feuillée, simple ou quelquefois garnie daüs sa partie supérieure
de quelques rameaux médiocres; ses feuilles sont étroites ;
presque linéaires, dentées en leur bord, émoussées à leur
sommet, d’un aspect blanchâtre et hérissées de poils qui les
rendent très-rudes au toucher ; les fleurs sont terminales, de
couleur bleue, sessiles et ramassées en tete au sommet de la
tige et des rameaux ; leur corolle est velue en ses angles. On
trouve cette plante dans les bois et les lieux pierreux des
montagnes, o .
2847. Campanule en thyrse. Campanulathyrsoidecu
Campanula thyrsoidea. Linn. spcc. 235. Lam. Dict. ï . p. 58^»
Jacq. Obs. t. ai.
Sa tige est haute de 2-3 décim., droite , simple et hérissée
de poils blancs; ses feuilles sont nombreuses , éparses autour
de la tige , lancéolées-liuéaires , un peu émoussées à leur som*
met, et pareillement hérissées de poils; les fleurs sont d’un
blanc sale , sessiles , velues , très-nombreuses, et disposées en
un épi serré , cylindrique , terminal, feuille dans sa partie ir.fé-»
Heure, presque nu vers son sommet et long de 9-12 cenli-
mètres. Cette plante croît dans les montagnes de la Provence
(Gér. ); des environs de Grenoble ('V iil.); de Genève (C*
Bauh. ) ; à la Dole dans le Jura (Hall. ). ^f.
2848. Campanule fausse- Campanula elatines*
élatiné.
Campanula elatines. Linn. spec. 24°- Ail. Pedem. n. t. gi
f. 1. Lam. Dict. 1. p. 5^8. — Barr. ic. t. 453;
Une même racine pousse plusieurs tiges foibles , tombantes t
simples ou peu rameuses, garnies de feuilles pétiolées , ovales ,
un peu échancrées, bordées de fortes dentelures très-pointues ;
les pédoncules partent de l’aisselle des, feuilles, se divisent en
trois ou quatre pédicelles capillaires, munis chacun à sa base
d’une foliole oblongue , et terminés par une seule fleur; celle-
ci est en cloche ouverte , un peu plus grande que dans la campanule
à feuilles de lierre , et sa couleur est d’un pourpre clair : le calice
te divise en cinq segmens linéaires , presque aussi longs que la
corolle. La figure d’Allioni est trop grande ; celle de Barrelief
représente les dents des feuilles trop arrondies. J’ai sous les
yeux deux échantillons de cette plante ; l’un est presque entiè-
remenl glabre; le second estlout couvert de poils courts , blancs
et
fet cotonneux. Cette jolie plante croît dans les fentes des
i’ochers ombragés; elle a été trouvée en Piémont, dans les
Vallées vaudois-es de Lanzo et de Y iù , par M. Àllioni.
2849. Campanule érine. Campanula erinus.
Campanula erinus. Linn. spec. 240. Lam. Dict. j . p. 585 _
Moris. s. 5. t. 3. f. 25.
Cette espece est très-remarquablë par sa tige plusieurs fois
bifurquée ; elle est velue sur toute sa surface; sa tige est grêlé
et s’élève jusqu’à a décim. au plus; ses feuilles sont sessiles,
Ovales , garnies de quelques dentelures écartées et profondes *
placées sous l’origine des bifurcations et conséquemment oppo^
sées dans le haut de la plante; les fleurs naissent aux aisselles
Ou à 1 extrémité des rameaux ; elles sont petites $ presque ses-
siles, d’un bleu pâle ou blanchâtre, à cinq lobes droits et un
peu inégaux: la corolle dépasse peu le calice à l’époque de la
fleuraison , et les lobes du calice prennent de l’accroissement
pendant la maturation; le style se termine par un stigmate
Simple, et la capsulé s’ouvre par le sommet (Juss.). G. Celle
plante croît dans les lieux pierreux des provinces méridionales ;
elle doit former un genre distinct.
2 8 5 o . Campanule pygmée. Campanula pjgmoea.
Cette espèce est si singulière que je ne puis me refuser à
1 insérer ici , quoique je n’en aie encore vu qu’un seul individu
desséché. La plante entière n’a pas plus de 4 centim. de hauteur;
elle est toute hérissée de poils blancs , roides , qui ressemblent
à ceux de la.campanule en tête; sa tige porte deux
à trois feuilles sessiles, ovalesmblongues, obtuses, dentelée*
et ciliees les fleurs sont au nombre de trois , portées chacune
sur un pédicelle nu, long de 2 centimètres, et qui dépasse
les feuilles; l’ovaire est fort peu apparent; le calice est à cinq
lanières lancéolées; la corolle est en forme de cloche , à cinq
lobes obtus , d’un tiers plus longue que les lanières du calice •
les étamines et le style sont cachés dans la corolle; le stigmate
est simple. L ’une des fleurs que j ’ai sous les yeux est droite -
1 autre est penchée : l’une a son calice à quatre lanières; l ’autre
en a cinq. Cette plante est conservée dans l’herbier de M. La-
xuarck, comme originaire de l’isle de Gorse:
T o m a I I T i