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solides; mais il en diffère par, sa tige droite et non ascendante
, par sa panicule plus rameuse, par ses feuilles nullement
comprimées , et sur-tout par les divisions de son pé-
rigone qui sont très-acérées et dont les trois intérieures sont
les plus longues. Il croît dans les bois humides.
i85o. Jonc des Alpes. Juncus Jlpinus.
Juncus Alpinus. Vill. Dauph. a. p. a33. — Juncus arliçiUatus,
Wild. spec. a. p. a u ----Hall. Helv. n. i 3ai. — Scheuchz.
Gram. 333.
Cette espèce a des rapports avec le jonc articulé; mais elle
ne s’élève pas au-delà de deux décim. au plus : les noeuds
de ses feuilles sont plus écartés et moins sensibles. Les fleurs
sont en petit nombre , disposées en ombelle simple ; leurs
périgones et leurs bractées sont noirs et luisans : les divisions
du périgone sont égalés entre elles, presque pointues; la capsule
très—obtuse. Elle croît dans les Alpes du Dauphiné, de
la Savoie , dans les Pyrénées , etc. ?f.
CCVIII. APHYLLANTHE. A PH Y L L A N TH E S .
AÏphyllanthes. Tourn. Linn. Juss. Lam.
C a r . Ce genre diffère du jonc , parce que les six lanières
du périgone sont rapprochées en tube à la base, et ont le
limbe étalé.
i 8 5 i. Aphyllanthe de Aphjllanthes Mons-
Montpellier. peliensis.
Apliyllanlhes Monspeliensis. Linn. spec. 422. Lam. Illustr. t.
a5a. Dict. 4- P- 499"
Cette plante a l’aspect d’un petit jonc, ou mieux encore celui
de l’oeillet prolifère ; ses tiges sont des hampes nues , grêles et
hautes de 2 décim. : elles sont chargées Y leur extrémité d’une
ou deux fleurs sessiles , blanches ou bleuâtres , et environnées
h leur base par des écailles luisantes, scarieuses et un peu rous-
sâtres. On trouve cette plante dans les lieux pierreux des provinces
méridionales , aux environs de Montpellier ; de Sorrèze?
en Provence; près Monléiimart et Grenoble (V ill.) , etc. Elle
est connue sous les noms de bragalou des Languedociens , Non-
feu illé e , etc.
C C I X . A B A M A . A B A M A .
Abama. Adans. — Narthecium. Moerh. Hop. non. Juss. Vill. —
Antherici sp. Linn.
C a r . Le périgone est persistant, à six divisions égales et
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profondes; les filets des étamines sont couverts de laine et per-
sistans : l ’ovaire est p y ram id a l, surmonté d’un style court ;
le fruit est.une capsule à trois loges , à trois valves qui portent
chacune une c lo ison n e s graines sont nombreuses , attachées au
fond de la capsule, ovales-oblongues , recouvertes d’ une membrane
qui se prolonge à l ’une et l’autre extrémité en un appendice
filiforme trois fois plus long que la graine; 1 embryon est
d r o it , placé à la base d’un périsperme corné dans l’axe meme de
la graine. . . O bs. Ce genre a les étamines barbues comme les antherics, la
fleur blanche comme les phalangères, et les feuilles en glaive
comme la tofieldie ; il diffère desanthérics par son ovaire pyramidal
, son embryon d r o it , son périgone et ses étamines persistantes;
des phalaiigères par ses étamines velues et persistantes, son ovaire
p yramid al; des tofieldies, par ses étamines v e lu e s , par l’absence
d’un petit involucre, et par les cloisons que portent les
valves de la capsule : il se distingue de tous ces genres , par les
appendices de ses graines. L e nom Y abama donné à ce genre
par Adanson , doit être préféré à celui de narthecium, # parce
que le narthecium des auteurs modernes n’ est point celui de
Théophraste, lequel est un om be llifère ; 20. parce que ce nom
a été appliqué tantôt à ce g e n re , tantôt à celui de la tofieldie ,
souvent à l’un et 1 autre a la fois.
1852. Abama des marais. Abama ossifraga.
Narthecium ossifragum. Lam. f l . fr. 3. p. 645. Smith. ï l . bnt.
1 p. 368._Narthecium anthericoides. Hop- PI. rar. cent. 2.
Anthericum ossifragum. Linn. spec. 446. excl. syn. Gmel.
Lam. D i c t . i .p . 199.— Loh.Ic. t. g a .f. 1.— Moerh. Eph. noy.
cur. nat. 1 ?4a • P- ^89*
S a tige est g r ê le , presque nue ou garnie de quelques feuilles
fort courtes, et s’élève à la hauteur de 5 décim. ou environ;
ses feuilles radicales sont droites, nombreuses , assez longues ,
étroites , pointues , d’un verd fon cé , et s’engaînent par le cote
comme celles des iris; ses fleurs sont d’un verd jaunâtre , presque
sessiles, et disposées en épi terminal ; les filamens de leurs étamines
sont velus. Cette plante croît dans les lieux humides ; elle
a été observée dans les environs de Lille par M . Lestiboudois;
près Dax et Saint-Gcours ( T h o r e ) ; à la forêt d eC h am p s c -
eret près Caën ( Rouss.}.
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