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Provence, à Montredon près Marseille, entre Marignane e$
Châteauneuf( Gar. ); aux environs de Nice ( Ail. ). Il a été trouvé
en Corse par M. Noisette. Il est connu en Provence sous les,
noms de tarton-raire, gros retombet, trintatielle malherbe. 2195. Daphné camelée, Daphné cneorum.
Daphné cneorum. Linn. spee. 5i-i. Lam. Dict. 3. p. 439. Bull,
Herb.t. 121. Dnh. Arb. sec. ed. 1. t. 10.— Tliymeloea cneorum»,
AU. Ped. n. 487___Daphné odorata. Lam. PI. fr. 3. p. 222.
|8. Floribus albis. Clus. Hist. 89.
Sa tige est haute de 2 décim., quelquefois simple, mais plus
ordinairement rameuse ; l’écorce de ses rameaux, est grisâtre
et pubescente; ses feuilles sont linéaires, glabres, éparses et
un peu ramassées vers le sommet des rameaux; ses fleurs sont
purpurines ou de couleur rose, blanches dans la variété et
ont une odeur très-agréable ; elles sont sessiles, réunies, en une
tête qui ressemble à une ombelle. Ce très-petit arbrisseau fleurit
au premier printemps , et quelquefois refleurit à l’automne. Il
croît dans les montagnes de l’Alsace ( Mapp. ); au mont l’Acheïi
en Provence (Gér.}; dans le Champsaur (Vill.)j en Languedoc
près Campestre ( Gou.) ; dans les Landes (Thor. ); en Piémont
(A il.) ; au mont Salève près Genève. î>. 2196. Daphné garou. Daphné gnidium.
Daphné gnidium. Linn. spec. 5u . Lam. Dict. 3. p. 4'^9‘ "**
Daphné paniculata. Lam. FJ. fr. 3. p. 222. — Jiiymcltra
gnidium. AU. Ped. n. 488. — Lob- le. t. 369. f. 1.
Sa tige se divise dès sa base en plusieurs rameaux plus ou
moins droits , feuiilés et longs de 5 décim. à-peu-près; ses feuilles
sont lancéolées , linéaires, très-glabres , terminées par une pointe-
aiguë , éparses, nombreuses, très —rapprochées les unes des
autres, et presque embriquées vers le sommet des rameaux;
ses fleurs sont petites, blanchâtres, ou rougeâtres, pédonculées ,
et disposées en une panicule médiocre et peu étalée; leurs,
pédoncules et leur périgone sont couverts d’un duvet presque
cotonneux. Le garou ou saint -bois croît dans les lieux arides
et montueux des provinces méridionales. Il se retrouve à la.
Rochelle et jusque dans l’-isle de Noirmoulier (Bon. }, 2?; son
écorce macérée dans le vinaigre, est employée comme vésicatoire
lorsqu’il,s’agit de détourner quelque humeur , et particulièrement
celles qui se jettent sur les yeux. Spn fruit me paroît peu ou
point charnu , ce qui doit peut-être engager à le placer parmi,
les passermes.
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e C C V L p a s s e r i n e . p a s s e r i n a .
Passerina. Linn. Juss. Lam.— Thymelceoe spec. Tourn. Ail.
— Sanamunda. Clus. Adans.
Car* Les passermes diffèrent des daphnes par leur style filiforme
et latéral, et sur-tout par leur fruit qui n’est point une
baie, mais une simple coque sèche membraneuse et monosperme.
2197- Passerine dioiejne. Passérina dioica.
Passerina dioica. Ram. Bull-. Philom. n. Jjrf. — Dapline dioica»
Gou. Illustr. 27. t. 17.L î.Lam. Dict. 3.p. 4iQ .^ Thymeloea,
dioica. AU. Auct. 9.
Cette passerine est un sous-arbrisseau rameux , tortu , haut,
de 2-5 décim. au plus, dont l’écorce est subéreuse et marquée
çà et là par les cicatrices proéminentes des anciennes feuilles;,
l’extrémité des rameaux porte des feuilles nombreuses, embn—^
quées , linéaires, élargies au sommet, glabres , un peu rétrécies-
à la base; les fleurs naissent ordinairement géminées , sessiles
à l’aisselle des feuilles de l’année précédente ; elles sont d’abord
jaunâtres, puispurpurinespendantlamaturationdu fruit, dioïquesr
par avortement, à quatre lobes- pointus , et munies- d un tube
ventru dans le milieu le style part latéralement veis le sommet
de l’ovaire ; le fruit est une coque sèche, recouvertepar le
périgone , en forme de poire renversee, un peu crochue au sommet.
Cette plante croît dans les Pyrénées et les Corbières , aus
lieux exposés au soleil ; elle a été aussi trouvée dans les, montagnes
du Piémont, au-dessus de Tende ( Ail. ).
2198. Passerine des neiges. Passerina nivaîis
Passerina.nioaUs. Ram. Bull. Philom. n. 41. t. 9, f. ^.— Daphnet
calycina. Lam* Dict. 3. p. 42<u tv390, b 8.
Cette espèce est exactement intermédiaire entre la précédents
et la suivante; elle s’approche de la passerine dioïque par son.
port et ses fleurs dioïques , de la passerine à calice par ses jeunes
rameaux pubescens , ses fleurs solitaires munies de deux petites,
bractées à leur base. On la distingue de la première par sesra-
meaux peu ou point tuberculeux.; par ses feuilles linéaires, ob-
longues ,. nullement élargies, au sommet,. souvent hérissées de-
poils épars ; par- ses.fleurs solitai res munies de bractées 1 elle
diffère de la seconde par ses ramifications plus ouvertes; ses
feuilles plus courtes et moins glabres ,.ses fleurs dioïques-, glabres
su dehors. Seroit- elle une simple variété: de cette dernière?
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