Première section. P o l y g a l a . P o l y g a l a . T o u rn . Hall.
Calice a cinq, divisions profondes> colorées, dont- deux;
latérales tres-grandes ; lobe inférieur de la corolle terminé
p a r une houppe colorée.,
2382. Polygala commun. Polygala 'vulgaris,
Polygala vulgaris. Linn. spec. 986. Bull. Herb. t. O Goertu,.
Fnict. 1. p. 294. t. 62. f. 1. — Polygala vulgaris, a.. Lam. Fl.
fr. 2. p. 453. Illustr. t. 5g8. f. 1..
Gette jolie plante a une racine presque ligneuse d’où sortent
plusieurs tiges grêles, étalées ou un peu dressées , glabres et
longues de i -5 décim. ; ses feuilles sont lancéolées-linéaires,,
pointues, glabres, éparses ; celles du bas de la plante sont un
peu plus larges que les autres, mais ne sont pas arrondies au-
sommet comme dans le Polygala amer : les f leur s forment une
giappe terminale, ordinairement unilatérale y elles sont penchées,
d’un bleu tirant sur le violet : le limbe inférieur de la
fleur se termine par une houppe ou barbe colorée y les deux
grandes divisions du calice sont de forme ovoïde , colorées pendant
la fleuraison, blanches et réticulées pendant la maturation
, quelquefois légèrement ciliées, un peu plus longues que îa
eapsule qui est échancrée au sommet et longue de 6 millim.
Cette plante est commune sur le bord des bois, dans les prairies
incultes : sa fleur est quelquefois rose ou blanche y elle
fleurit en été,
2583. Polygala amer, Polygala amara.
Polygala amara. Linn. spec. 987, Jacq. Vind. t. 262. — Poly-
gaia vulgaris, 0 . Lam. Fl. fr. 2. p. 453. — Vaill. Paris, t. 32.
f. 2,
£. Polygala austriaca. Cranlz. Austr. p . 439. t , 2. a. 4. Poir,
Encycl. 5. p. 488.
y. Alpina. — Poir. 1. c.
Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente et en
est regardée par plusieurs auteurs comme une simple variété;
elle en diffère cependant parce qu’elle est de moitié plus petite
dans toutes ses parties, même dans la grandeur de la fleur et
de la capsule, et parce que ses feuilles radicales sont beaucoup,
plus grandes que les autres , arrondies à leur sommet et rétrécies
à leur base; les grandes divisions du calice ne m’ont, jamais
paru ciliées , même avec la loupe. La variété y , que j ’ai recueillie
D E S R H I N A N T H A C É E S. 45?
sur les hautes Alpes, est remarquable par son excessive petitesse.
La saveur de cette plante est un peu amère. Elle se trouve
dans les bois herbeux un peu humides, et les prairies montueuses,
à Fontainebleau, Villcrs-Cotteret, en Dauphiné , etc. ? .
2384- Polygala de Mont- Polygala Monspeliaca..
pellier,
Polygala Monspeliaca. Linn. spec. 987. Desf. Atl. 2. p. 129. —
Magn. Monsp. 208, — Polygala vulgaris, y. Lam. Fl. fr. 2.
p. 453.
Cette plante, que quelques auteurs ont regardee comme une
variété du polygala commun , en est certainement distincte par
ses feuilles plus linéaires et plus pointues; par sa racine non ligneuse
et annuelle; par ses tiges droites , et sur-tout parce que
les grandes divisions de son calice sont oblongues et non ovoïdes ,
et dépassent la capsule du quart de leur longueur. O. Elle croît
dans les collines sèches des environs de Montpellier, au T e r -
rail , à la Yérune, à l’Engarran (Gou. ); à Corrèze; aux environs
de Gap , de Die et de Crest (Vill. ); près Nice (Ail.).
2385. Polygala des rochers. Polygala saxatilis.
Polygala saxatilis. Desf. Atl. 2. p. 128. t. 175. Wild. spec. 3.
p. 883. — Polygala rupestris. Ponrr. Act. Toul. 3. p. 325.
Une souche ligneuse et rabougrie émet plusieurs branches
grêles, demi-ligneuses, étalées, pubescentes vers le sommet;
les feuilles sont oblongues ou linéaires-lancéolées , toujours pointues,
et ont souvent leurs bords un peu roulés en dessous; les
fleurs sont en petit nombre, latérales ou terminales, et ressemblent,
par la forme et la couleur, à celles du polygala de
Montpellier ; les grandes divisions du calice sont oblongues , de
la longueur de la capsule / nullement réticulées , mais traversées
par une bande verte longitudinale ; la capsule est ovale-oblongue s
non échancrée au sommet et surmontée d’une petite pointe. J).
Cette espèce a été découverte par M. Pourret, sur les rochers
arides aux environs de Narbonne;, a la Clape et au Pech de
i’Agnele.