
toute leur longueur.
2189. Ch ale f à feuille Eloeagnus angustifolia.
étroite.
Eloeagnus angustifolia. Linn. spec. 176. Lam. Illustr. t.-jl. f. i.
_ Eloeagnus incanus. Lam. Fl. fr. 3. p. 4?6. - Eloeagnus,
argenteus. Moench. Metli. 628.— Duh. Avb. 1 . 1. 89.
e. Eloeagnus inermis. Mill. Dict. n. 2.
/3. Spinosa. Lam. Dict. 1. p. 589.
Grand arbrisseau dont les feuilles et les jeunes rameaux sont
couverts d’écailles blanches et argentées : les feuilles sont alternes,
ovales ou oblongues, blanches, sur-tout en dessous ,
portées sur de courts pétioles ; les fleurs naissent deux à trois
ensemble à l’ aisselle des feuilles; elles sont presque sessiles ,
revêtues en dehors d’écailles argentées , jaunes à la surface interne,
et exhalent, sur-tout le soir, une odeur pénétrante
mais agréable : le fruit a la forme d’une petite olive. Ce bel
arbrisseau croît naturellement en Provence , près de Gardane ,
dans les lieux humides ( Gér.); en Piémont dans la vallée d’Aost
et autour d’Avise (AU.). On le cultive pour l’ornement de*
bosquets , sous le nom d’olivier de Bohême.
D E S T H Y M E L É E S .
T R E N T I E M E FAMILLE.
T H YME L É E S . T H Y M E L Æ Æ.
Tkymeloeoe. Juss. — Daphnoideoe. Vent. — Chameloeoe. Ger. -a
Thymeloeatunigen. Adans. — Fepreculoe. Linn.
L es thymelées sont des arbustes ou des sous-arbrisseaux
dont les feuilles toujours simples et entières , ordinairement
disposées en quinconce, sortent de bourgeons coniques et écailleux
, et dont les fleurs souvent colorées, naturellement hermaphrodites
, quelquefois dioïques par avortement, naissent solitaires
ou aggrégées , ou disposées en épi, à l’aisselle des feuilles
ou au sommet des branches ; le périgone est libre ! coloré , d’une
seule pièce, à quatre à cinq lobes peu profonds , chargé dans
quelques genres étrangers d’écailles pétaioïdes à l’entrée du
tube; les étamines sont placées à l’orifice du périgone, et leur
nombre est double de celui des lobes; l ’ovaire est libre; le style
unique souvent latéral ; le stigmate ordinairement simple; le
fruit, qui est recouvert par lé périgone, consiste en une seule
graine dont l’enveloppe propre est membraneuse ou charnues
le périsperme manque; l’embryon est droit et a la radicule
supérieure.
Les graines de plusieurs thymelées sont en général des purgatifs
violens et souvent émétiques ; l’écorce de la plupart étant
appliquée sur la peau, y produit l’effet d’un vésicatoire plus ou
moins violent,
C C C V . D A P H N É . D A P H N E .
Daphné. Linn. Jiiss. Lâm. — Tkyriieloea. Tofirn. Ail.
C a r . Le périgone est un peu tubuleux, à quatre lobes, pu-
bescent en dehors, coloré sur-tout en dedans; les étamines sont
au nombre de huit renfermées dans le tube; le style est court *
le fruit est une baie a une loge , à une graine*
O bs. Le périgone du daphné bois-gentil est double, c’est-à-
dire formé de deux tubes, l’un intérieur , l’autre extérieur. Cet
exemple seul, indépendamment des raisons que j’ai exposée®
dans le premier Volume , sufliroit pour montrer que le périgone
simple nommé calice par Jussieu , et corolle par Linné est
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