par le renflement du réceptacle, se change en un drupe charnu
ouvert au sommet j le noyau renferme une seule graine.
2069. If commun. Taxus baccata.
Taxus baccata. Linn. spec. 147a, Lam. Dict. 3. p. 228. —-
Duh. Arb. 2. p. 3o2. t. 86. — Cam. Epit. 840. Ic.
L ’if est un arbre de 10-20 mètres , dont l’écorce est raboteuse,
et dont le feuillage est d’un verd presque noir , à l’exception
des jeunes pousses ; les feuilles sont persistantes , linéaires,
pointues, disposées en ordre quinconce, déjetées de
côté et d’autre , de manière à donner an rameau un aspect ailé y
les fleurs sont axillaires, sessiles, peu apparentes ; le fruit est
ovale, rouge, perforé au sommet de manière à laisser voir le
noyau. !>• Cet arbre est assez commun dans les montagnes de
la Savoie et du Piémont (Ail. ); au bois delà Sainte-Beaume en
Provence (Ger. ); dans le Jura près du Doubs (Hall. ) : on le
cultive dans les jardins symmétriques , à cause de la facilité avec
laquelle il supporte le ciseau ; lorsqu’on ne le taille pas, il peut
décorer les bosquets ; son ombre est fatale aux autres plant es y
son fruit passe pour vénéneux ( E o j- .Y il!. Dauph. 4 - p. 8 i5.);.
son bois est rouge, compact, presque incorruptible. Cet ârbre
aime les lieux froids et ombragés.
C C L X X I . É PH É D R A . E P H E D R A .
Ephedra-, Tourn. Linn. Jnss. Lam,.
Car. Les fleurs sont dioïques, disposées en chaton court; les,
mâles ont un périgone à deux lobes, six à huit étamines dont
les filamens sont réunis en une colonne saillante , et dont les-
anthères disposées en-couronne oblique, sont à une loge et
s’ouvrent en dehors; les femelles sont composées de quatre à
cinq écailles persistantes, concaves, tronquées , qui se recouvrent
les unes les autres , deviennent charnues après la fleu-
raison, et constituent enfin une baie ovale; les ovaires sont au
nombre de deux, portent chacun un style et un stigmate , et se
changenten deux graines planes d’un côté et convexes de l’autre.
O bs. Ce genre ressemble aux prêles par son port, ses articles
munis de gaines et ses filamens réunis en colonne ; mais il en
diffère par la structure interne des fleurs,. et parce qu’il est di-
sotylédone»
3070. Ephedra double-épi. Ephedra distachya.
' Ephedra distachya. Linn. spec. 1472. Latn. lllustr. t .83o'. f. ï.
— Barr. Ic. 73ï .
Cette plante, connue sons le nom de raisin de mer, est un
arbrisseau d’un mètre au plus de hauteur, dont les rameaux
nombreux, grêles , cylindriques , verds , articules, opposes ou
verticillés , ressemblent à des feuilles ; à chaque articulation se
trouve une gaine très—petite , membraneuse, a deux dents qui
semblent être les rudimens des feuilles avortées; c est de 1 aisselle
de ces gaines que sortent jes fleurs : les pédoncules sont
opposés et chargés de deux chatons dans les mâles ; les chatons
femelles sont sessiles, ordinairement géminés. Cette plante croît
dans les lieux sablonneux et maritimes des provinces méridionales
, depuis Nice à la Rochelle, et jusques en Bretagne. 2?«
VINGT-CINQUIÈME FAMILLE.
AMENTACÉES. A M E N T A C E Æ .
Amentacece. Juss. — Juliferoe. Lam. — Castanearum gen.
Adans. — Amentaceoe plerceq. Linn.
L es amentacées ou les juliferes, sont des arbres dont le suc
propre n’est point résineux, et dont les feuilles tombent tous
les hivers et ne renaissent ordinairement qu’après la fleurai-
son ; leur écorce est remarquable par son épaisseur , sa rugosité
et la quantité de tannin ou de principe astringent qu’elle renferme
; leurs feuilles sont alternes , planes, ordinairement pé-
tiolées, toujours traversées par une nervure longitudinale et
munies à leur naissance de deux stipules axillaires, caduques
ou persistantes.
Les fleurs des amentacées sont dioïques , monoïques ou quelquefois
hermaphrodites ; les mâles sont disposées en un chaton
composé tantôt seulement d’écailles qui portent les étamines,
tantôt de périgones monophylles qui portent les écailles et les étamines
; celles-ci sont en nombre fixe ou variable , presque jamais
réunies ensemble, chargées d’anthères à deux loges : les fleurs
femelles sont ou solitaires, ou en faisceau, ou en chatons , munies
tantôt simplement d’une écaille, tantôt d’un vrai périgone ;