F A M I L L E
1rès-longs qui donnent à la panicule un aspect velu. Elle croît
dans les montagnes du Piémont (A il.) ; du Dauphiné (Yi l l . ),
et dans le Jura au Creux du Yent (Hall.).
§. II. Vraies phalaris ; glumes courbées en carène ,
non ciliées mais prolongées en aile sur le dos.
1490. Phalaris des Canaries. Phalaris Canariensis.
Phalaris Canariensis. Linn. spec. 79. Lam. Fl. fr. 2. p. 565.
Keel. Gram. 4o. — Scheuchz. Gram. 52. — Moris. s. 8. 1. 3»
f. 1.
/3. Glumis ciliatis. Ger. Gallopr. 77.
Ses tiges sont hautes de 6 décim., articulées ? feuillées et
communément assez droites; ses feuilles sont larges de 6-&
millim. , molles , quelquefois un peu pubescentes , et ont leur
gaîne assez longue et garnie à son entrée d’une petite membrane
blanche ; la gaîne de la feuille supérieure est un peu ventrue ou
enflée ; l’épi est terminal, ovale ou cylindrique , épais et panaché
de vert et de blanc : les balles sont glabres , et portées sur
de courts pédoncules ; celles de la variété £ sont légèrement velues.
On trouve cette plante dans les lieux maritimes de la Provence
et du Languedoc. O. On la connoît sous le nom de graine
de Canarie; sa graine est tantôt blanche , tantôt grise , tantôt
noire.
1491 • Phalaris à vessies. Phalaris utriculata.
Phalaris utriculata. Linn. spec. 80. Lam. Fl. fr. 2. p. 566. Koel»
Gram. 44* — Sclieuehz. Gram. 55.
Ses tiges sont articulées , feuillées et hautes de 5 décim. ;
ses feuilles sont larges de 5 millim., et remarquables par leur
gaîne lâche, glabre et striée; la gaîne de la feuille supérieure
est très-enflée, ventrue, et ressemble à une vessie ou une espèce
de spathe qui enveloppe l’épi dans sa jeunesse ; cet épi est ovale,
long de 2—5 centim., épais , garni de barbes qui naissent de la
balle interne de chaque fleur, et panaché de verd et de blanc ,
ou quelquefois un peu rougeâtre. On trouve cette plante dans
les prés humides, en Languedoc; aux environs de L yon, et
en Bourgogne. Q.
1492. Phalaris paradoxale. Phalaris paradoxa»
Phalaris paradoxa. Linn. F. Dec. t. 18. Schreb. Gram. t. 12.
Keel. Gram. 43. — Phalaris preetnorsa. Lam. Fl. fr. 2. p. 566.
‘— Pluk. t. 33. f. 5.
Cette espèce a beaucoup de rapport avec la précédente , mais^
elle s’élève un peu plus; ses feuilles sont plus longues et plus
larges, et son épi, qui naît aussi dans la gaîne oblongue et ventrue
de la feuille supérieure, a au moins 6 centim. de longueur;
il est rétréci et comme rongé dans sa partie inférieure ,
et son sommet est élargi, plus épais, panaché de verd et de
blanc , et couvert de fleurs fertiles : les valves de la glurne sont
très-aiguës, et leur pointe ressemble souvent à une petite barbe.
On trouve celte plante en Provence. Q.
j493. Phalaris cylindrique. Phalaris cylindrica.
Phalaris bulbosa.\$e\\. Act.Tnr. 5. p. 2t3.
Sa racine est fibreuse et pousse sept à huit tiges droites,
glabres, hautes de 5 décim. , garnies de feuilles, sur-tout dan»
la partie inférieure; la gaîne est couronnée par une membrane
entière, lancéolée, pointue; les fleurs forment une panicule si
serrée qu’elle ressemble à un épi cylindrique , long de 5-6 centimètres;
les fleurs paroissent embriquées; la glume est blanchâtre
, avec quelques raies verdâtres, divisée en deux valves
opposées, courbées en carène, entières sur le dos; la balle est
très-petite , a deux valves obtuses. Cette plante a été trouvée à
Toulon, par M. Flugges; près Savillano (Bell.) : elle diffère
absolument de l ’espèce à laquelle Cavanilles et Wildenow ont
donné le nom de Phalaris bulbasa, et qui le mérite en effet.
INolre plante ne mérite point ce nom , et si c’est elle que Linné
a décrite (Amoen. 4- p- 264.), il faut exclure toute sa synonymie,
qui se rapporte à l’espèce de Cavanilles.
C L I X . L E E R S I E. L E E R S I A .
Leersia. Schreb. — Asperellct. Lam.— Homalocenchrus. Hall.
Phalacidis sp. Linn.
Car. La glume est à deux valves fermées, en forme de carène
; la balle manque.
O b s . Les fleurs sont en panicule lâche.
*494- Léersie à fleurs de riz. Leersia oryzoides.
Leersid oryzoides. WiJil. spec. i. p. 325. — Asperellaoryzoides.
Lam.lit. n. 858.— Phalarisoryzoides. Linn. spec. 8i. Schreb»
Gram. t. 22.— Homalocenchrus oryzoides. Poil. Pal. n. 56.
Sa tige s’élève jusqu’à 5 et 6 décim., et se fait distinguer à
ses noeuds garais de poils ; ses feuilles sont garnies sur leur
game et sur le bord de leur liurbe, de petites aspérités rudes et