sont radicales, nombreuses, glabres , étroites , linéaires et
pointues; de leur aisselle part une hampe grêle, plus courte que
la feuille, munie d’une bractée vers le milieu de la longueur et
terminée par une fleur mâle à quatre étamines très-longues; à la
base de cette hampe se trouve la fleur femelle, laquelle est sessile
et surmontée d’un style très-alongé. Cette plante croît dans
les lieux herbeux, au bord des étangs , des mares et des lacs ,
et particulièrement dans les places qui ont été quelque temps
sous l’eau. On la trouve aux environs de Paris , à Saint-Gratien
et à Saint-Léger ; au bord du lac de Genève ; dans les Landes
{ Thor.); aux bords du Loiret ( Dub.) ; à l’étang du Moulin Desloges
près Caën (Rouss. ); à Nantes sur les bords de la rivière
d’Erdre, devant le bois de la Trémissinière (Bon. ).
TRENTE-SIXIÈME FAMILLE.
PLUM BAGINÉES. PLUMBAGINEÆ.
Plumbagines. Juss.— Plumbaginece. Vent.
L es p lan tes q u i co m p o sen t c e tte fam ille o ffren t des an om alies
sin g u lières ; m ais elles so n t c e p e n d a n t liées p a r des c a ra c tè re s
im p o rta n s tiré s de la s tru c tu re d u f r u i t , e t au cu n e d ’elles n ’e st
p lu s v oisin e d ’au cu n e a u tre q u e d es v ég éta u x ré u n is d an s c e
g ro u p p e . C e so n t des h erb es ou q u elq u efo is des a rb u ste s à feuilles
sim p les , o rd in a irem e n t en tières , so u v en t a lte rn e s , q u elq u efo is
ré u n ie s au co llet d e la ra c in e ; les fleurs so n t h e rm a p h ro d ite s ,
en tê te s ou en épis p a n ic u lé s; le u r p é rig o n e ,e s t d o u b le , o rd in
a irem e n t p e rs is ta n t; ^ e x té r ie u r , q u i p e u t ê tre re g a rd é co m m e
u n in v o lu c re , est d ’u n e seu le p iè c e , tu b u leu x , e n tie r o u
d e n té ; l’in té rie u r e st d ’u n e sub stan ce, an alo g u e a u x c o ro lle s ,
in sé ré sous l’o v a ire , à u n e ou à p lu sie u rs p ièc es : le n o m b re
d es étam in e s est d é te rm in é ; m ais elles Sont in sérées sous le
p istil lo rq u e le p é rig o n e in té rie u r est d ’u n e seu le p iè c e , et à la
b ase d e ch aq u e la n ière lo rsq u ’il est à p lu sie u rs pièces ; d o u b le
ex cep tio n q u i ro m p t les d eu x loix les p lu s g én éra le s de l’in se rtio
n des étam in e s : l’o v aire est s im p le , lib re , su rm o n té de p lu sieu
rs styles ou d ’un sty le à p lu sieu rs s tig m a te s ; la cap su le e st
m o n o s p e rm e ; l’em b ry o n e st o b lo n g , c o m p rim é , e n to u ré p a r
D E S P L U M B A G I N É E S . 419
un périsperme farineux. Ce dernier caractère distingue cette famille
de celle des Nyctaginées, et la consistance pétaloïde de
son périgone intérieur, la sépare de celle des Plantaginées.
C C C X X I X . S T A T I C E . S T A T I C E .
Statice. Lin 11. Juss. Larn. Goorta. — Statice et Limonium. Tour.
Mill. Mceuch.
C a r . Le périgone extérieur est scarieux , plissé , entier; l’intérieur
est à cinqpièces ou à cinq lobes profonds, colorés, persistans ;
les étamines, au nombre de cinq, sont adhérentes à la base des
lobes; l’ovaire porte cinq styles; la capsule ne s’ouvre point
d’elle-même et se trouve recouverte par le double périgone ,
dont l’intérieur se fend par le bas en cinq lanières ; un placenta
filiforme naissant du sommet de la capsule , atteint la base de la
graine et la soutient dans une situation droite.
§. Ier. A h m e R i a . Feuilles radicales ; plusieurs
hampes nues ; fleurs terminales réunies en tête
dans un involucre commun, embriquè, scarieuoe
et qui se prolonge sur la hampe en forme de gaine.
23i 8 . Statice armeria. Statice armeria.
Statice armeria. Linn. spec. 3g/{. ■— Statice capitata. Lam. Fl.
fr. 3. p. 63.
a.Pubescens.— Sow.Engl.Bot. t. 226. ex Hoffm. Gerni. 3. p .i5o,
fi. Elongata. — Fl. dan. t. 1092.
y . Alpina.— Statice montana. Mill. Dict. n. 2.
Une racine épaisse , ligneuse, divisée au sommet, donne naissance
à une touffe de feuilles nombreuses, linéaires , glabres ,
presque ohtuses , du milieu desquelles s’élève une hampe cylindrique
; à son sommet se trouve une tête de fleurs serrées, blanches
ouïe plus souvent d’un rouge très-pâle , renfermées dans un involucre
écailleux et à plusieurs rangs ; de la base de l’involucre
part une gaine rousSé èt déchirée qui descend autour’ de la'
hampe et embrasse son sofnmet. La variété a. a la hampe pu-
bescenle et se trouve dans les lieux maritimes ; la variété fi,
qui a la hampe très-longue , parfaitement glabre, croît naturellement
sur les coteaux secs et sablonneux; la variété^ , qui
a une hampe ordinairement glabre, quelquefois pubescente à
sa base, et des feuilles un peu plus larges , croît dans les hautes
Alpes. Toutes ces variétés sont cultivées pour bordure dans les
jardins, sous le nom de gazon d'olympe. Peut-être sont-elles
des espèces distinctes ? Si elles appartiennent réellement à la
D d a