2340. Mouron rouge. Anagallis phoenicêa*
Anagallis phoenicea. Lam. Fl. fr. 3 . p. s 85. Dict. 4. p. 335.
Illustr. t. 10t. — Anagallis mas. Vill. Dauph. 3 . p. 46t. —!
Anagallis awensis, var.fi. Linu. spec. a u . ~ C am . Epït. 3g4- ic.
A l’exemple de Haller, Schreber, Lamarck et de tOüs les
anciens botanistes, je sépare celte espèce de la précédente; elle
en diffère par ses feuilles plus obtuses, souvent ternées; par
ses pédicellês plus longs que les feuilles (Lam. ); par ses pétales
plus élargis au sommet, Ordinairement plus grands et dont les
crénelures sont un peu glanduleuses (Hoffm.); par les lanières de
son calice plutôt lancéolées que subulees ( Hall.), jamais tachetées
sur les bords de petits points bruns, et sur-tout par sa fleur
rouge : ce dernier caractère se conserve parles graines (Wi'Id. ).
On en trouve une variété à fleur blanche , avec le centre seulement
rouge. Elle croît dans les champs, les vignes, les lieux cultivés.
O.
2341. Mouron de Moneîli. Anagallis Monelli.
Anagallis Monelli. Linn. spec. s u . Lam. Diet. 4. p. 336. fi. Anagallis verticillata. Alt. Ped. n. 3i8. t. 85. f. 4. Lam.;
Dict. 4. p. 337.
Une tige herbacee, quadrangulaire, droite ou un peu couchée
à la base, se divise en quelques rameaux droits et porte
des feuilles écartées, lancéolées, étroites , pointues , opposées
dans la variété et, verticillées dans la variété fi, quelquefois
opposées et verticillées sur le même individu; les pédicelles sont
axillaires, filiformes, alongés et opposés ou verticiJlés , selon
la disposition des feuilles ; la fleur est bleue, plus grande que
dans le mouron bleu; les divisions du calice sont linéaires,
très-acérées; les étamines ont les filets barbus. f-. Cétle plante
est très-rare et mérite à peine une place dans la Flore française.
La variété fi a été découverte aux environs de Nice (A il.) ; la
variété d est indiquée par Renault comme indigène du département
de 1 Orne; mais je crois qu’il a donné ce nom à la variété
blanche du mouron bleu.
2342. Mouron délicat. s Anagallis tenella.
Anagallis lenella. Linn. Mant. 335. Lam. Dict. 4. p. 33ÿ. —
Lysimachia terielta. Linn. spec. 2111 — Jiraseckia Alpihii.
Schmidt, ex Hoffm. Gcrm. 3. p. 98. — C. B. Prod. i 36. le.
Ses tiges sont filiformes , longues d’environ 1 décimètre et
exactement couchées sur la terre ; elles sont garnies dans toute
leur
leur longueur de feuilles extrêmement petites, opposées , arrondies
et portées sur de courts pétioles ; les fleurs sont soutenues
par des pédoncules plus longs que les feuilles; elles sont couleur
de rose, et les découpures de leur corolle sont un peu
alongées. Cette plante croît dans les lieux humides, les marais. if.
Ses étamines velues et sa capsule qui s’ouvre en travers , prouvent
que cette espèce appartient au genre des mourons et non à celui
des lysimaques.
2343. Mouron à feuille Anagallis crassifolia.
épaisse.
. Anagallis crassifolia. Thore Chl. Larid. p. 62.
Cette espèce pousse plusieurs tiges simples , longues de 1 décimètre
, rampantes à la surface du sol auquel elles adhèrent dans
toute leur longueur par de nombreuses radicules ; ses feuilles sont
alternes , épaisses , glabres , arrondies , nombreuses , assez semblables
à celles delànummulaire ; les fleurs sont blanches , portées
aur des pédicelles grêles, axillaires , plus courts que les feuilles :
je calice est à cinq lanières étroites marquées de points noirâtres;
la corolle est deux fois plus longue que Je calice et
j-essemble à eelle du mouron délicat ; les filamens des étamines
sont hérissés de poils ; la capsule est globuleuse ,
mince, surmontée par le style qui persiste, remplie de graines
brunes et anguleuses. Ce mouron m a ete communiqué par
M- Thore qui l ’a trouvé dans les marais et les tourbières des
environs de Dax. Il y fleurit en été et se trouve souvent à côté
du mouron délicat, dont il diffère sur-tout pat ses pédicelles
plus courts que les feuilles, f-1
C C C X X X V . L Y S IM A Q U E . L Y S I M A C H I A .
Lysimachia. Tourn. Linn. Juss. Lam. Goertn.
C ar . Le calice est à cinq parties profondes; la Corolle en roue à cinq divisions ; les étamines au nombre de cinq, souvent réunies
parla base; le stigmate ordinairement simple; lacapsuleest
globuleuse et s’ouvre au sommet en plusieurs valves (cinqvalv.
Goertn.; dix valv. Linn.).
O b s . C e g e n re e s t en co re m al d é te rm in é : d o it-o n la isse r
ré u n ie s les espèces à étam in e s d is tin c te s , av ec celles d o n t les
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