Première section. P l a n t a in . P l a n t a g o . ( i ).
Cloison longitudinale de la capsule simple et portant
plusieurs graines sur chaque fa ce.
2296. Plantain à grandes feuilles. Plantago major%
Plantago major. Linn. spec. i63. Lam. Illustr. t. 85. Goertn,
Fruct. 1. p. 236. t. 5i , f . 3.
j8. Bracteis foliaceis. Lam. Illustr. n. i 65o. jS.
Une souche épaisse et ligneuse pousse en dessous des radw
cules cylindriques , et en dessus des feuilles radicales , grandes ,
coriaces, presque glabres * ovales, rétrécies en pétiole , mar.
quées de sept nervures saillantes, souvent sinuées sur les bords:
fa b arope dépassé la longueur des feuilles ; elle est cylindrique ^
un peu pubescente, longue de 2-4 décim. , et porte un épi
droit , cylindrique , composé de fleurs verdâtres et serrées,
excepté vers le bas de l’épi. Dans la variété (l, les bractées se
prolongent en folioles oblongues. Cette plante est commune
dans les lieux secs, le long des chemins , etc.
229,7. Plantain à petites feuilles. Plantago minima,
Plantago major, Poir. Dict. Eue. 5. p. 3.68.
Cette plante semble être la miniature du plantain à grandes:
feuilles; sa hauteur totale ne dépasse pas 5 centim-.; ses feuillea
sont ovales, entières , chargées sur leurs deux faces de poils épars
et glanduleux à leur base , et marquées de trois nervures, seu-,
lement;. sa hampe est pubescente, dépasse à peine la longueur
des feuilles , et porte un épi ovale, court, e«r uposé de trois à
six fleurs peu serrées ; la capsule est plus arrondie que dans le
plantain à larges feuilles, et renferme huit à neuf graines an-,
guleuses et d’un noir mat. Elle croît dans les terreins fangeux
à Fontainebleau et dans les Alpes. Si l’espèce précédente crois-
soit dans les lieux humides, et celle-ci dans les lieux secs , on
pourroit croire qu’ elle en est une variété rabougrie; mais il est
contraire aux loix générales de la végétation, que la même
plante soit dix fois plus grande dans un lieu sec que dans un
lieu humide. Cette considération , jointe aux différences ci-dessus
(1) Il faut encore rapporter à cette section les plantago sinuata, Lam.
eucullata, Lam., oio,maximaK Jacq.; asiatica., Linn..; crispa , Jacq., ou
crassifolia, Hothu
D E S P L A N T A G I N É E S . 409
Indiquées , me fait penser que ces deux plantes sont réellement
distinctes.
Seconde section. P s y l l i o n , P s y l i . i v m .
Cloison longitudinale de la capsule simple et portant une
seule graine sur chaque fa c e .
t Tiges presque nulles ; feuilles et pédoncules
naissant de la racine.
2298. Plantain moyen. Plantago media.
Plantago media. Linn. spec. i63. Goertn. Fruct. 1. p. 237. t. 5i,
Poir. Dict. Enc, 5, p. 371.
Çctte espèce a le port du grand plantain, dont elle diffère
par sa racine vivace et sa capsule à deux graines seulement ;
elle est très-voisine , par ses caractères , du plantain lancéolé ;
on l’en distingue à ses feuilles plus larges et plus velues, sou-,
vent ovales et ordinairement étalées; à sa hampe rarement
anguleuse , et à son épi alongé et cylindrique. Elle est commune
dans les terreins secs, ty- 2299. Plantain lancéolé. Plantago lanceolata,
Plantago lanceolata. Linn. spec. 164. Poir. Dict. Eue. 5. p.
3^2._Plçintago lanceolata, <t. Lam, Fl, fr. p« o n ,-—1
Blakw. t. 14 •
/3. A.ngustifolia, Poir. 1. c.
y . $picâ apice foliosâ. Poil. Pal. n. 161.
S. Spicis digilatis ternis s eu qu'mis. Leers. fterborn. n. 108.
Sa racine est presque ligneuse , divisée au sommet en souches
courtes, garnie de feuilles radicales lancéolées, amincies aux
deux extrémités , entières ou un peu dentées, glabres ou le plus
souvent hérissées , à trois ou ordinairement cinq nervures longitudinales;
d’entre lesfeuilles s’élèvent des hampes anguleuses ,
droites, un peu pubescentes, longues de i -5 décim., et qui
portent un épi ovale , brun, serré , à peine deux fois aussi long
que large. Cette plante, qui est commune dans les prés secs,
offre plusieurs variétés. La variété £ se distingue à ses feuidea
très-étroites et très-hérissées; la variété y offre une touffe de
feuilles au sommet de l’épi ; dans la variété <T que j ai trouvée
dans les Alpes sur le bord de l’Arve , chaque épi se ramifie à sa
base en trois ou cinq lobes, dont les latéraux sont courts et
divergeas.