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émétiques; ses feuilles séchées et réduites en poudre, forment
un violent sternutatoire : la plante en infusion est purgative,
emménagogue. On la trouve dans les bois et les lieux couverts
et rocailleux.
C C C . C Y T I N E T . C Y T 1 N U S.
Cytinus. Linn. — Hypocistis. Toorn. — Thyrsine. Gled.
C a r . L e p érig o n e e st en cloche a lo n g é e , à q u a tre ou cin q
lo b es , p e rs is ta n t, m u n i d e d eux écailles à sa b a s e ; les an th è re s ,
a u n o m b re d e h u it (o u s e iz e ) so n t sessiles su r le s ty le , un p eu
a u -d e s so u s d u s tig m a te ; le sty le est o b lo n g ; le s tig m a te à h u it
lo b es o b tu s ; le fru it est u ne b a ie co riace à h u it lo g e s , co u ro n n ée
p a r les d é b ris du p é rig o n e ( Ju ss. ).
Obs. Selon M. Link ( Journ. Schrad. 1800. p. 5 1 . ), les fleurs
sont constamment monoïques ; les fiiamens des étamines naissent
du tond de la fleur, et se prolongent en corne au-delà des anthères.
Si cette observation est exacte, ce genre ne pourra
plus demeurer parmi les aristoloches, avec lesquelles il n’a
d’ailleurs qu’un rapport éloigné ; mais quelle sera sa véritable
place ?
2184. Cytinet parasite, Cytinus hypocistis.
Cytinus hypocistis. Linn. gen. p. 566. Lam. Illustr. t. y3j . —
s i s arum hypocistis. Linn. spec. 633.
Cette plante ressemble , par son port, à la monotrope etaui;
orobanches ; sa tige est haute de 7-8 centiin. , épaisse , succulente
, rougeâtre ou jaunâtre, couverte de petites feuilles ou
d’écailles charnues , ovales, à-peu-près embriquées , plus nombreuses
vers le sommet ; les fleurs , au nombre de cinq à dix,
sont terminales , presque sessiles , peu apparentes, à-peu-près
de la couleur de la plante. L ’hypociste est parasite sur les racines
de diverses espèces de cistes arbrisseaux, tels que le ciste
de Montpellier, le ciste au ladanum , etc. Son suc est employé
comme astringent,
D E S É L É A G N É E S . 35i
VINGT-NEUVIÈME FAMILLE.
É L É A G N É E S . E L Æ A G N E Æ .
Elceagni. Juss. — Eloeagnoideoe. Veut. — Calyciflorce. Linn.
—- Eleagnorum gen. Adans.
L es plantes éléagnées sont rarement des herbes, presque
toujours des arbres ou des arbrisseaux à bourgeons coniques ,
iius, sans écailles ; à feuilles disposées en quinconce , toujours
simples et entières , souvent couvertes d’écailles blanches ou rous-
sâtres; leurs fleurs, qui sont ordinairement hermaphrodites et
quelquefois dioïques, affectent des dispositions diverses; le périgone
est tubuleux, d’une seule pièce , adhérent avec l’ovaire , divisé
en deux à cinq lobes peu profonds, un peu coloré à l’intérieur,
revêtu en dehors d’écailles lorsque les feuilles en sont elles-mêmes
garnies; les étamines, dont le nombre est égal ou double de
celui des lobes du périgone , sont insérées vers le haut du tube ;
l’ovaire est adhérent, chargé d’un style et d’un stigmate ordinairement
simple ; le fruit est un drupe , une noix ou une capsule
, mais ne renferme jamais qu’une seule graine ; l’embryon
est droit, a sa radicule tantôt supérieure , tantôt inférieure, et
se retrouve au centre d’un périsperme charnu quelquefois si
mince, qu’ il mérite à peine d’être noté.
Cette famille se rapproche, par la structure de son périgone
et par son port, des aristoloches et sur-tout des thymelées ;
elle diffère des premières par ses étamines insérées non sur
l ’ovaire, mais sur le périgone, et des secondes par son ovaire
.adhérent au périgone.
C C C I . T H È S I O N. T H E S I U M.
Thesium. Linn. Juss. Lam. — Alchimilloe sp. Tourn.
C a r . Le périgone est à quatre ou cinq divisions , et porte une
étamine placée devant chacune des divisions; le fruit est une
capsule monosperme qui ne s’ouvre point d’elle-même , et qui
est couronnée par le périgone persistant.
O b s . Les thésions d’Europe sont des herbes à racine demi-
ligueuse ; leur périsperme est charnu , très-apparent.