1802. Souchet comestible. Cyperus esculentus.
Cyperus esculentus. Linn. spec. 67. — Moris. s. 8. t. 11. f. 10.
— Lob. Ic. t. 78. f. 1. 2.
Sa racine est composée de fibres menues , à l’extrémité desquelles
sont attachés plusieurs tubercules arrondis ou oblongs ,
d’une couleur brune en dehors, et d’une substance blanche, tendre
et comme farineuse ; ses tiges sont hautes de a décim. , nues,
dures et triangulaires : ses feuilles sont radicales , presque aussi
longues que les tiges, étroites , pointues , un peu rudes en
leurs bords , carénées et d’un verd glauque. Ses fleurs forment
une paniçuiè ou une ombelle dense et peu éparse ) les épillets
sont d’un brun roussâtre , longs de 6-10 millim., sessiles et ramassés
sur les pédoncules communs , dont la longueur surpasse
rarement 5 centimètres. On trouve cette plante en Provence
, dans les lieux humides, % ) les tubercules de sa racine
ont un goût assez agréable , et passent pour adoucissons et diurétiques.
Les Espagnols les emploient pour faire de l’orgeat.
( Bull. Philom. n°. a4 , p. 186 ).
i8o5 . Souchet rond. Cyperus rotundus.
Cyperus rotundus. Linn. spec. 67. — Scbeuchz, Gram. 3g i. t. g.
f. 3. — Camer. Enit. p. 10. le.
Cette espèce ressemble absolument au souchet comestible
par la tige , les feuilles et les fleurs > mais sa ratine pousse
des fibres épaisses , brunes, traçantes , qui renflent çà et là
en tubercules ovales, et d’une saveur amère et résineuse , tandis
que la racine du souchet comestible est fibreuse , que ses
tubercules naissent à l ’extrémité des fibres * et sont d’une saveur
sucrée : elle croît aux environs de Montpellier. 3L
1804. Souchet de Monti. Cyperus Monti.
Cyperus Monti. Linn. snppl. 103. Wild. spec. 1. p. 286.—
"Cyperus serotinus. Rottb. Gram. 3i . — Monti. Gram. 12. t. r.
f. a. — Schenchz. Gram. 38o.
Sa tige est nue, droite , triangulaire , haute de 3-4 décim. }
les feuilles sont longues , radicales , courbées en carène » presque
lisses sur les bords : les épis sont alternes sur des pedicelles
souvent rameux , munis à leur base d’une gaîne cylindrique ,
brune et tronquée , disposés en ombelle plus ou moins garnie
au sommet de la tige , et entourés d’une spathe a plusieurs,
longues feuilles r les épis sont oblongs , comprimés, d un bru»
rougeâtre, leurs fleurs sont assez distinctes^ les glumes sont
légèrement scarieuses sur le bord. Cette espèce est commune
en Piémont, le long des lacs, des fleuves et des fossés (A il.):
elle a été retrouvée sur les bords de l’Adour, près Dax, par
M. Thore. “ty.
QUATORZIÈME FAMILLE.
T Y P H A C E E S . T Y P H A C E Æ .
Typhce. Juss. Typliô'ideoe. Vent. — Calcniiariarum prem,
Linn.
H erbes aquatiques dont la tige, dépourvue de noeuds , droite
ou flexueuse, porte des feuilles alternes, un péu engainantes
très-longues et presque en forme de glaives 5 les fleurs sont
monoïques , réunies en cliatons serres , globuleux ou cylindriques
, et d’un seul sexe ; les fleurs mâles ont un calice à
irois feuilles et trois étamines hypogyries; les femelles ont un
calice à trois feuilles , un ovaire supérieur, simple, surmonté
d un style et de deux stigmates , le fruit est un cariopse ou
un drupe moiiosperine; l’embryon est droit dans le centre
d’un périsperme charnu ou farineux , et fa radicule est inférieure^
dans la germination le lobe de la graine persiste au
isommet de la première feuille comme dans les joncs. Les
têtes de fleurs sont souvent munies d’une spathe membraneuse
à leur base -, les têtes mâles se trouvent toujours au-
dessus des femelles.
C X C I X. MAS SETTE. T Y P H A.
Typha. Tourn. Linn. Juss. Lam.
C a r . Les fleurs sont disposées en deux chatons cylindriques,
placés immédiatement 1 un au-dessus de l’autre au sommet dé
ïa tige j les fleurs mâles ont trois anthères noirâtres et pendantes,
adhérentes à un seul filament trifurqué; le calice des
fleurs femelles est remplacé par une houppe de poils -, l’ovaire
est pedicelle, et se change en un cariopse qui ressemble à une
graine nue.
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