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tenté de la prendre pour une simple variété ; mais M. Ramond
fait observer que sa tige est constamment plus courte, tandis
que ses feuilles sont au contraire plus larges de moitié ; que
toute sa consistance est plus ferme ; que ses capsules sont un
peu plus petites , et qu’enfin son style se divise en trois stigmates
au lieu de deux. Elle a été trouvée dans les Pyrénées ,
au Pic du midi, et à Néouvielle. TP.
169g. Carex de Desfontaines. Carex Fontanesiàna.
Carex acutissima. Desf. Monogr. Ined.
Cette espèce ressemble par son port au carex puce , au carex
dioïque et au carex de Davall ; mais elle diffère de toutes trois ,
parce que ses capsules ne se recourbent pas en bas à leur maturité
, et que ses pistils portent trois stigmates : sa tige est droite ,
triangulaire, haute de 6-20 centimètres ; les feuilles sont radicales,
un peu courbées en carène, linéaires et un peu roides
l’épi est brun , ovale-oblong , mâle à son sommet, femelle dans,
presque toute sa longueur ; les capsules sont alongées, pointues
aux deux bouts , droites , ou à peine étalées à leur maturité.
Elle croît dans les Hautes-Pyrénées , au Pic du midi ; à Néouvielle
, et au lac des Espessières , près Gavarni. Je lui ai donne
le nom du naturaliste qui le premier l’a distinguée des espèces
voisines et qui a bien voulu me la communiquer , ainsi qu’un
grand nombre d’autres espèces rares et difficiles.
1700. Carex à quatre fleurs. Carex pauciflora.
Carex pauciflora. Liglitf. Scot. 2., p. 5^.3, t. 6. f. 2. Schk. Tiad .
n. 4. t. A. n. 4 - — Carex leucoglochiji. Linn. F. srippï. p. 413..
Roth. Fl. gcrm. 2. p. 2. p. 4a5. — Carex pa lula. Huds. Fl.
Angi, 402,
Sa tige est simple , grêle , ferme , presque triangulaire ,
haute de 5-g centim., garnie à sa base de trois à quatre feuilles
engainantes , roides, linéaires , pointues , courbées en gouttière
l’épi est terminal , solitaire, blanchâtre, composé de quatre à
cinq fleurs , dont les deux ou trois inférieures sont femelles
tandis que les deux supérieures sont mâles ; les capsules , à leur
maturité, sont étalées ou pendantes , oblongues , lisses, pointues;
les graines sont triangulaires; le style porte ordinairement
trois ou quelquefois deux stigmates. Cette espèce croît dans les
prés marécageux du Jura et du pied des Alpes , TP ; elle fleurit,
à l’entrée de l’été. ' «
1701. Carex de Bellardi. Carex Bellardi.
Carex Bellardi. Ail. Ped. n. 2293. t. 92. f. 2. — Carex myosu-
roides. Vili. Dauph. 2. p. i94- t. 6. — Carex dioica. Lara.
Dict. 3. p. 378. exel. syn. — Carex hermaphrodila. GmeL
Syst. p. i39. -
De sa racine , qui est fibreuse et brunâtre , naissent plusieurs
hampes grêles , cylindriques , striées , hautes de 10- 15 centim. ,
entourées de feuilles fines , capillaires , roulées sur elles-mêmes
en dessus , qui atteignent presque la longueur de la hampe ;
celle-ci est terminée par un épi grêle , cylindrique , souvent
interrompu dans le bas: on l’a regardé comme hermaphrodite,,
mais les fleurs mâles et femelles y sont simplement plus rap--
procliées qu’à l’ordinaire ; on y trouve des glumes arrondies,
brunes , avec le bord blanc ; à leur aisselle se trouvent deux
fleurs distinctes, munies chacune d’une glume particulière; la
glume intérieure renferme trois étamines ; l’extérieure contient
le pistil qui se change en une capsule triangulaire , terminée
par une pointe. Cette espèce croit dans les Alpes , paimi les
rochers; elle fleurit en été. ■ ■
g. III. Plusieurs épis androgyns mâles au sommet ;
deux stigmates^
1702. Carex des sables. Carex arenaria.
Carex arenaria. Linn. spec. r38i. Lara. Dict. 3. p. 38t. Schk.
Trad n. 8. t. B. et Dd. n. 6. non Lecvs. Vill. Sut. — Carex- re-
pens. Bell. Act. Tur. 5. p. 248. — Carex spadiceus. Giiih.
Lith, p. 346. — Mich. Gen. p. 67. n. 2. t. 33. f. 3 et 4.
Sa racine est longue cylindrique, garnie de filamens vertr-
eillés , qui sont les débris des anciennes gaines; elle rampe vers.
Ja surface du sable mobile, et émet des radicules menues et
fibreuses ; la tige est souvent courbée , triangulaire , un peu
rude , longue de 1-3 décim, ; les feuilles qui naissent de fa-
base sont longues, étroites , pointues , un peu rudes sur fes.-
bords ; au sommet de la tige se trouvent sept o<* huit epiflets,^
munis chacun d’une bractée aiguë, réunis en un seul épi oîilong
®t pointu ; la capsule est ovale , acérée , comprimée , fourehue-
au sommet, munie de deux ailes membraneuses vers 1 extré-—
mité. Cette espèce croît dans les dunes et dans les saBIes maritimes
de la Belgique, de la Picardie et du Languedoc,- au bord-
des ruisseaux, en Piémont (Bell.): ses longues racines contribuent
à fixer le sol des dunes. On les a recommandées en médecine
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