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d’un couvercle pentagone muni d’une fente sur chacun de ses
côtés.
Obs. Les botanistes ne sont point d’accord entre eux sur l’usage
et conséquemment sur le nom de chacune des parties de celle
fleur : Linné regarde les écailles comme les étamines ; Adanson
prend les cornets pour les filamens des étamines, et les écailles
pour les anthères.; Jacquin pense que les anthères sont enfermées
dans les loges des écailles; Desfontaines regarde les corpuscules
noirs comme les vraies anthères, et se fonde sur ce
que chacun d’eux est placé sur l’une des fentes du pistil, qui
lui paroissent jouer le rôle de stigmate ; Richard regarde au
contraire les corpuscules noirs comme des espèces de stigmates
mobiles séparés du pistil ; Lamarck considérant que les étamines
de toutes les Apocynées sont alternes avec les divisions de la
corolle , regarde les écailles comme les étamines, et les deux
loges de leur face interne comme les anthères.
2790. Asclépiade dompte- Asclepias vincetoæicum.
venin.
Asclepias vincetoxicum. Linn. spec. 3i4- Lara. Dict. I. p. 282.
Bull. Herb. t. 5i. — Asclepias alba, Miil. Icon. t. 53, Lam.
Fl. fr. 2. p. 3o:. — Lob. ic. t. 63o. f. 1.
Sa tige est droite, simple, cylindrique et haute de 5 decim.
ou quelquefois davantage; ses feuilles sont ovales-oblongues ,
pointues, un peu en coeur à leur base, portées sur de courts
pétioles, et vont en diminuant de grandeur vers le sommet de
la plante : les fleurs, disposées par petits bouquets pédonculés ,
naissent dans les aisselles supérieures des feuilles et au sommet
de la tige; leur corolle est blanchâtre, un peu dure, et leur
calice est extrêmement petit. On trouve celte plante dans les
bois et sur les côtes pierreuses, ty.
2791. Asclépiade noire. Asclepias nigra.
Asclepias nigra. Linn. spcç. 315. Lam. Dict. i.p . 283. — Lob.
ic. t. 63o. f. 2. — Cam. Epit. 56o. ic.
Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, mais ses
tiges sont un peu grimpantes, ses feuilles plus étroites, moins
grandes, et ses bouquets de fleurs moins garnis, soutenus par
de plus courts pédoncules ; leur corolle èst d’un rouge obscur
et noirâtre. Cette plante croit sur les collines pierreuses aux
Environs de Nice et d’Oneille (Ail.); en Provence(Gér.) ; le long
de la Durance, à Jouques, S.-Lambert, Peymian (Gar.); aux
environs de Montpellier (Cam.); au bois de la Colombière
(Magn.); à Gramont, Castelnau, Montferrier, etc. (Gou.) ;
en Lorraine (Buch. )?
2792. Asclépiade de Syrie. Asclepias Sjriaca.
Asclepias Syriacct. Linn. spec. 3i 3. Lam. Dict. i. p. 281.
Blaekw. t. 521. — Asclepias apocynum. Gat. Fl. montaab. 58.
Cette plante, originaire de l’Orient, et connue sous le nom
d'apocyn à la ouate, se distingue à la grandeur de toutes ses
parties, à ses feuilles ovales, cotonneuses en dessous ; à sa tige
droite, toujours simple; à ses ombelles penchées, On la
cultive dans plusieurs jardins comme plante d’ornement: elle se
multiplie si facilement de boutures , qu’elle s’est presque naturalisée
dans le midi de la France, et notamment à Chambor,
près Montauban (Gat.). Ses fibres peuvent servir à faire des
cordes ; les poils qui couronnent ses graines servent dans l’Orient
à faire de la ouate.
CINQUANTE-DEUXIÈME FAMILLE.
É B É N A C É E S . E B E N A C E Æ .
Guyacanoe. Jnss. — Ebenaceoe. Vent. — f^acciniorum gen.
Adans. — Bicorniumgen. Linn.
C e t t e fam ille co n tie n t des a rb re s ou des arb risse au x p resq u e
to u s e x o tiq u e s , e t p a rm i lesquels on co m p te le v é rita b le é b è n e ;
le u rs feuilles so n t to u jo u rs sim ples et alte rn es , et s o rte n t d e
b o u rg eo n s co n iq ues e t é c aille u x ; leurs fleurs so n t en g én éra l
a x illa ire s, q u elq u efo is m o n o ïq u es ou d ioïques p a r a v o rte m e n t;
le calice est p e rs is ta n t, d ’une seule p iè c e ; la co ro lle est in sé ré e
à la base ou au so m m et du c a lic e , m o n o p é ta le , ré g u liè re , à
q u a tre ou cin q lo b e s ; les étam in e s so n t in sérées su r la c o ro lle ,
q u elq u efo is réu n ies p a r leu rs file ts, et so u v en t en n o m b re in d
é te rm in é : l’o v aire est s im p le , o rd in a irem e n t lib r e ; le sty le
est to u jo u rs s im p le , le stig m ate quelq uefo is d iv is é ; le fru it est
u n e cap su le ou u n e b aie à p lu sieu rs loges m o n o sp e rm e s; les