5 1S F A M I L L E
P R E M I E R O R D R E .
A R Ï O C A R P É E S . A R T O C A R P E Æ .
Fleurs posées sur un réceptacle commun ; fruits
charnus ; graine munie de périsperme ; embryon
courbé.
C C L X X X Y . F I G U I E R . F I C U S .
Ficus. Tourn. Linn. Desf. etc.
C a r . Un réceptacle commun , charnu, ombiliqué au sommet,
creux à l’intérieur , renferme un grand nombre de petites fleurs
pédicellées ; les unes mâles , voisines de l ’ombilic , ont un pé-
rigone à trois ou cinq lobes pointus, et trois à cinq étamines j
les autres femelles , ont un périgone semblable aux mâles , un
ovaire libre (Desf.), ( demi-adhérent Goertn. ) , surmonté d’un
style à deux stigmates ) cet ovaire se change en un drupe ou
utricule monosperme, souvent enchâssé dans la pulpe du réceptacle
) l’écorce du noyau est fragile , crustacéej la graine
oflxe, selon Goertner, un périsperme charnu et un embryon
crochu à lobes arqués demi-cylindriques , et à radicule supérieure.
O bs. Les figuiers , dont les espèces exotiques sont très-nombreuses
, se reconnoissent à leurs rameaux terminés par un
bourgeon pointu, à leur suc—propre âcre et laiteux , à leur
réceptacle presque entièrement fermé.
2128. Figuier commun. Ficus carica.
Ficus carica. Linn. spec. i 5i 3. Lam. Diçt. 2. p. 489.
a. Silvestris. — Ficus humilis et ficus sylvestris. Tourn. Inst.
663.
/3. Sativa.—Dirham. Arb. r. p. a36. t. 99.— Goertn. Fruct. 2.
p. 66. t. 91. f. •j.
Le figuier est un arbre médiocre, tortueux, très-branchu ,
à écorce grise et unie, à suc propre laiteux , à bois blanc et
spongieux, à jeunes pousses rudes et pubescentes, à feuilles
alternes, pétioléeS, rudes et palmées. Le figuier sauvage est
plus petit que celui de nos jardins , et ses réceptacles renferment
un grand nombre de fleurs mâles. Il croît dans le midi de la
France, dans les lieux secs et pierreux. La variété /3, qui est
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cultivée depuis long-temps, a produit un grand nombre de
races distinctes , dont nous allons énumérer les principales d’après
Duhamel, Rozier, Lamarck et Garidel. Le fruit de ces
arbres, connu sous le nom de figue, fournit, comme on sait,
un aliment sain et agréable. En Provence on les sèche au soleil
et elles font dans cet état un objet de commerce.
•f Fruits blancs , verdâtres ou jaunâtres.
a. La figue blanche (Duli. Arb. Fruit. 1. p. 5o6. t. 1 ) ou
grosse blanche ronde. {Lam. Dicl. 1. p. 490.) a le fruit d’un
verd clair, en toupie arrondie, se cultive jusqu’aux environs de
Paris.
b. U angélique ou melette ; fruit alongé à peau jaune tiquetée
de verd, à chair blanchâtre , rougeâtre ou fauve sous la
peau) se cultive aussi près Paris.
c. La cordelière ou servantine ; fruit arrondi, blanchâtre,
marqué de nervures longitudinales , pulpe rose ) commune en
Provence.
d. La grosse blanche longue; fruit plus alongé mais d’ailleurs
semblable à la première) très-commune dans le midi,
sur-tout en Provence.
e. La marseilloise ; fruit petit, blanchâtre en dehors , rouge
en dedans, très-parfume ) à Marseille.
f . La petite blanche ronde, ou figue de lipari ) fruit blanc
globuleux , très-petit, sucré ) en Provence.
g. La. verte, ou trompe cas s aire ; fruit verd en dehors,
r.ouge en dedans , porté sur un long pédoncule.
h. La grosse jaune ; fruit oblong, jaune en dehors , rougeâtre
en dedans, et dont le poids atteint jusqu’à i 5 décagrammes.
i. La graissanne; fruit blanc, fade, applati par dessus,
précoce, peu estimée j en Provence.
+ T Fruits rouges ou violets.
k. La violette , ou pourpre commune (Duh. Arb. Fruit. 1.
p. 3o8. t .‘2 .f. 1.)) fruits arrondis d’un violet foncé , pulpe pâle
vers la peau, foncée au centre ) se cultive jusqu’aux environs de
Paris.
l. La figue poire , ou figue de Bordeaux (Duh. Arb. Fr. 1,
p. 5o8. t. 2. f. 2.)) se distingue de la précédente à son fruit
plus long , parsemé de taches oblongues.
m. La grosse violette longue , ou Vaulique, qui a la forme
•l’une aubergine et se fend en long à la maturité j en Provence.